Bakou 2015 : Un bilan mitigé

Ce dimanche, le rideau tombera sur la première édition des Jeux Européens.

Organisés à Bakou (Azerbaïdjan), la compétition continentales a vu défiler plusieurs milliers d’athlètes – dont plus de 200 Français – ainsi que des personnalités qui comptent sur la scène sportive et olympique mondiale, à l’image de Thomas Bach, Président du Comité International Olympique (CIO) ou encore de Sergueï Bubka, candidat à la présidence de la Fédération Internationale d’Athlétisme (IAAF).

Cérémonie d'ouverture des Jeux Européens 2015 (Crédits - Bakou 2015)
Cérémonie d’ouverture des Jeux Européens 2015 (Crédits – Bakou 2015)

Mais si la qualité de la Cérémonie d’ouverture et des infrastructures sportives ainsi que la réussite des athlètes locaux sont à souligner – deuxième nation au tableau des médailles derrière la Russie -, il n’en demeure pas moins que les Jeux Européens n’ont pas rempli leur mission en ce qui concerne l’engouement populaire.

En effet, hormis les spectateurs Azerbaïdjanais, peu de visiteurs étrangers se sont rendus dans les différentes arènes sportives aménagées dans la ville pour l’occasion.

Un bilan qui fait tâche à l’heure où le pays songe à se porter candidat à un autre événement d’envergure, mais cette fois-ci beaucoup plus important : les Jeux Olympiques et Paralympiques d’été.

La ville de Bakou avait déjà tenté l’expérience pour l’échéance 2016 puis 2020, mais avait été recalée au stade de la requérance.

Aujourd’hui, la cité azerbaïdjanaise peut se prévaloir d’avoir accueilli un grand événement diffusé à l’échelle internationale. Néanmoins, les défis sont encore immenses pour le pays et ce dernier devra impérativement accroître ses efforts.

(Crédits – Getty Images / Richard Heathcote / Bakou 2015)

Récemment, le Ministre des Sports, Azad Rahimov a en tous cas fait savoir qu’une réflexion aurait lieu durant l’été pour un éventuel dépôt de candidature olympique.

« Les exigences du CIO sont extrêmement élevées. Il serait quasiment impossible d’organiser les Jeux Olympiques dans notre ville en utilisant les installations des Jeux Européens. Le gouvernement devrait consentir des efforts financiers importants pour les mettre en conformité avec les standards olympiques.

Nous avons jusqu’en septembre [le 15], pour analyser l’impact des Jeux Européens et voir où nous en sommes.

A partir de ce constat, nous étudierons nos possibilités. Après cela, je pense qu’une décision sera prise » a ainsi affirmé le responsable gouvernemental.

5 pensées

  1. Alors que cette première édition des Jeux Européens vient de se clôturer, une question se pose à mon sens: Est-ce que les Jeux Européens sont bien nés? Si Bakou a été choisi il y a quelques mois, c’est qu’en deux ans et avec des moyens considérables, tout pouvait être mis sur pied…aujourd’hui, les Pays-Bas faute de financement déclarent forfait pour 2019, et il n’y a pas d’alternative. Est-ce de bonne augure pour la suite? et suite justement à votre très bon article Kevin, en terme d’engouement au populaire au niveau continental, le pays du feu n’a malheureusement pas mis cette nouvelle compétition sur orbite. Dommage

    1. Cette première édition était un véritable test pour les Comités Olympiques Européens (COE) et a attiré nombre de membres du Comité International Olympique (CIO), soucieux de s’assurer de la pérennité de l’esprit olympique.

      Néanmoins, en dépit de Cérémonies grandioses et de la qualité des installations sportives, Bakou a eu du mal à faire vibrer l’Europe. Comme je le précise, hormis la population locale, peu de spectateurs « européens » ont finalement fait le déplacement jusqu’en Azerbaïdjan.

      Peut-être aurait-il fallu choisir une ville et un pays plus « classiques » pour la première édition, plutôt qu’une nation « lointaine » pour beaucoup de citoyens européens.

      Surtout, Bakou et l’Azerbaïdjan ont mis la barre haute, en aménageant des sites de grande qualité et de grande capacité et en ne regardant pas à la dépense. Or, les éditions suivantes devront revenir à un esprit plus modeste.

      Les Pays-Bas ont renoncé, mais la Turquie pourrait prendre la suite pour 2019. A suivre. Je compte d’ailleurs faire un article sur cette échéance au cours des prochains jours.

      1. Il est certain que l’éloignement n’a pas aidé. De plus, cet événement est encore inconnu du grand public. Sans oublier que le niveau des compétitions était très inégal. Pour 2019, généraliser les possibilités de qualification olympique pour tous les sports, ou davantage en tout cas, pourrait aider à hausser le niveau des compétitions et à attirer les meilleurs.

        Il faut néanmoins saluer l’Azerbaïdjan qui a fait un travail remarquable en 2 ans et demi…Évidemment, il vaut sans doute mieux ne pas trop regarder de près l’attribution des contrats et le chapitre des droits humains dans ce pays…

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