Paris 2024 : La qualité de l’eau entraîne l’adaptation du test event de para-triathlon

Alors que les épreuves-test de triathlon ont pu se dérouler selon le format olympique dans la Seine et sur les abords du fleuve à Paris, celle de para-triathlon a en revanche dû être adaptée ce samedi matin et ce, en raison de résultats non-satisfaisants concernant les tests de qualité de l’eau.

Vue des préparatifs d’organisation des épreuves-test de triathlon et de para-triathlon à Paris, dans la matinée du mercredi 16 août 2023 (Crédits – Sport & Société / JS)

Bis repetita.

Après l’annulation de la quatrième étape de la Coupe du Monde de natation en eau libre attendue dans la Seine au début du mois d’août, événement qui s’inscrivait dans le calendrier des épreuves-test en prévision des Jeux de Paris 2024, une nouvelle manifestation sportive a été impactée ce week-end pour la mauvaise qualité de l’eau du fleuve.

Cette fois, il s’agit du test event de para-triathlon supervisé par la Fédération Internationale, World Triathlon, avec le concours du Comité d’Organisation des Jeux (COJO) de Paris 2024 et des autorités.

Comme l’ont notamment exposé les parties engagées dans un bref communiqué commun publié dans la matinée de ce samedi 19 août 2023 :

Des écarts et des divergences significatifs entre les résultats des dernières analyses de la qualité de l’eau fournies par le laboratoire et les analyseurs d’échantillons à haute fréquence ont été constatées.

De ce fait, par mesure de précaution et pour ne pas mettre en danger la santé et la sécurité des athlètes, la décision a été prise d’annuler toutes les courses de natation prévues aujourd’hui.

Paris 2024, la Ville de Paris, la Préfecture de région d’Île-de-France et les autorités publiques recherchent les causes de ces incohérences et partageront plus de détails dès que de nouvelles informations seront disponibles.

Par conséquent, l’épreuve de para-triathlon a été adaptée pour in fine convenir du format de para-duathlon, soit une compétition comprenant 2,5 kilomètres de course à pied, 18,5 kilomètres de cyclisme sur route, et enfin 5 kilomètres de course à pied.

Ce bouleversement dans l’organisation de l’épreuve test intervient au lendemain et au surlendemain de la tenue – sans encombre – des épreuves individuelles de triathlon avec d’abord la compétition féminine jeudi, puis la compétition masculine, ce vendredi.

La phase de test event de World Triathlon doit encore se poursuivre ce dimanche 20 août, avec l’épreuve du relais mixte de triathlon. Pour cette dernière, une nouvelle réunion est programmée en amont du départ et ce, afin de déterminer si la partie natation pourra ou non être maintenue.

(Crédits – Sport & Société / JS)

Au début du mois, en parallèle de l’annulation du test de natation en eau libre, World Triathlon avait déjà anticipé l’éventualité de devoir affronter la gestion d’une mauvaise qualité de l’eau du fleuve qui traverse la capitale française.

Ainsi que l’avait énoncé la Fédération Internationale :

Dans le cas peu probable où la qualité de l’eau ne répondrait pas aux exigences de World Triathlon et aux critères de santé publique, un plan d’urgence sera mis en place, qui verra la ou les courses passer au format duathlon.

A un an des Jeux, les efforts pour rendre la Seine baignable, menés par l’État et la Ville de Paris, continuent d’améliorer significativement la qualité de l’eau de la Seine.

Dans sa déclaration, World Triathlon faisait alors référence au vaste programme déployé par les autorités à hauteur de 1,4 milliard d’euros pour réduire la pollution fluviale et permettre la baignabilité de la Seine dans la perspective des Jeux pour les athlètes et à compter de 2025 pour le grand public.

Ce programme – dont les opérations seront achevées à 75% à la fin de l’été 2023 – comprend notamment l’aménagement d’un bassin de stockage qui disposera d’une capacité de 50 000 m3 dans le secteur d’Austerlitz (13e arrondissement), soit l’équivalent de 20 piscines olympiques.

La suppression des mauvais branchements – 23 000 – des habitations rejoignant la Seine et la Marne, le raccordement de près de 260 bateaux au réseau d’assainissement, le traitement dit de « désinfection » des eaux rejetées par les stations d’épuration gérées par le Syndicat Interdépartemental pour l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne (SIAAP) sont également des chantiers engagés et planifiés d’ici l’année prochaine.

Il en est de même avec la mise en service à venir d’équipements d’envergure, à l’instar du bassin versant du Ru Saint-Baudile (Seine-Saint-Denis) d’une capacité de 30 000 m3, ou du VL8, collecteur de grande capacité construit à près de 30 mètres sous terre entre les départements de l’Essonne et du Val-de-Marne.

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