Les représentants de la candidature des « Grisons 2022 » estiment, au regard de nouvelles projections, que l’organisation des Jeux Olympiques d’hiver dans le canton de Davos et St-Moritz, est possible sans déficit.
Des experts se sont basés sur l’étude des cinq dernières éditions des JO d’hiver, pour arriver à la conclusion que quatre d’entre elles n’ont pas entrainé de déficit budgétaire au terme de l’organisation. La majeure partie des dépenses pouvant entrainer un déficit – comme ce fut le cas avec Lillehammer 1994 – provient, selon les analystes, de la modernisation et de l’aménagement des moyens de transport.
Selon les promoteurs de la candidature suisse, l’état actuel des transports permettraient d’accueillir les JO dans le canton des Grisons et des économies de l’ordre de 376 millions de francs suisses pourraient même être obtenues, dont deux tiers, sur l’aménagement de bâtiments provisoires.
Le Président de l’association « Grisons 2022 », Gian Gilli, a indiqué aux médias que « la mise en œuvre des JO d’hiver est bien planifiée et calculée. Jusqu’à l’attribution des Jeux par le CIO, en 2015, vous saurez exactement à quoi s’attendre au niveau des coûts de l’organisation de l’événement en Suisse. Nous retirerons notre candidature si nous devions finalement constater que le budget ne pourra être tenu ».
Le budget révisé se chiffre à 2,464 milliards de francs suisses, en tenant compte des économies potentielles, tandis que les recettes atteindraient 1,464 milliard de francs suisses. La contribution et la garantie de la Confédération, porterait sur 1 milliard de francs.
Toutefois, malgré ces prévisions optimistes, la Commission des Finances du Conseil National tient à garder la main sur le montant de la participation de la Confédération. Ainsi, elle souhaite l’organisation d’un débat parlementaire sur la candidature et les frais engendrés par cette dernière. En outre, elle exige que le déficit éventuel de l’organisation des Jeux ne soit pas imputé au budget fédéral, mais à celui du canton organisateur, autrement dit, du canton des Grisons.
A quelques semaines du référendum local – le 03 mars prochain – cette dernière déclaration n’est pas de nature à rassurer les promoteurs de la candidature. Ces derniers ne sont pas sans savoir qu’une précédente tentative de candidature a été rejetée par les citoyens (Berne pour les Jeux de 2010), compte-tenu notamment, de l’aspect financier d’un tel projet.
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