JO 2024 : Le dilemme de la Turquie

Candidate à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de l’an 2000, 2008, 2012 et 2020, la Turquie pourrait représenter sa candidature pour l’échéance 2024.

En novembre 2013, deux mois après avoir été battu par Tokyo 2020, le Comité de Candidature d’Istanbul 2020 avait réagit par la voix de son Président, Hasan Arat :

« Notre prochaine offre sera encore plus grande que la précédente. Istanbul 2020 avait une histoire inspirante. Nous avons proposé que les Jeux viennent à la rencontre d’une nouvelle culture, dans une région et un pays qui n’a encore jamais accueilli cet événement ».

La candidature stambouliote avait été appréciée par le Comité International Olympique (CIO). En effet, la Commission d’évaluation de l’institution de Lausanne (Suisse) avait eu « une excellente impression » des capacités d’Istanbul à organiser l’événement olympique.

Il faut dire que le projet reposait alors sur un investissement global de 19,2 milliards de dollars (14,97 milliards d’euros) garanti par l’État et les différentes parties prenantes.

Istanbul 2020 - Cérémonie d'ouverture

Une cinquième candidature d’Istanbul est donc certes envisageable, mais elle pourrait être confronter à l’autre rêve sportif du pays : l’EURO de football.

La Turquie avait d’ailleurs présenté sa candidature pour l’édition 2020 mais l’UEFA avait finalement décidé d’attribuer la compétition continentale à plusieurs villes d’Europe et ce, afin de célébrer le soixantième anniversaire de l’événement.

De fait, un nouveau projet pourrait être soumis à l’instance européenne du football.

Problème, le CIO ne permet pas à une ville – et par conséquent – à un pays hôte des Jeux d’accueillir la même année, une autre compétition d’envergure internationale.

La Turquie devra donc choisir entre son ambition olympique ou son rêve footballistique. Les prochains mois seront déterminants. Le pays a pour lui la persévérance dans sa stratégie de conquête d’événements sportifs.

Ainsi, que ce soit pour les Jeux – quatre candidatures depuis le début des années 1990 – ou pour l’EURO – candidate pour l’édition 2016 remportée par la France -, la Turquie a sans cesse démontré sa volonté d’accueillir une grande compétition et a d’ailleurs fait les choix et les efforts nécessaires en ce sens.

Des centaines de chantiers ont notamment été entrepris dans le domaine sportif mais également dans le domaine urbain et de l’aménagement territorial.

La candidature aux JO 2020 a parfaitement illustré cette mise en mouvement nationale, au niveau de l’opinion publique et du soutien apporté au projet, mais aussi au niveau de l’investissement des plus hautes autorités politiques et économiques de Turquie.

Illustration : Crédits – Istanbul 2020
– Le Comité de Candidature d’Istanbul 2020 envisageait l’organisation des Cérémonies d’ouverture et de clôture sur les rives du Bosphore. Quelques 80 000 personnes auraient pu prendre place dans l’enceinte du Stade Olympique et 500 000 sur les rives situées de l’autre côté du fleuve.

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