Suite au fiasco de la candidature de Hambourg (Allemagne), les quatre Villes Candidates à l’organisation des Jeux d’été de 2024 ont, tour à tour, écarté l’idée de mettre en œuvre un référendum.
Toutefois, la capitale italienne pourrait devoir se plier à l’exercice toujours périlleux de la consultation populaire et ce, après l’accord donné cette semaine par la Commission spéciale du Capitole.
Composée notamment de trois professeurs – Vincenzo Cerulli Irelli et Paolo Ridola de l’Université La Sapienza, et Giovanni Guzzetta de l’Université Tor Vergata – ladite Commission devait statuer sur l’opportunité et la légalité d’une telle initiative.
In fine, la Commission a donc donné son feu vert au parti « Radicali Italiani » à l’origine de la demande.
Désormais, celui-ci devra être en mesure de récolter 30 000 signatures de citoyens Romains afin qu’un référendum puisse officiellement se tenir dans la « Ville Éternelle ». Une intense campagne a d’ores et déjà débuté sur les réseaux sociaux – plus de 1 600 « fans » sur Facebook -, sur Internet et sur le terrain.
L’organisation des élections municipales, le 07 juin prochain, devrait indéniablement servir de caisse de résonance pour la revendication de « Radicali Italiani ».
Ce dernier est en tous cas sur la même longueur d’onde que le Mouvement 5 étoiles concernant la candidature de Rome 2024. Mais à l’inverse du premier, le second réclame sans ambiguïté la fin de la candidature italienne.
Si un référendum venait à être organisé, le résultat pourrait révéler des surprises.
Une semaine à peine avant le scrutin allemand, Hambourg 2024 bénéficiait par exemple de 56% de bonnes opinions. Un score honorable mais déjà en recul par rapport à une enquête menée courant septembre 2015 et qui accordait alors 63% d’avis favorables. Au soir du 29 novembre néanmoins, le rapport de force avait basculé du côté des opposants à la candidature, condamnant de fait l’ambition de la cité portuaire de l’Elbe.
Il semble donc évident que le Comité de Candidature de Rome 2024 est attentif à l’actualité autour du projet de référendum. Misant pleinement sur les résultats d’un sondage qu’il a lui-même commandé, le Comité n’entend pas passer par le vote des citoyens pour poursuivre sa campagne.
Après avoir une première fois écarté l’idée d’un référendum en août 2015, le Comité de Candidature avait enfoncé le clou en janvier dernier.
« Nous sommes habitués à traiter avec les institutions et le référendum n’est pas une nécessité à ce moment précis.
Je dois rappeler que la candidature a été approuvée par le Conseil Municipal à une quasi-unanimité (seulement six voix contre), et que nous bénéficions du soutien total du Président de la République et du Gouvernement« avait ainsi affirmé Luca di Montezemolo, Président de Rome 2024.
Voilà de nouveau le spectre d’un référendum pour Rome. Si tel devait être le cas, les protagonistes de la candidature ne devront pas se faire d’illusions.
Rome suivra certainement le même chemin qu’Hambourg. Les allemands marchaient sur l’eau, avant de couler net, à la surprise générale le soir du vote. Rome, même si les sondages sont plutôt favorable jusqu’à présent, n’a pas la réussite (communication, pub…) qu’avait Hambourg.
Si Rome venait à se retirer de la course, la campagne olympique pour 2024 perdra un outsider de poids. les Italiens n’en sont pas encore là, mais fatalement ils s’en rapprochent.
Le CIO avec son Agenda 2020, a encore beaucoup de travail pour convaincre les citoyens du bien fondé d’une organisation olympique.
Il faut aussi rappeler que le seul sondage réalisé jusqu’à présent est celui commandé par le Comité de Candidature… Pas négligeable !