Thomas Bach plébiscité pour un second mandat à la tête du CIO

Seul candidat en lice, Thomas Bach a été réélu à la présidence du Comité International Olympique (CIO) ce mercredi, à l’issue d’une 137ème Session organisée, contexte sanitaire oblige, par visioconférence.

Président du Comité International Olympique depuis 2013, Thomas Bach a été réélu, mercredi 10 mars 2021, pour un second mandat d’une durée de quatre ans, soit jusqu’en 2025 (Crédits – Greg Martin / CIO)

Inscrit dans l’agenda olympique depuis plusieurs mois, le scrutin présidentiel devait initialement se tenir à Athènes (Grèce), berceau historique des Jeux et Ville Hôte de l’événement sportif en 2004. Les membres du CIO et plusieurs centaines de journalistes des quatre coins du monde auraient dès lors dû faire le déplacement afin de prendre part à la 137ème Session de l’institution de Lausanne (Suisse).

Toutefois, la crise sanitaire du Covid-19 survenue l’an passé a in fine conduit les organisateurs à revoir les plans envisagés jusqu’alors et à préparer en conséquence la tenue en distanciel d’une Session et d’une élection sans surprise.

De fait, en l’absence de concurrent, le Président sortant ne pouvait qu’attendre avec confiance les résultats de ladite élection. Cette dernière s’est d’ailleurs soldée par un véritable plébiscite à l’endroit de Thomas Bach, réélu dans un fauteuil ce mercredi 10 mars, avec 93 « Oui » et 1 seul « Non » parmi les 94 votes valables comptabilisés.

Thomas Bach face aux membres du CIO réunis en visioconférence pour la 137ème Session de l’institution olympique, mercredi 10 mars 2021 (Crédits – Greg Martin / CIO)

Immédiatement après le scrutin, le leader allemand a souhaité remercier ses pairs pour la confiance renouvelée, marquant ainsi le début d’un second mandat à la tête de l’imposante institution.

Comme l’a affirmé celui qui fut le bras droit de Jacques Rogge, Président de 2001 à 2013 :

Je vous remercie du fond du cœur pour ce plébiscite et ce remarquable témoignage de confiance.

Pour moi, ce vote est d’autant plus significatif que les nombreuses réformes et décisions difficiles que nous avons dû prendre nous ont tous affectés. Cela me touche profondément et me remplit d’humilité.

Au cours de son premier mandat, d’une durée établie à huit ans, conformément aux dispositions de la Charte Olympique, Thomas Bach a en effet affronté plusieurs crises et non des moindres, du scandale de dopage russe, en passant par la défaillance répétée des candidatures dans la course aux Jeux, sans oublier évidemment la décision, lourde de sens mais prise en responsabilité, de reporter les JO de Tokyo 2020 en raison de l’épidémie mondiale.

Aussi, pour répondre – ou tout du moins tâcher de répondre – à ces crises, le Président du CIO a posé de manière progressive et pragmatique les fondements d’une réforme d’ampleur, qui s’est d’abord matérialisée par l’adoption de l’Agenda 2020, promesse de campagne de 2013, puis, plus récemment, au travers de la Nouvelle Norme, qui a revu du sol au plafond les modalités de candidature à l’organisation des Jeux.

Thomas Bach lors de la conférence de presse suivant l’élection à la présidence du CIO, mercredi 10 mars 2021 (Crédits – Greg Martin / CIO)

Désormais, Thomas Bach s’engage pleinement dans un second mandat de quatre années durant lesquelles il devra veiller à la bonne application des réformes déjà en place, mais aussi à la mise en œuvre effective de l’Agenda 2020+5 qui vise à aller encore plus loin en direction d’un modèle olympique plus vertueux, en phase avec son temps et avec les évolutions constantes de la société.

Dans sa déclaration post-réélection, l’ancien escrimeur, Champion Olympique en 1976 à Montréal (Canada), n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler son engagement de 2013 et sa volonté de garantir un dialogue régulier avec l’ensemble des acteurs du Mouvement Olympique :

Lorsque vous m’avez élu pour la première fois comme Président en 2013 à Buenos Aires, j’ai déclaré que je souhaitais diriger le CIO selon la devise de ma campagne, « L’unité dans la diversité » et être un Président pour vous tous et pour toutes nos parties prenantes. Cet engagement reste d’actualité pour mon second et dernier mandat.

Ma porte, mes oreilles et mon cœur restent ouverts pour chacun d’entre vous. J’espère que je pourrai également compter sur votre dévouement, votre soutien et votre amitié au cours des quatre prochaines années.

Le premier défi à relever dans le cadre de la nouvelle mandature sera bien sûr celui des Jeux de Tokyo 2020, que le CIO et les organisateurs nippons préparent activement dans un schéma adapté au contexte sanitaire si particulier.