JO 2030 : La candidature helvète attend le feu vert du Parlement du Sport

Désireux de présenter au Comité International Olympique (CIO) un projet novateur pensé à l’échelle de la Suisse toute entière, les porteurs de la candidature helvète espèrent obtenir l’accord du Parlement du Sport pour poursuivre la quête des Jeux d’hiver de 2030.

Le Parlement du Sport de Swiss Olympic s’exprimant en faveur de la candidature aux Jeux de 2026, le 11 avril 2017 (Crédits – Sion 2026 / Archives)

Entre le 28 novembre et le 1er décembre 2023, la Commission Exécutive du CIO se réunira à Paris (France) pour – notamment – se pencher sur le cas des candidatures à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de 2030 et de 2034.

Lors de ce rendez-vous particulièrement attendu par la France, la Suède, la Suisse et les États-Unis, ladite Commission devrait acter la mise en œuvre de la phase de dialogue ciblé avec un ou plusieurs prétendants, les trois premiers visant l’échéance de 2030, les derniers étant quant à eux positionnés avec Salt Lake City (Utah) sur l’édition de 2034.

Préalablement à cette décision qui conduira à une accélération du processus décisionnel – avec la perspective de désigner officiellement l’Hôte des JO 2030 et celui des JO 2034 dans le courant de l’année à venir – les candidatures ont déjà pris le soin de dévoiler les contours de leur projet respectif.

Pour la Suède, les conclusions de l’étude préliminaire lancée au printemps dernier ont ainsi permis de mettre en exergue Stockholm et quatre villes complémentaires, sans oublier aussi l’intégration prévue de la Lettonie pour l’accueil spécifique des épreuves de bobsleigh, de luge et de skeleton. Déjà candidat à huit reprises, le pays espère enfin décrocher les anneaux olympiques pour les Jeux d’hiver, la Suède gardant en mémoire l’échec de la candidature aux JO 2026 face à l’attelage italien mené par Milan-Cortina.

Pour la France, deux régions et quatre clusters sportifs ont été identifiés entre l’Auvergne-Rhône-Alpes et la Provence-Alpes-Côte-d’Azur, dans une association des territoires laissant à l’évidence transparaître un accord politique, mais avec également la volonté de surfer sur l’élan des Jeux d’été de Paris 2024, tout en promettant un clin d’œil en direction des éditions passées organisées dans l’Hexagone que furent Chamonix 1924, Grenoble 1968 et Albertville 1992.

Pour la Suisse enfin, la persévérance pourrait payer. Comme pour sa rivale suédoise, en dépit de sa riche culture des sports d’hiver, la Suisse demeure sur une série de déconvenues qui ont amené les dirigeants sportifs du pays à revoir les modalités d’installation et de développement d’une candidature aux Jeux.

Cartographie provisoire présentée par Swiss Olympic pour sa candidature aux Jeux Olympiques d’hiver de 2030 (Crédits – Swiss Olympic)

Les jours à venir s’annoncent en tout cas cruciaux pour Swiss Olympic.

Après avoir présenté à la mi-octobre 2023 la cartographie inédite de Jeux conçus à l’échelle du pays – pour en quelque sorte accompagner les réformes olympiques de ces dernières années et passer de la notion traditionnelle de « Ville Hôte » à celle de « Pays Hôte » – l’instance olympique helvète aborde le mois de novembre avec prudence mais détermination.

Il faut dire que deux dates ont été en particulier cochées dans l’agenda, à savoir le 21 et le 24 novembre.

A la première date, le projet jusqu’alors développé sera examiné par la Commission de Futur Hôte du CIO qui profitera par ailleurs de ce moment pour auditionner les responsables de la candidature. Il en sera de même pour les autres concurrentes, la Commission devant in fine faire une recommandation pour la Commission Exécutive à l’aune des forces en présence.

A la seconde date, le Parlement du Sport se réunira pour donner ou non son feu vert à la poursuite de la candidature.

Ce rendez-vous constitue une étape incontournable pour Swiss Olympic qui vivra alors pleinement le « momentum » de la candidature dans un délai resserré de quelques jours.

Ainsi que l’a résumé Jürg Stahl, Président de l’instance, ce mercredi 15 novembre 2023 :

Maintenant, il appartient au Parlement du Sport de donner officiellement son feu vert aux porteurs du projet pour poursuivre sur cette lancée, puis il reviendra au CIO de déterminer si nous serons invités à la prochaine phase de dialogue.

Organe suprême du sport helvète, le Parlement du Sport représente plus de 80 Fédérations qui, en avril 2017, avaient exprimé à l’unanimité le soutien au projet de candidature de Sion 2026.

A l’époque, ce vote s’était accompagné du versement d’une enveloppe de 8 millions de francs suisses pour financer en partie la phase de candidature dont le coût global avait été chiffré à hauteur de 25 millions de francs suisses.

Finalement, le rejet de la candidature à l’issue d’une votation citoyenne avait limité l’engagement de deniers à quelques 6,3 millions de francs suisses.

Des sommes bien au-dessus des moyens aujourd’hui déployés par les candidatures aux Jeux, la refonte du système de sélection des Futurs Hôtes réduisant de facto le niveau des dépenses qui devaient être consenties, notamment sur l’aspect de la communication et de la promotion dans et en dehors du pays.

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