Sauf improbable retournement de situation, rien ne permet aujourd’hui de dire que Dilma Rousseff conservera ses fonctions de Présidente du Brésil dans les jours qui viennent.
En effet, après le Parti du Mouvement Démocratique Brésilien (PMDB) et le Parti Progressiste (PP), un troisième parti de la coalition parlementaire et gouvernementale a décidé de s’éloigner de la leader du Parti des Travailleurs (PT).
Cette nuit, le Parti Social Démocratique (PSD), principal formation centriste de la coalition au pouvoir, a ainsi acté son retrait en demandant à ses représentants au sein de la Chambre des Députés de voter pour la destitution de Dilma Rousseff.

Ce scrutin se déroulera dimanche dès 14h00 – 19h00 en France – et les premiers résultats devraient être connus dans la soirée.
A l’heure actuelle, le nombre de députés se prononçant pour la destitution de la Présidente ne cesse de croître.
Hier, 306 d’entre-eux étaient favorables à cette perspective. Aujourd’hui, d’après le décompte du quotidien brésilien « O Estado de São Paulo », ils sont 332 à avoir rejoint le camp des opposants à Dilma Rousseff.
La barre symbolique de 342 députés – majorité nécessaire pour que la Chambre des Députés vote la destitution et valide la tenue d’un scrutin similaire devant le Sénat – se rapproche donc chaque jour davantage, ouvrant de fait la voie à une présidence par intérim qui serait assurée par l’actuel vice-Président, Michel Temer.