JO 2022 : Oslo au bord du gouffre

La candidature olympique de la capitale norvégienne est plus que jamais dans l’impasse. Elle se trouve désormais au bord du gouffre après la décision prise ce dimanche par le Parti du Progrès.

Congrès national - Parti du Progrès - Norvège

Troisième mouvement politique du pays et deuxième force au sein de la coalition gouvernementale, le Norwegian Progress Party s’est prononcé massivement contre le projet olympique d’Oslo 2022, à la suite de son Congrès National.

Sur 219 délégués, 115 se sont opposés au projet tandis que 99 ont souhaité un report de la décision du parti et ce, dans l’optique de poursuivre les discussions.

La décision, redoutée mais logique au regard du positionnement du parti depuis 2007, pourrait conduire le gouvernement à ne pas soutenir le projet et de fait, à ne pas accorder les garanties financières au dossier de candidature.

Le Maire de la capitale, fervent partisan de la candidature, en est parfaitement conscient. Interrogé à l’issue du vote du Parti du Progrès, Stian Berger Rosland n’a d’ailleurs pas caché son pessimisme concernant la suite de l’aventure olympique :

« La situation semble maintenant difficile. Il est difficile d’imaginer aller de l’avant lorsque la moitié du gouvernement s’oppose au projet.

Ce vote a néanmoins le mérite d’accélérer l’examen de la candidature par le gouvernement et le Parlement.

Nous allons à présent procéder à une évaluation de la situation ».

Illustration : Crédits – NTB Scanpix

14 pensées

  1. Si Oslo est hors-jeu, il n’y aura concrètement que Cracovie en course en Europe, et encore, ça semble mal partie : même si cette dernière reste candidate, il n’y a aucune chance que le CIO attribue les JO à une ville qui n’en veut pas.

    Ce qui est dommage, c’est que la ville norvégienne était favorite depuis le début, avant même le dépôt des garanties, dés le lancement de la course même… et le pays est pourtant sensible à la question de l’Olympisme, a organisé de magnifiques Jeux d’hiver en 94′ et pourra encore réitéré l’aventure en 2016 avec les Jeux d’hiver de la jeunesse… Certes, JO et JOJ sont très différents à tout point de vue, mais quand même, l’héritage aurait pu être assurer…

    Il faudra voir dans les prochaines semaines, mais en effet, on se dirige tout droit vers une course asiatique pour 2022.

  2. Tu as raison, Fabien. Depuis l’automne dernier, je répète que l’Asie accueillera les Jeux d’hiver en 2022. Oslo, c’est terminé. Lviv n’a aucune chance et Cracovie risque de subir le même sort que Stockholm, Saint-Moritz et Munich.

    Beijing est une assurance tous risques pour le CIO, mais Almaty pourrait surprendre et ce serait une nouvelle terre à découvrir pour l’olympisme. Le Kazakshtan est stable politiquement et économiquement. C’est un pays qui n’est pas un inconnu dans le milieu sportif. De toute façon, le CIO n’aura pas le choix que de retourner pour la 3e fois consécutive en Asie. Ce qui est une bonne nouvelle pour l’Europe dans l’optique de 2024, mais une mauvaise pour les Etats-Unis et l’Afrique.

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