Paris 2024 et Milan-Cortina 2026 signent un accord de coopération

En marge des Jeux d’été de Tokyo 2020, les Présidents des Comités d’Organisation de Paris 2024 et de Milan-Cortina 2026, Tony Estanguet et Giovanni Malago, ont signé un accord de coopération pour travailler ensemble au retour des Jeux sur le sol européen.

Giovanni Malago, Président du Comité d’Organisation des Jeux d’hiver de Milan-Cortina 2026, et Tony Estanguet, Président du Comité d’Organisation des Jeux d’été de Paris 2024 lors de la signature d’un accord de coopération, mardi 03 août 2021 (Crédits – KMSP)

Après Rio 2016 et Tokyo 2020, puis après PyeongChang 2018 et Pékin 2022, les Jeux Olympiques d’été et d’hiver feront leur retour en Europe en 2024 et en 2026, d’abord dans la capitale française, puis en Lombardie et en Vénétie (Italie) avec l’alliance régionale Milan-Cortina.

Aussi, dans la perspective de ces deux échéances majeures pour chacun des deux pays hôtes, un accord de coopération a été conclu cette semaine afin de partager expériences et bonnes pratiques.

Les enjeux sont nombreux. Au-delà d’assurer la réussite du retour des Jeux sur le continent européen, Paris 2024 et Milan-Cortina 2026 auront l’occasion d’inscrire un peu plus leurs noms dans l’histoire du Mouvement Olympique et Paralympique.

Pour la première, l’édition de 2024 constituera ainsi la troisième organisation des Jeux d’été en France, 100 ans après Paris 1924 et 124 ans après Paris 1900, et la première organisation des Jeux Paralympiques dans l’Hexagone.

Pour la « Ville Lumière » encore, les Jeux de 2024 seront une consécration après trois tentatives infructueuses menées pour les échéances 1992, 2008 et 2012, sans compter les candidatures malheureuses de Lille 2004 pour les Jeux d’été et d’Annecy 2018 pour les Jeux d’hiver.

Pour la seconde, 2026 sera l’occasion de célébrer le retour des Jeux d’hiver de l’autre côté des Alpes, 20 ans après l’édition de Turin 2006. Surtout, ce sera pour Milan la première expérience olympique et paralympique de son histoire, elle qui a rêvé de décrocher les Jeux par le passé. Du côté de Cortina d’Ampezzo, la tenue de certaines épreuves constituera pour les habitants un rappel des Jeux de 1956 qui s’étaient déroulés dans les Dolomites.

En outre, pour l’Italie, les Jeux d’hiver de 2026 viendront conforter la stratégie et la détermination de Giovanni Malago à replacer son pays parmi les nations qui comptent sur la scène olympique, après les candidatures avortées de Rome 2020 et de Rome 2024 et les tensions que ces dernières avaient pu soulever sur le sol transalpin.

Giovanni Malago, Président du Comité d’Organisation des Jeux d’hiver de Milan-Cortina 2026, par ailleurs Président du Comité National Olympique Italien et membre du Comité International Olympique, à l’occasion de la 138ème Session du CIO, le 21 juillet 2021 (Crédits – IOC / Greg Martin)

Avec cet accord de coopération, Paris 2024 et Milan-Cortina 2026 entendent donc apprendre l’une de l’autre, au travers d’échanges sur l’ensemble des aspects liés à la planification et à l’organisation des Jeux.

Comme l’a d’ailleurs souligné Tony Estanguet, dont le mandat de membre du Comité International Olympique (CIO) prend fin cette année :

La proximité géographique et culturelle entre nos deux pays, le rapprochement des Jeux d’été et d’hiver, et la tenue successive de nos deux événements seront la clé d’une collaboration au service d’une conviction commune : le sport change les vies.

De fait, l’accord prévoit un partage des connaissances, ainsi que le développement d’activités et de solutions communes. Il prévoit en outre une coopération en ce qui concerne les ressources humaines, avec par exemple la création d’opportunités d’observation, de détachement ou de bénévolat entre les deux Comités.

Paris 2024 et Milan-Cortina 2026 – qui préparent leurs Jeux respectifs selon les principes édités dans l’Agenda 2020 et dans la Nouvelle Norme – vont également travailler de concert à l’exploration de solutions pour permettre une mutualisation d’une partie de leurs ressources, concernant notamment la technologie, tout en assurant une communication commune sur l’impact social, économique et environnemental des Jeux.

Pour Giovanni Malago, homme fort du Mouvement sportif transalpin récemment réélu à la tête du Comité National Olympique Italien (CONI), et membre du CIO depuis 2019 :

Cet accord commun nous permettra de coopérer sur différents domaines clés et de les développer ensemble afin de livrer deux éditions inoubliables des Jeux Olympiques et Paralympiques.

Nos deux équipes sont impatientes de commencer à travailler ensemble et je suis sûr que nous atteindrons des résultats formidables et innovants.

De gauche à droite, Casey Wasserman, Président du Comité Los Angeles 2028 ; Eric Garcetti, Maire de Los Angeles ; Thomas Bach, Président du Comité International Olympique ; Anne Hidalgo, Maire de Paris ; et Tony Estanguet, Président du Comité Paris 2024, le 11 juillet 2017 (Crédits – Sport & Société)

Depuis quelques années, les Villes Hôtes des Jeux entretiennent des liens forts de coopération, d’autant plus à l’aune des réformes engagées par le CIO pour accroître le dialogue entre les parties et conduire in fine à une réduction des coûts, mais aussi au regard de la traversée de la crise sanitaire actuelle.

Le Comité d’Organisation de Paris 2024 a ainsi conclu de précédents partenariats avec Tokyo 2020 et bien sûr Los Angeles 2028. Il en fut de même entre le Comité d’Organisation des Jeux de Tokyo 2020 et celui chargé des Jeux d’hiver de Pékin 2022.

Ce type de partenariats – qui s’inscrit dans la lignée du Programme des Observateurs instauré par le CIO à l’occasion de chaque édition des Jeux – intervient en outre en parallèle d’échanges diplomatiques et économiques réguliers entre les gouvernements centraux des pays hôtes, comme avec le cas de la Chine, soucieuse de renforcer ses liens avec la France et l’Italie.

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