Face à une opposition structurée qui entend profiter de la récente nomination de Boston comme représentante américaine, le Maire de la cité du Massachusetts a pris une décision radicale qui soulève de nombreux commentaires, certains jugeant même le choix de Marty Walsh, inconstitutionnel.
Le Premier Magistrat de la ville a en effet pris un arrêté qui interdit aux employés municipaux de critiquer et de dénigrer la candidature de Boston, les Jeux Olympiques ainsi que les réglementations en vigueur au sein du Mouvement olympique.
Selon le « Boston Globe », « Marty Walsh a signé un accord formel avec le Comité Olympique des États-Unis (USOC) afin d’interdire aux employés de la ville de critiquer la candidature de Boston à l’organisation des Jeux d’été de 2024.
Cet accord interdit à la ville et à ses employés de faire des déclarations écrites ou orales qui reflètent un avis défavorable et un dénigrement qui pourraient être préjudiciables à la réputation du CIO, de l’USOC ou des Jeux Olympiques ».
Pour Sarah Wunsch, avocate de l’American Civil Liberties Union du Massachusetts, cet accord est une violation du Premier Amendement de la Constitution américaine puisqu’il prive les employés municipaux de leur liberté d’expression.
« Quel est le problème avec ce texte ? C’est qu’il n’a pas de limites. Il ne dit pas ce que vous avez le droit, en tant que citoyen, de dire concernant des questions d’intérêt public ».
De son côté, Marty Walsh s’est défendu de toute volonté de faire taire ses équipes, arguant que l’accord signé est une étape nécessaire dans le cadre de la candidature olympique.
Quoiqu’il en soit, ce document – voulu ou imposé – n’est pas de nature à consolider la transparence souhaitée par les citoyens et érigée en modèle décisionnel par les autorités municipales, notamment en vue de l’organisation de réunions publiques jusqu’au mois de septembre 2015.