Ce soir, les Américains seront rivés devant leur poste de télévision.
Près de 150 millions de téléspectateurs sont en effet attendus pour suivre en direct, le 48e Super Bowl, la finale du Championnat de football américain. Le score de la 47e édition pourrait donc être battu.
Après le SuperDome de La Nouvelle-Orléans en 2013, c’est au tour du MetLife Stadium de East Rutherford (New Jersey) près de New-York, d’accueillir l’événement sportif de l’année Outre-Atlantique qui opposera les Denver Broncos aux Seattle Seahawks, autrement dit, la meilleure attaque et la meilleure défense de l’année écoulée.
Enceinte des Giants et des Jets, le MetLife Stadium est l’un des stades les plus récents de la National Football League (NFL). Il a en effet été construit entre 2008 et 2010 pour un coût estimé à 1,6 milliard de dollars (près de 1,2 milliard d’euros) et dispose d’une capacité de 82 500 places.
Ce soir, il accueillera son premier Super Bowl. Pour l’occasion, les Américains ont vu les choses en grands, en très grands même.
Ainsi, le mythique Empire State Building s’est paré des couleurs du drapeau américain (bleu, blanc, rouge) et change de tendance en fonction des tweets postés par les supporteurs des deux équipes en lice pour obtenir le titre. Au coup de sifflet final, le building new-yorkais affichera les couleurs de l’équipe gagnante, à l’image de ce qui avait été fait lors de l’élection présidentielle 2012, entre Barack Obama et Mitt Romney.
Ce spectacle éphémère est à la mesure de l’événement et du prestige de celui-ci. Là encore, les chiffres illustrent le poids du Super Bowl aux États-Unis.
Selon le magazine spécialisé, “Forbes”, le Super Bowl est le match qui génère le plus de revenus, avec quelques 470 millions de dollars (348,5 millions d’euros) en 2012.
La publicité occupe bien sûr une place de choix lors de la rencontre sportive. D’ailleurs, dès la fin de l’année 2013, la chaîne de télévision FOX était parvenu à vendre à prix d’or les espaces publicitaires et ce, avant même de connaître l’affiche du rendez-vous.
Des multinationales comme General Motors ou encore Danone ont déboursées 4 millions de dollars (près de 3 millions d’euros) pour un spot publicitaire de 30 secondes. Une somme colossal, sans commune mesure pour un tel événement, mais qui offre une couverture médiatique et une vitrine promotionnel de premier plan.
A titre de comparaison, la première édition du Super Bowl avait été l’occasion de vendre les spots publicitaires, “seulement” 293 000 dollars (217 200 euros).
Mais le Super Bowl est avant tout un rendez-vous familial par excellence, un moment de communion nationale aux États-Unis. Car au-delà du seul aspect sportif, c’est bien le spectacle généré par le Super Bowl qui passionne les Américains et notamment le concert de la mi-temps.
Le “halftime show” est en effet l’autre événement de l’année Outre-Atlantique. Durant moins de 15 minutes, une star internationale de la chanson se produit face à plus de 80 000 spectateurs et devant plusieurs dizaines de millions de téléspectateurs.
En 2012, Madonna avait enflammé le Lucas Oil Stadium et l’an dernier, Beyoncé avait offert un spectacle hors-norme dans l’enceinte de La Nouvelle-Orléans.
Sa prestation avait été suivie par plus de 108 millions de téléspectateurs, contre 114 millions pour la Reine de la Pop.
Cette année, le défi sera relevé par Bruno Mars et les Red Hot Chili Peppers.
5 pensées