Dix mois après le lancement des travaux du Stade Olympique de Tokyo (Japon), le Comité d’Organisation des Jeux d’été de 2020 a dévoilé des maquettes afin de présenter l’avancement du chantier et le rendu final du futur écrin.
Ces maquettes – proposées la semaine dernière – permettent de découvrir les principales caractéristiques du projet conçu par l’architecte nippon, Kengo Kuma, et pour lequel 1 000 à 3 000 ouvriers se succéderont sur les différentes étapes du chantier.
Construit sur les bases de l’ancien Stade Olympique des JO 1964, le nouveau bâtiment fera la part belle au respect de l’environnement, avec des matériaux recyclés et l’intégration de structures en bois.
Pour évoquer jusqu’au bout la thématique environnementale, les avants-toits de l’enceinte ont été pensés comme des filtres qui laisseront passer des brises d’air. Les 80 000 sièges seront quant à eux conçus autour de cinq couleurs qui symboliseront le concept de la lumière naturelle dans les forêts : blanc, beige, gris, marron et vert.

Le dévoilement de ces visuels intervient au moment où les organisateurs des Jeux de 2020 et les autorités nippones se retrouvent confrontés à la problématique du surmenage dans le cadre du travail.
Récemment, le Bureau du Travail – organe dépendant du Ministère du Travail et de la Santé – a ainsi reconnu un cas de “karoshi” à la suite du suicide d’un ouvrier de 23 ans. Ce dernier, engagé en décembre 2016 sur le chantier du Stade Olympique, avait accumulé pas moins de 200 heures supplémentaires un mois avant la découverte de son corps.
Mais cette problématique – majeure au Japon – n’est pas la seule qui concerne les travaux du Stade Olympique qui doivent s’achever en novembre 2019.
En effet, quarante-sept associations ont envoyé un courrier au siège du Comité International Olympique (CIO) dans lequel elles pointent l’utilisation présumée de bois issus de l’abattage illégal en Malaisie. Or, outre la question éthique, l’utilisation présumée de ces ressources posent la question de la durabilité du projet de Tokyo 2020.
Choisi en 2016 comme architecte du Stade Olympique, Kengo Kuma avait notamment mentionné son souhait que l’installation-phare des Jeux soit bâtie avec du bois japonais.
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