JO 2020 : La Turquie mise sur les Jeux pour développer ses infrastructures sportives

La cinquième candidature d’Istanbul sera peut être la bonne.

Après ses échecs pour 2000, 2004, 2008 et 2012, la capitale économique de la Turquie souhaite parvenir à décrocher l’organisation des Jeux Olympiques.

Pour cela, les autorités ont engagé depuis quelques années, des programmes de construction, tant sur le plan des transports, que des sites sportifs.

Istanbul - panorama

Ainsi, bien que le Stade Olympique Atatürk fut aménagé dans l’espoir d’accueillir les JO 2008, il demeure aujourd’hui l’une des installations sportives majeures du pays et sera l’enceinte principal du dispositif turc en cas de victoire.

Mais outre ce symbole, de nombreux projets sont lancés chaque année au travers de deux plans : l’un vise à développer la pratique sportive en Turquie, notamment chez les jeunes qui représentent aujourd’hui la majeure partie de la population, tandis que l’autre vise à aménager plusieurs centaines d’équipements sur l’ensemble du territoire.

Le Plan National pour le Sport mobilise chaque année, un investissement de l’ordre de 500 millions de dollars (384,6 millions d’euros). Ce programme est l’un des arguments principaux du comité de candidature afin de convaincre le Comité International Olympique (CIO) du bien fondé de cette cinquième candidature.

Concernant les installations et les équipements divers, Alp Berker, directeur des sports au sein du comité de candidature, a récemment indiqué que :

« L’année dernière, le gouvernement turc a lancé un grand plan d’investissement de 1,7 milliard de dollars (1,31 milliard d’euros), ouvrant la voie à la création de 415 centres sportifs communautaires et 24 nouveaux sites d’ici à 2020. Ces sites sont construits afin de répondre aux besoins à long terme de notre ville et de ses habitants, et ce d’autant que nous poursuivons nos efforts en vue de promouvoir le sport pour tous et le sport d’élite auprès de la population turque, dont le potentiel est réel avec 50% de moins de 25 ans et 20 millions d’individus âgés de moins de 20 ans […] ».

L’héritage sportif promet donc d’être conséquent, tout comme l’héritage urbain.

En effet, la candidature d’Istanbul s’appuie sur quatre zones principales, et ce, afin de permettre une régénération urbaine et une requalification de certains quartiers.

Plan Olympique - Istanbul 2020

– La Zone du Parc Olympique sera la plus grande, avec notamment le Stade Olympique, le Centre Aquatique et le Centre de Tennis. Côté hébergement, cette zone située à l’Ouest, accueillera le Village des Athlètes ainsi que les diverses installations nécessaires à la couverture de l’événement sportif par les médias.

– La Zone Côtière sera aménagée à proximité des sites historiques de la vieille ville, héritage majeur pour toute la population. Des équipements sportifs de premier plan seront construits mais les autorités souhaitent également doter cet espace d’un grand parc forestier sur une superficie de 100 hectares.

– La Zone du Bosphore sera aussi au cœur d’un important projet de réaménagement des berges du détroit et des quartiers anciens d’Istanbul. C’est notamment dans cette zone que sera prochainement inauguré le Marmaray, tunnel ferroviaire qui traversera le Bosphore sur 1,4 km.

– La Zone de la Forêt aura également droit à des travaux conséquents pour faciliter les dessertes en matières de transports en communs et reconquérir ainsi le Nord d’Istanbul.

Illustrations – Crédits Istanbul 2020 :
– Vue panoramique d’Istanbul
– Carte des zones et des sites olympiques (cliquez sur l’image pour agrandir)

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