Projet d’aménagement majeur des prochaines années en Chine, la ligne à grande vitesse entre Pékin et Zhangjiakou figurait parmi les engagements des autorités dans le cadre de la candidature de la capitale à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de 2022.
Avec l’obtention de cet événement, le 31 juillet dernier, le projet – prévu indépendamment des JO et donc non-budgétisé dans le cadre de la candidature – a connu une soudaine accélération.
Au début du mois de novembre, les pouvoirs publics ont d’ailleurs officiellement lancé le titanesque projet, en approuvant l’octroi d’une enveloppe budgétaire conséquente.

De fait, pas moins de 58,41 milliards de yuans (8,59 milliards d’euros) devraient être mobilisés pour la réalisation de la ligne sur 174 kilomètres. En juillet 2014, alors en pleine promotion de la candidature olympique, de premières estimations avaient fait état d’une mobilisation d’au moins 31,17 milliards de yuans (4,58 milliards d’euros).
Force est de constater que les prévisions budgétaires ont fortement augmenté en un peu plus d’un an. Force est de constater aussi que le défi sera important pour les autorités chinoises.
Selon les autorités, les travaux devraient s’échelonner sur quatre ans et demi. De quoi garder une marge confortable dans l’optique d’éventuels retards.
L’organisation des JO 2022 compte en tous cas sur l’aménagement de cette ligne à grande vitesse pour réduire de manière considérable le temps de trajet entre Pékin, pôle des sports de glace, et la région montagneuse de Zhangjiakou, pôle des sports de neige.
Si ce temps de trajet est aujourd’hui compris entre 4 et 5 heures, il devrait s’établir à moins de 50 minutes à l’horizon 2020.

L’aménagement de cette ligne ferroviaire s’inscrit dans le cadre, plus général, du plan national de développement des infrastructures ferroviaires. L’aménagement est par ailleurs l’une des composantes des grands chantiers chinois dans le domaine des transports.
Outre la ligne à grande vitesse, la Chine – et plus particulièrement Pékin et les JO 2022 – vont en effet bénéficier de la construction prochaine du plus grand terminal aéroportuaire du monde.
Imaginé en coopération avec Aéroports de Paris Ingénierie (ADPI), le projet conçu par l’architecte de renom Zaha Hadid, doit permettre de décongestionner l’actuel site principal du district de Chaoyang. Situé au Sud de la capitale chinoise, le futur terminal devrait permettre d’accueillir au moins 45 millions de passagers par an dès 2018-2019.
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