Tokyo 2020 : La flamme olympique, entre souvenir et reconstruction

A l’été 2020, le Japon accueillera les Jeux pour la quatrième fois de son histoire et ce, après avoir abriter l’événement sportif à Tokyo en 1964 pour l’édition estivale et à Sapporo et Nagano en 1972 et en 1998 pour l’édition hivernale.

Si cette échéance à venir installera le pays parmi les grands noms de l’Olympisme – avec donc un total de quatre éditions des Jeux, soit derrière les États-Unis (9 en comptant Los Angeles 2028) et la France (6 en comptant Paris 2024) – les Jeux de Tokyo 2020 seront surtout l’occasion de se souvenir de la genèse du projet nippon. Ce dernier s’était en effet construit autour de la volonté de reconstruire le pays après la catastrophe du printemps 2011 qui avait vu un séisme et un tsunami ravager plusieurs zones du territoire.

Signe que cette volonté de ne pas oublier demeure particulièrement prégnante, le Comité d’Organisation a d’ores et déjà fait savoir que le relais de la flamme olympique partirait de Fukushima, entre les 26 et 28 mars 2020.

Aujourd’hui, Tokyo 2020 est allé plus loin encore en précisant les modalités d’exposition de la « flamme de la reconstruction » qui, après son arrivée de Grèce, sera présentée au public dans les trois Préfectures impactées par les événements de 2011.

(Crédits – Tokyo 2020)

Concrètement, la flamme olympique arrivera à l’aéroport de Matsushima (Préfecture de Miyagi) le 20 mars 2020, avant d’être exposée au Parc commémoratif d’Ishinomaki Minamihama.

Le choix de cette première étape n’est pas anodin. Au printemps 2011 en effet, quelques 400 personnes perdirent la vie dans le tsunami et les répercussions de ce dernier dans le quartier Minamihama dans la ville d’Ishinomaki. Pour commémorer ce tragique événement, les autorités ont entrepris l’aménagement d’un Parc commémoratif comme symbole du souvenir et de l’effort de reconstruction, un lieu qui sera officiellement achevé en mars 2020.

Le lendemain, la « flamme de la reconstruction » sera placée à l’entrée Est de la Gare de Sendai, toujours dans la Préfecture de Miyagi (21 mars 2020), puis se dirigera ensuite vers les Gares de Hanamaki, Kamaishi et Miyako, toutes trois situées dans la Préfecture d’Iwate (22 mars 2020).

Là-encore, le choix de ces sites n’est pas un hasard. Particulièrement touchés par le séisme de 2011, la ligne ferroviaire entre Miyako et Kamaishi fut en effet détruite et sa reconstruction devrait être achevée à la date du 23 mars 2019, deux ans après une réouverture partielle de ladite ligne au public.

La Préfecture d’Iwate accueillera aussi la flamme olympique le 23 mars 2020. A cette occasion, le symbole des Jeux sera installé dans l’enceinte même du centre commercial Kyassen Ofunato qui fut durement endommagé il y a huit ans, puis reconstruit et rouvert au public en 2017.

Enfin, dès le 24 mars et jusqu’au 26 mars, la « flamme de la reconstruction » arpentera plusieurs secteurs de la Préfecture de Fukushima.

Cela passera ainsi par une exposition de la flamme à l’entrée Est de la Gare de Fukushima (24 mars), non loin du Gymnase Azuma qui fut l’un des points d’accueil des rescapés de 2011.

Deux autres sites de la Préfecture nippone donneront lieu à une présentation au public ; le Parc Aquamarine d’Iwaki (25 mars) et le point de départ du relais de la flamme au centre sportif J-Village, entre les villes de Naraha et Hirono (26 mars). Bâti en 1997 pour servir de cadre national d’entraînement de football, ce centre fut sollicité après la catastrophe de 2011 pour héberger temporairement les travailleurs chargés d’inspecter la centrale nucléaire endommagée de Fukushima.

(Crédits – Tokyo 2020)

A l’issue de cette présentation, la flamme olympique des Jeux de Tokyo 2020 s’élancera de Fukushima pour ensuite traverser un total de 47 Préfectures durant 121 jours.

Le 10 juillet 2020, la flamme commencera à arpenter les rues de la mégalopole tokyoïte et ce, avant d’embraser la vasque olympique, le 24 juillet, jour de la Cérémonie d’ouverture des Jeux.

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