Intéressée par la perspective d’une prochaine organisation des Jeux d’été – une quête que la Turquie poursuit depuis plusieurs décennies – Istanbul devrait pouvoir compter sur le soutien du Chef de l’État, Recep Tayyip Erdoğan, qui a reçu la semaine dernière le Président du Comité International Olympique (CIO), Thomas Bach.
Plus grande métropole de Turquie, avec plus de 16 millions d’habitants, Istanbul se rêve toujours en Ville Olympique en dépit des échecs enregistrés par ses précédentes tentatives pour l’accueil des Jeux de 2000, 2004, 2008, 2012 et, plus récemment, 2020 où elle fut alors battue par Tokyo (Japon).
Dès lors, en capitalisant sur les déconvenues passées et sur les infrastructures en place, la « Perle du Bosphore » espère bien pouvoir décrocher l’organisation des Jeux d’été dans les années qui viennent. A ce titre, l’échéance de 2036 est la première disponible sur le calendrier du CIO et ce, compte-tenu de l’attribution des Jeux de 2024 à Paris (France), 2028 à Los Angeles (Californie, États-Unis), et 2032 à Brisbane (Queensland, Australie).
Désireux de promouvoir une telle entreprise, le Maire de la ville, Ekrem İmamoğlu, a amorcé l’idée d’une nouvelle candidature dès l’été 2021, multipliant depuis les déclarations visant à installer durablement un projet susceptible de pouvoir rivaliser avec la concurrence internationale d’ores et déjà en place à des niveaux plus ou moins formels, entre Doha (Qatar), Séoul (Corée du Sud), Ahmedabad (Inde), Budapest (Hongrie), le Mexique, ou encore les nouvelles capitales en construction en Égypte et en Indonésie, et peut-être aussi l’Arabie Saoudite, l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Mais face à l’enthousiasme d’une personnalité connue pour être l’un de ses plus farouches opposants – et un temps potentiel adversaire pour l’élection présidentielle de mai 2023 – le Président de la Turquie compte bien conserver un leadership sur l’ambition olympique et paralympique du pays.
Aussi, en recevant à huis clos le Président du CIO, Thomas Bach, lundi 03 avril 2023 à Istanbul, Recep Tayyip Erdoğan a certainement voulu réaffirmer son autorité, lui qui a soutenu activement les précédentes candidatures estivales stambouliotes et même le projet d’organisation des Jeux d’hiver de 2026 par Erzurum.
Durant cette rencontre, les deux hommes ont en tout cas pu évoquer la place de la Turquie sur la scène sportive internationale et les axes de développement pour les années à venir, en présence du Président du Comité National Olympique (TMOK), et membre du CIO, Uğur Erdener, et également du Ministre de la Jeunesse et des Sports, Mehmet Kasapoğlu.
Comme l’a d’ailleurs affirmé ce dernier à l’issue de cet entretien au sommet :
Nous poursuivrons toutes sortes de coopérations qui ajouteront de la valeur à notre mouvement sportif et le renforceront encore plus avec le concours des autres parties prenantes.
