Comme attendu, le Comité d’Organisation des Jeux (COJO) de Paris 2024 et les autorités locales et nationales vont entériner une baisse de la jauge globale de la Cérémonie d’ouverture dont l’orchestration en cœur de ville constitue un défi sans commune mesure.
En annonçant en décembre 2021 la tenue de la soirée inaugurale des Jeux Olympiques d’été de 2024 sur la Seine, au centre de Paris, les organisateurs de l’événement avaient bien sûr coché toutes les cases d’une manifestation historique et d’un moment de célébration inédit dans la configuration choisie, marquant une rupture nette avec les Cérémonies classiques pensées dans un stade.
Ils avaient également pu prendre conscience – au moins en partie – des défis posés par une telle opération qui, jusqu’à présent et en tenant compte de la jauge alors établie à 600 000 spectateurs, n’a jamais été réalisée par aucune Ville Olympique par le passé.
Il n’empêche, à un peu plus de 430 jours de la Cérémonie d’ouverture planifiée au 26 juillet 2024, le Comité d’Organisation et les pouvoirs publics ont décidé de revoir la copie générale et ce, afin de réduire la voilure pour satisfaire au mieux aux exigences de sécurité et de maîtrise des flux de spectateurs, notamment sur la question sensible des transports.
Ainsi, 100 000 spectateurs devraient pouvoir prendre part à l’événement depuis les quais bas, autrement dit, au niveau des tribunes qui seront spécialement agencées pour l’occasion dans une configuration payante, moyennant un billet d’accès compris entre 250 et 2 700 euros la place, sans compter les prestations proposées dans le cadre des packages d’hospitalité exclusifs pouvant atteindre les 9 500 euros (hors-taxes) notamment pour les entreprises et leurs invités.
En parallèle, et selon la Ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, interrogée ce dimanche 21 mai 2023 lors de l’émission « Questions politiques » sur France Inter, France Info et Le Monde, la jauge portant sur les quais hauts devrait quant à elle se situer entre 300 000 et 400 000 spectateurs.
Si le dispositif doit encore être affiné et précisé, les spectateurs qui auront ainsi accès gratuitement à la Cérémonie devraient être répartis des deux côtés de la Seine, entre le point de départ de la parade fluviale, au niveau du Pont d’Austerlitz, et le point d’arrivée situé face à la Tour Eiffel (7ème), au niveau des Jardins du Trocadéro (16ème).
Ce mardi 23 mai 2023 devrait en tout cas permettre de mieux appréhender la future soirée.
La Ministre précitée, son homologue de l’Intérieur et des Outre-mers, Gérald Darmanin, ainsi que la Maire de Paris, Anne Hidalgo, et le Président du COJO, Tony Estanguet, se réuniront en effet dans la matinée pour co-signer un protocole de sécurité dédié à une Cérémonie d’ouverture hors-normes pensée sur un parcours de six kilomètres.
Celle-ci rassemblera de fait une partie importante des 10 500 athlètes attendus qui défileront dès lors sur 116 bateaux affrétés par 42 compagnies fluviales, un conséquent contingent d’officiels venus du monde entier, des centaines de milliers de spectateurs, le tout, sous le regard de plusieurs milliards de téléspectateurs.
Pour assurer la sécurité de ce show sans précédent, des dizaines de milliers de policiers et gendarmes seront par ailleurs mobilisés, sans compter également l’appui des secours et de personnels de sécurité privée, et peut-être aussi un renfort logistique de l’armée.
Il s’agira en effet de pouvoir couvrir le parcours le long de la Seine, sur le fleuve et au niveau des quais bas et des quais hauts, avec le franchissement des ponts comme autant d’obstacles et de risques potentiels, avec en outre le souci de sécuriser les moyens techniques – 80 écrans géants entre autres installations – qui seront déployés pour permettre une célébration d’ampleur.
Signe de l’importance du dispositif, quelques 50 réunions de travail ont été conduites en amont de l’officialisation du cadre de la Cérémonie d’ouverture en 2021, avec le concours du COJO bien sûr, mais également de l’ensemble des instances associées, que ce soit le Comité International Olympique (CIO) évidemment, la Ville de Paris, le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), les services de l’État – notamment la Préfecture de Police – et les diffuseurs de l’événement.
Depuis, les rendez-vous se sont multipliés pour sanctuariser le concept et rendre ce dernier à la fois flamboyant et spectaculaire, mais tout autant raisonnable. Une répétition générale a en outre été planifiée pour le courant de l’été 2023. Une façon de jauger les éléments-critiques et de poursuivre le travail sur le cadrage optimal de la Cérémonie.
Quoiqu’il en soit, le protocole de sécurité qui sera co-signé ce mardi devrait immanquablement venir formaliser certains points-clés et donner encore un peu plus la mesure du challenge souhaité et assumé par les organisateurs des Jeux et les autorités françaises.
Excellente initiative avec tous nos encouragements pour la pratique et tout l’intérêt du sport: probablement la meilleure arme de défense contre les addictions tellement meurtrières dans ce monde en pleine évolution tous azimuts. Ayant participé hier à la Défense ARENA pour la première réunion des VOLONTAIRES 2024 nous avons été impressionné par tout ce monde autour du thème principal de cette année sportive. Tous les moyens sont bons pour stimuler la pratique du sport même s’ils comprennent plus tard le « véritable coup de fouet intellectuel, physique et moral de cette pratique »