A 501 jours de l’ouverture des Jeux d’été de Paris 2024, l’équipementier officiel, Le Coq Sportif, a dévoilé aujourd’hui l’identité de celui qui aura la responsabilité de concevoir les tenues de l’Équipe de France olympique et paralympique, en la personne de Stéphane Ashpool.
A l’été 2024, les athlètes de la délégation olympique française puis ceux de la délégation paralympique tricolore vivront les Jeux à domicile.
Pour l’occasion, l’équipementier officiel Le Coq Sportif se prépare à relever le défi vestimentaire qui n’a rien d’anecdotique, avec une collection qui comprendra une garde-robe complète, soit dans le détail, les tenues dites de représentation – à l’exception de celles de la Cérémonie d’ouverture – que les athlètes porteront sur les podiums ainsi qu’au sein du Village, mais également les tenues destinées à l’entraînement et à la compétition pour plus de 60 disciplines olympiques et paralympiques, sauf pour l’athlétisme, le basketball, le football et le handball qui compteront sur leur propre équipementier.
Aussi, afin de donner le ton de ces tenues – qui sont et seront développées sur-mesure et en lien avec les Fédérations sportives concernées – Le Coq Sportif a choisi d’accorder sa confiance à Stéphane Ashpool qui rejoint dès lors l’équipementier en qualité de Directeur Artistique des tenues de l’Équipe de France pour les Jeux de 2024.
En prévision de l’événement planétaire, ce dernier avait eu l’occasion d’échanger dès février 2022 avec les équipes présentes sur le site de l’usine historique à Romilly-sur-Seine (Aube), rencontrant aussi plusieurs athlètes affiliés à l’équipementier, parmi lesquels Clarisse Agbegnenou ou Tony Yoka.
Fondateur du label Pigalle à l’aube des années 2010, Stéphane Ashpool possède un univers mêlant les couleurs entre elles et les associations de matières avec une inspiration reposant grandement sur la culture streetwear. L’audace dont il fait preuve l’amène d’ailleurs par la suite à collaborer avec de grandes marques comme Nike et Converse, avant de remporter en 2015 le Prix de l’Association Nationale pour le Développement des Arts de la Mode (ANDAM) récompensant les créateurs émergents.
Signe de l’influence grandissante du créateur, dans un portrait réalisé en janvier 2019, le quotidien « Libération » avait mis l’accent avec une certaine justesse sur les inspirations de ce dernier, exposant alors :
En faisant de son quartier un logo imprimé sur des sweats et des tee-shirts en 2008, alors qu’il n’avait que 25 ans, il a participé à extraire Pigalle de sa réputation (les putes et la violence pour la faire courte). Et marqué la mutation du secteur (la gentrification rampante et le calme qui va avec) qui n’a fait que s’amplifier ces dernières années.
Pigalle est devenu autre chose qu’une marque de streetwear : une petite maison de mode masculine qui puise son histoire dans les rues de Paris et le basket, avec un résultat protéiforme.
Aujourd’hui âgé de 40 ans – il fêtera ses 41 ans en avril prochain -, Stéphane Ashpool s’est aussi fait connaître ces dernières années par le relooking opéré sur le Playground Duperré, près de la Place Pigalle (9ème arrondissement), dont les couleurs résolument flashy apportent, dans un esprit avant-gardiste, fraîcheur et modernité au milieu d’immeubles typiques de Paris.
D’ailleurs, et comme un avant-goût des tenues qui seront à l’honneur des Jeux, le communiqué officiel diffusé aujourd’hui sur le site de l’Équipe de France précise que :
Le Coq Sportif et Stéphane Ashpool ont décidé de regarder vers le futur et de s’inspirer des athlètes de notre pays qui sont le fruit d’un mélange culturel dédié à l’excellence.
Ils ont, pour l’illustrer, réinterprété le drapeau tricolore qu’ils voient fusionnel, avec un mélange de couleurs, de langages et de cultures, à l’image de notre pays.
A noter qu’au-delà des tenues officielles pour les athlètes, une collection de produits sous licence sera aussi déclinée à destination du grand public et commercialisée dans la perspective des Jeux.
A l’instar du choix de Thomas Jolly pour la Direction Artistique des Cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques et Paralympiques, ou, plus récemment, de Mathieu Lehanneur pour le design des torches et des vasques de la prochaine Olympiade, l’arrivée de Stéphane Ashpool dans l’univers de Paris 2024 illustre une fois encore la volonté des parties au projet de mettre en œuvre des Jeux tournés vers la création artistique et la jeune génération.
D’ailleurs, si ces trois créateurs sauront à n’en pas douter mettre à l’honneur la culture française en interprétant ou en réinventant certains codes, il s’agira aussi de faire vivre – et vibrer – l’image de marque des Jeux de 2024 pour lesquels 600 athlètes et 300 para-athlètes tricolores devraient concourir l’an prochain.
