JO 2022 : Qui sera sur la ligne de départ ?

Dans moins de trois semaines, le Comité International Olympique (CIO) aura reçu les lettres d’intention des villes susceptibles de concourir pour l’organisation des Jeux d’hiver de 2022.

Contrairement aux JO d’été, les Jeux d’hiver ne bénéficient pas d’un engouement extraordinaire de la part des potentielles villes requérantes.

Il faut dire qu’au regard des particularités de l’événement (nécessité d’avoir des montagnes à proximité des sites, d’avoir un enneigement minimum…), toutes les villes ne peuvent se lancer dans l’aventure.

Tremplin de saut à ski - Munich 2022

Ne reste en course que l’Amérique du Nord, l’Europe et une partie de l’Asie.

Néanmoins, en écartant les États-Unis – qui souhaitent miser sur les Jeux d’été de 2024 -, le Canada – hôte des JO de Vancouver en 2010 -, et l’Asie, seul le continent européen devrait être en mesure de présenter des candidatures pour l’échéance 2022.

Cependant, force est de constater que les villes ne se bousculent pas dans le portillon olympique, contrairement à ce qui semblait être le cas il y a quelques années :

La Suisse s’est retirée de la course après le désaveu populaire du projet des Grisons.

L’Espagne a également revu ses ambitions après l’échec de Madrid pour les JO d’été, Barcelone ne présentant finalement pas de dossier pour 2022.

La Suède semble également réticente à se lancer pleinement dans la bataille.

La France de son côté, préfère attendre les Jeux d’été et ce, d’autant plus après le cuisant revers d’Annecy pour l’accueil des JO d’hiver 2018.

Dès lors, deux puissantes fédérations de sports d’hiver restent sur la ligne de départ : la Norvège avec la candidature d’Oslo et l’Allemagne avec celle de Munich.

Ces deux candidates présentent un dossier technique de qualité, la première se basant sur son expérience des grands événements et la réussite des Jeux de Lillehammer en 1994, tandis que la seconde met en avant l’existence de 84% des infrastructures et l’héritage acquis avec son précédent dossier.

A côté de ces redoutables candidates, une ville pourrait faire figure d’outsider : Almaty au Kazakhstan. Candidate aux Jeux de 2014, la cité de 1,4 million d’habitants, avait été éliminée avant même de pouvoir prétendre au titre de Ville Candidate.

Cette fois-ci, avec des infrastructures nouvelles ou rénovées, la ville d’Almaty espère bien bousculer l’ordre établi et la danse qui semble se mettre en place entre Oslo et Munich.

Illustrations :
– Tremplin de saut à ski de Garmish-Partenkirchen (Crédits – Munich 2022)
– Ferveur populaire des Norvégiens (Crédits – Oslo 2022)

4 pensées

  1. Il est vrai que la vision du monde des sports d’hiver est beaucoup moins précise que celle des Jeux d’été. Cela vient naturellement du fait que ces sports ne concernent pas tous les continents : l’Océanie n’a pas une culture de sports de ski. L’Amérique du Sud n’est pas non plus une région adaptée (bien qu’il y ait la cordillère des Andes, mais cela reste à des altitudes très hautes, donc dangereuse, et quand bien même, ce n’est pas l’activité favorite des Sud-américains…) Quant à l’Afrique, on sait bien pourquoi ce n’est pas possible… Cela limite donc les zones géographique à 3, et encore, toute n’ont pas de terrain naturel adapté…

    Et au-delà de la question géographique, c’est aussi une question économique. Des telles installations sont très coûteuses, d’autant plus que ce n’est pas forcement réutilisables, en tout cas pas toute l’année… Et comment faire pour attirer des touristes sur le long terme dans des destinations où les gens n’ont pas l’habitude d’aller skier ?…

    Mais l’économie n’est pas la seule responsable non plus… Sinon, cela se verrait pour les JOJ, qui sont 10 à 100 fois moins coûteux… Or, on remarque que Lillehammer, qui organisera les JOJ de 2016, était la seule candidate. Et il en va de même pour ceux de 2020, car seule Lausanne s’est pour le moment manifestée… Il est donc clair que ce n’est pas qu’une question d’argent, mais bien une question du manque de notoriété des sports d’hiver en Olympisme…

    Enfin, ce qui est des villes, on voit bien qu’elle sont peu nombreuses à oser candidater… Certaines sont tenaces et réitèrent leur efforts à de nombreuses reprises (Pyeonchang candidatait déjà en 2010 et 2014, Munich et Amalty en 2018…) mais cela reste un pari risqué. Qui en Europe oserait encore faire 3 candidatures consécutives pour des JO d’hiver ?

    Concernant Amalty, en dépit de la qualité certaine de sa candidature, j’y vois quand même un frein : à mes yeux, le Kazakhstan est en Asie (techniquement l’Europe va jusqu’à la Turquie et la Russie… On peut pousser les frontières, mais jamais plus loin que le Mont Oural (en Russie), qui a depuis des siècles servi de frontières entre les 2 continents…). Ceci pour jouer en la défaveur d’Amalty après 2018 en Corée du Sud… Mais laisse l’entière opportunité à Munich ou à Oslo ! Et ce serait bien que des JO reviennent chez nous 🙂 !

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