JO 2030 : Le sort de Val d’Isère entre les mains de la Commission de Futur Hôte

Échaudée par sa mise en retrait du concept olympique et paralympique pour les Jeux d’hiver de 2030, Val d’Isère (Savoie) entend profiter de la venue prochaine de la Commission de Futur Hôte dans les Alpes françaises pour se repositionner comme écrin incontournable pour l’accueil d’une partie des compétitions de ski alpin dans moins de six ans.

Vue d’une descente aux flambeaux par l’ESF Val d’Isère sur la Face de Bellevarde (Crédits – Val d’Isère)

Le 22 mars 2024, une délégation de la Fédération Internationale de Ski (FIS) s’est rendue à Courchevel (Savoie) afin d’inspecter le site du Praz appelé à organiser, le cas échéant, une part majeure des épreuves de ski alpin à l’occasion des Jeux d’hiver de 2030 dont la tenue se profile dans les Alpes françaises.

Aussi, à l’aune de cette inspection dirigée par Michel Vion, Secrétaire Général de la FIS, un rapport a récemment été déposé au siège du CIO, à Lausanne (Suisse) et ce, dans le but de permettre à la Commission de Futur Hôte d’examiner la faisabilité d’orchestrer les épreuves précitées à cheval sur Méribel – pour la partie féminine – et Courchevel – pour le volet masculin – ou avec l’appui logistique de Val d’Isère.

La question est en effet de savoir si l’emblématique et exigeante Face de Bellevarde sera ou non associée à la tenue des Jeux ou si l’ensemble des compétitions alpines sera déployé sur le seul pôle composé de Méribel et Courchevel, cette dernière devant en plus accueillir les épreuves de saut à ski et de combiné nordique.

Face à la levée de boucliers ayant suivi, fin 2023, la mise en retrait de Val d’Isère du concept des JO 2030, et en tenant compte également de l’inévitable appétit des sites pour recevoir la grand-messe des Jeux, les porteurs de la candidature tricolore et les représentants du CIO devront en tout cas parvenir à un accord dans les semaines à venir pour sécuriser l’installation du projet.

La Commission de Futur Hôte du CIO doit en ce sens se rendre sur les sites proposés pour les Jeux d’ici la fin du mois d’avril 2024.

En complément de la visite sur le terrain et de l’examen approfondi du rapport de la FIS, ladite Commission pourrait par ailleurs éplucher la proposition formulée par Val d’Isère pour revenir dans la course, forte notamment du soutien appuyé de la légende du ski alpin, ancien membre du CIO, désormais membre honoraire de l’institution, Jean-Claude Killy.

Preuve de cette détermination à ne pas voir s’éloigner le rêve des Jeux, un document d’une quarantaine de pages avait été transmis à la Région Auvergne-Rhône-Alpes, le 15 janvier dernier.

Dans ce document, l’organisation des épreuves féminines et masculines du slalom et du slalom géant était alors préconisée à Val d’Isère, les slaloms étant plus particulièrement avancés sur la piste du Joseray, les géants étant quant à eux localisés sur la Face de Bellevarde.

Avec une telle scénographie, Méribel resterait en piste pour opérer les épreuves féminines de la descente et du super-G, Courchevel conservant de son côté les compétitions masculines de la descente et du super-G, en plus du saut à ski (hommes et femmes) et du combiné nordique.

Vue du site du Praz à Courchevel, Savoie (Crédits – Skieur.com)

A l’issue de son inspection des sites des Alpes françaises, la Commission de Futur Hôte rédigera dans le courant du printemps son propre rapport à destination de la Commission Exécutive du CIO.

Cette dernière examinera dès lors les recommandations et tranchera quant à la présentation formelle du projet tricolore devant la Session qui, fin juillet 2024, attribuera de manière simultanée les Jeux d’hiver de 2030 et de 2034, la première échéance étant visée par les Alpes françaises, la seconde par Salt Lake City (Utah, États-Unis) qui a récemment dévoilé une mouture de sa cartographie remaniée à la marge.

Laisser un commentaireAnnuler la réponse.