JO 2030 : Après Sapporo, Salt Lake City pourrait à son tour réévaluer son budget

Face à l’inflation, la candidature de Sapporo (Japon) a décidé cette semaine de rehausser son budget prévisionnel concernant son projet développé pour l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de 2030. Dans les jours à venir, Salt Lake City (Utah, États-Unis) pourrait faire de même.

Vue de Salt Lake City et ses environs, avec, au premier plan, le Rice-Eccles Stadium (Crédits – Utah Athletics)

Projeter un budget, entre dépenses et recettes, près de huit années avant la tenue d’un événement sportif peut paraître bien aléatoire.

Aussi, comme pour toutes les Villes Candidates et les futurs hôtes des Jeux avant elles, Sapporo et Salt Lake City devront nécessairement adapter leurs prévisions à l’aune de considérations diverses, tenant tout aussi bien au contexte économique mondial ou davantage à des bouleversements locaux.

Déjà, la candidature nippone aux JO 2030 a d’ailleurs annoncé une réévaluation de son budget et ce, afin de tenir compte des conséquences de l’inflation qui, cette année, progresse de manière exceptionnelle partout à travers le monde.

De fait, en lieu et place d’un budget prévisionnel jusqu’alors présenté entre 280 et 300 milliards de yens, soit entre 1,95 et 2,09 milliards d’euros, les autorités municipales ont décidé de porter les estimations entre 297 et 317 milliards de yens, soit entre 2,06 et 2,20 milliards d’euros.

Cette décision – bien que justifiée selon les considérations économiques – pourrait néanmoins se retourner contre la candidature, l’opinion publique nippone gardant à l’esprit la hausse continue des dépenses de Tokyo 2020, indépendamment des répercussions survenues ensuite durant la crise sanitaire du Covid-19.

Or, avec un taux d’adhésion à peine au-dessus de la barre symbolique des 50% jusqu’à présent, Sapporo 2030 pourrait à l’avenir s’engager sur une pente glissante susceptible de condamner in fine la candidature.

Vue de la vasque rénovée des Jeux d’hiver de Salt Lake City 2002 (Crédits – University of Utah)

La prétendante nippone ne devrait cependant pas être la seule à être contrainte de revoir ses plans en matière budgétaire. Ainsi, sur la ligne de départ dans la course aux JO 2030, Salt Lake City pourrait prochainement annoncé à son tour un rehaussement de ses propres projections.

Récemment, le Directeur Général du Comité de Candidature a en tout cas esquissé une telle perspective, se montrant par ailleurs rassurant quant à l’équilibre budgétaire.

Comme l’a notamment affirmé Fraser Bullock, qui était de l’aventure des JO 2002 :

Nous devons peut-être faire un ajustement par rapport à l’inflation.

Et si nous le faisons, nous le ferons du côté des coûts et du côté des revenus. Les revenus augmenteront également parce qu’ils seront aussi concernés par l’inflation. Ainsi, le résultat net maintiendra toujours un budget à l’équilibre.

A ce stade, Salt Lake City se repose sur un budget prévisionnel de l’ordre de 2,2 milliards de dollars (2,12 milliards d’euros), avec des dépenses opérationnelles établies à 1,75 milliard de dollars (1,69 milliard d’euros), et un fonds dédié à l’héritage des Jeux dans l’État de l’Utah à hauteur de 250 millions de dollars (241,18 millions d’euros).

Une enveloppe consacrée aux imprévus – et en particulier à un dépassement des coûts – a aussi été avancée, avec un montant spécifique de 200 millions de dollars (192,94 millions d’euros).

Quoiqu’il en soit, une adaptation du budget de Salt Lake City ne devrait sans doute pas intervenir avant fin novembre, voire même début décembre 2022.

Les semaines à venir vont en effet conduire la Commission de Futur Hôte à examiner les projets en lice et à soumettre à la Commission Exécutive du Comité International Olympique (CIO) ses recommandations et ce, après une réunion programmée le 22 novembre prochain.

La Commission Exécutive se réunira pour sa part du 05 au 07 décembre et pourrait à cette occasion prendre position en faveur de l’une ou des deux candidatures pour poursuivre sur le chemin du dialogue ciblé, succédant au processus de dialogue continu, préalablement au choix du futur hôte désormais attendu pour l’automne 2023.

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