JO 2026 : La Suisse prépare déjà la délicate période des votations

En instaurant un processus de nomination nationale transparent et accessible à tous, Swiss Olympic a souhaité tirer les leçons de l’échec cuisant de la dernière candidature helvète.

Considérée comme la favorite par l’ancien Président du Comité International Olympique (CIO), Jacques Rogge, la candidature des Grisons avait finalement été contrainte de se retirer après les résultats défavorables apportés par la votation populaire.

(Crédits - Grisons 2022)
(Crédits – Grisons 2022)

Sans doute échaudée par les dépenses faramineuses engagées par la Russie pour les Jeux d’hiver de Sotchi 2014, la population du Canton des Grisons avait alors exprimé son refus de voir s’installer une entreprise gigantesque du fait de son poids économique et de sa visibilité internationale.

Mais ceci, c’était avant l’adoption de l’Agenda 2020 par le CIO – désireux d’attirer à nouveau pléthore de postulants – mais surtout avant la désignation de Lausanne comme Ville Organisatrice des Jeux Olympiques de la Jeunesse de 2020.

Avec ces deux événements, Swiss Olympic s’est remis à espérer un retour des Jeux d’hiver dans un pays qui a tenté à multiples reprises mais qui n’a jamais réussi à les obtenir depuis l’édition de 1948 alors organisée à St-Moritz.

Une autre période certes, mais une période peut-être plus en adéquation avec les nouvelles attentes du CIO, soucieux de renouer avec un modèle olympique plus vertueux et moins dispendieux.

(Crédits - CIO)
(Crédits – CIO)

Quoiqu’il en soit, Swiss Olympic poursuit son processus de sélection interne.

Les quatre groupements de territoires intéressés par l’échéance olympique de 2026 affinent actuellement leurs projets et devront rendre leurs copies d’ici le 15 décembre 2016.

Mais ces éléments techniques devront passer le cap délicat des votations qui se tiendront au début de l’année 2017.

Si chacun des groupements candidats doit encore définir la date exacte à laquelle il organisera le scrutin, une deadline a été fixée par Swiss Olympic : fin mars, début avril 2017. D’ores et déjà, la candidature des Grisons a mentionné le créneau du mois de février, en espérant une issue plus positive qu’il y a trois ans.

Le développement d’autres candidatures à l’échelle internationale aura par ailleurs son importance.

Si Stockholm (Suède) semble intéressée par l’échéance 2026, d’autres villes pourraient se laisser tenter : Lviv (Ukraine), Innsbruck (Autriche), Sapporo (Japon) ou encore Calgary (Canada).

8 pensées

  1. La question des votations va être complexe, surtout dans le cas où plusieurs cantons sont impliqués. Que se passera-t-il si l’un des canton rejette la candidature ?

    1. Processus complexe en effet. Je pense que la question sera tranchée au regard des résultats : la majorité l’emportera dans un sens ou dans l’autre, avec certainement un ajustement technique si un Canton refuse le projet initial.
      Souvenons-nous du cas de Hambourg avec son référendum pour 2024 : Hambourg avait rejeté mais Kiel avait approuvé la candidature. Néanmoins, la majorité rassemblée des voix avait conduit au rejet.

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