JO 2022 : « Les Jeux dans la ville », le concept ambitieux d’Oslo

Ce dimanche, la capitale norvégienne a proposé à ses habitants de découvrir et parcourir gratuitement, une trentaine de musées et attractions culturelles partout en ville.

Une occasion rêvée pour le Comité Préparatoire d’Oslo 2022, pour convaincre la population du bien fondé du projet olympique qui repose sur un concept ambitieux et sobrement intitulé : « Les Jeux dans la ville ».

Games In The City

Eli Grimsby, Directrice d’Oslo 2022 et toute l’équipe préparatoire, ont notamment proposé un échange autour de cette thématique, au Oslo City Hall.

Le concept novateur repose sur plusieurs points clés :

« Toutes les compétitions, à quelques exceptions près, se tiendront à Oslo. Les sites seront situés dans un anneau entourant la ville,

– Nous présenterons une ville internationale, animée par des expériences uniques,

– Les Jeux Olympiques seront compacts avec une atmosphère de festival urbain intime,

– Le concept est destiné à montrer que l’hiver appartient aussi au milieu urbain et au mode de vie urbain,

– Les athlètes, les médias et le public pourront rapidement accéder aux différents lieux et événements des Jeux ».

En cas de succès de l’éventuelle candidature auprès du monde olympique, les compétitions se dérouleront donc à l’intérieur même de la ville, avec l’aménagement de nouvelles infrastructures ou l’utilisation d’Arenas existantes, aux quatre coins d’Oslo.

Ainsi, la Telenor Arena sera utilisée pour le patinage artistique et le patinage de vitesse sur piste courte. D’une capacité de 15 600 places, cette arène multifonctionnelle peut également accueillir des concerts dans une configuration portée à 25 000 places. D’ailleurs, la Telenor Arena fut l’hôte de la 55e édition du Concours de l’Eurovision en 2010.

Le Valle Hovin Stadion pourra également être l’un sites olympiques d’Oslo en 2022, pour les compétitions de patinage de vitesse. Haut lieu du divertissement à Oslo, ce complexe en plein air, peut accueillir jusqu’à 40 000 spectateurs.

De même, le Jordal Amfi, héritage des Jeux de 1952, sera le site des épreuves de hockey sur glace, avec une capacité globale de 4 450 sièges.

D’autres sites existants devraient être incorporés au projet olympique de la capitale norvégienne en cas de soumission effective auprès du Comité International Olympique (CIO) à la fin de l’année : le Oslo Vinterpark sera ainsi réaménagé pour pouvoir héberger une partie des épreuves de ski alpin, de même que le quartier de Holmenkollen pour la création d’un stade de biathlon.

Enfin, cinq nouvelles installations devraient être édifiées à Oslo et quelques unes dans les villes avoisinantes dont la bourgade de Loerenskog pour les épreuves de curling.

Le Comité Préparatoire n’a pas encore clairement délimité son choix quant à l’implantation du Village Olympique mais ce dernier pourrait prendre place à Kjelsrud, à quelques kilomètres du centre-ville d’Oslo.

Ce Village des Athlètes pourrait d’ailleurs avoir l’apparence présentée ci-dessus en image de synthèse.

Concernant le Stade Olympique, celui-ci serait installé sur l’actuel hippodrome de Bjerke Travbane, bien que d’autres sites soient actuellement à l’étude. D’une capacité de 4 000 places, l’hippodrome pourrait être reconfiguré en profondeur pour permettre l’accueil de 25 000 spectateurs.

Cette capacité a été évaluée au regard des précédentes éditions olympiques. Ainsi, les promoteurs du projet norvégien, ont rappelé que le Théâtre des Cérémonies d’Albertville 1992 (France) avaient accueilli quelques 35 000 spectateurs, tout comme le site des Cérémonies de Lillehammer en 1994 (Norvège).

Quatre ans plus tard, à Nagano (Japon), le Stade Olympique avait été aménagé pour recevoir 30 000 personnes tandis que Salt Lake City 2002 (États-Unis) avait offert une enceinte de 45 000 sièges.

En 2006, Turin (Italie) avait pour sa part utilisé le Stade Olympique à l’intérieur de la cité alpine, pour accueillir 25 000 spectateurs et en 2010, Vancouver (Canada) avait mobilisé le BC Place Stadium et ses 54 000 places.

Ce projet olympique – compact – pourrait convaincre les autorités nationales d’accorder une garantie financière et, le cas échéant, les citoyens d’Oslo qui seront appelés aux urnes, au mois de septembre.

Mais ce concept pourrait aussi séduire les membres du CIO. Au regard du contexte économique mondial, les Jeux ne sont plus à la démesure comme ce fut encore le cas lors des Jeux d’été de Pékin 2008.

L’édition hivernale 2014, à Sotchi, pourrait d’ailleurs marquer un coup d’arrêt aux dépenses pharaoniques engendrées par l’organisation des Jeux. A moins que PyeongChang 2018 ne dépasse le record russe ou qu’Oslo propose un projet trop ambitieux et trop onéreux au regard des capacités de la Norvège…

C’est du moins l’avis des opposants au concept norvégien.

Illustrations :
– Carte des principaux sites olympiques d’Oslo 2022 (site officiel)
– Vue extérieure de la Telenor Arena (page Facebook)
– Vue potentielle du Village Olympique de Kjelsrud (site officiel)
– Vue aérienne de l’hippodrome de Bjerke Travbane, potentiel lieu des Cérémonies Olympiques (Google Map)
– Carte du concept d’Oslo 2022 : en rouge, les sites des compétitions, en gris, les sites potentiels pour l’implantation du Village Olympique et en blanc, les principales lignes dédiées aux transports

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