En ce début d’année 2023, et alors que le Comité d’Organisation des Jeux (COJO) de Paris 2024 et l’ensemble des parties au projet s’engagent dans la dernière ligne droite avant l’événement, une délégation du Comité International Olympique (CIO) s’est rendue sur les sites du Village des Athlètes et du Centre Aquatique Olympique.
Acteur majeur des préparatifs d’organisation de la prochaine édition des Jeux d’été, la SOLIDEO supervise notamment les chantiers-clés du Village des Athlètes, pensé sur les territoires de trois communes de Seine-Saint-Denis, et du Centre Aquatique Olympique tant attendu par la natation tricolore.
Aussi, et comme pour mesurer à la fois l’état d’avancement des travaux et pour se projeter dans ce que seront ces sites pendant et après les Jeux, une délégation du CIO a pu visiter ce mercredi 11 janvier 2023 les deux chantiers précités.
Conduite par Xavier Becker, Directeur Sites et Infrastructures au sein de l’institution de Lausanne (Suisse), la délégation olympique a ainsi pu faire un point d’étape en compagnie de la SOLIDEO, via sa Directrice Générale Adjointe, Isabelle Vallentin, mais également de la Métropole du Grand Paris – maître d’œuvre sur le site du Centre Aquatique – avec la présence de son Président, Patrick Ollier.
Comme l’a fait savoir la SOLIDEO à l’issue de la visite :
Réversibilité et reconversion des ouvrages en héritage des Jeux de Paris, accessibilité universelle, inclusion sociale ou encore excellence environnementale sont autant de thématiques qui ont pu être détaillées au CIO à l’occasion de ce point d’étape.
De fait, les deux chantiers actuellement menés en Seine-Saint-Denis – parmi d’autres d’ailleurs – constituent un vecteur important de régénération urbaine et paysagère.
Pour le Village des Athlètes, l’ambition est ainsi de bâtir un écoquartier modèle à cheval entre Saint-Denis, Saint-Ouen, et L’Île-Saint-Denis, sur un périmètre dépassant 51 hectares en bordure de la Seine.
Outre l’utilisation de matériaux bas carbone et bio-sourcés, le chantier se caractérise aussi par la mobilisation des voies fluviales, en particulier au moment des opérations préalables de déblaiement des espaces, puis dans la mise en œuvre progressive des différentes phases d’aménagement et ce, dans un souci de durabilité, de gestion des ressources et d’atténuation des nuisances pour les riverains.
Avec la montée en puissance des travaux, le nombre d’ouvriers présents sur le secteur devrait continuer à croître pour atteindre au moins 3 000 personnes en ce début d’année pour ce qui représente ni plus ni moins que le plus vaste chantier urbain actuellement réalisé en Europe.
In fine, au moment de la livraison des divers bâtiments, le site sera en capacité de recevoir les milliers d’athlètes appelés à concourir le temps des Jeux Olympiques et Paralympiques à l’été 2024, avant qu’une reconversion des espaces n’aboutissent après l’événement à la mise à disposition de logements pour 6 000 nouveaux habitants, avec parallèlement la présence potentielle de quelques 6 000 salariés sur les commerces, les bureaux et les multiples équipements qui seront agencés.
Si l’aménagement des immeubles représente un défi pour les concepteurs du projet, la valorisation des espaces extérieurs n’en demeure pas moins un challenge singulier, entre piétonisation et installation d’un écrin de verdure autour des bâtiments, ainsi que le long du fleuve.
Concernant le Centre Aquatique Olympique, la volonté commune des parties engagées sur le projet vise bien sûr à établir un équipement sportif d’envergure mondiale qui fait aujourd’hui défaut à l’Hexagone, équipement en capacité de pouvoir recevoir des manifestations majeures, mais aussi des pratiquants au quotidien, en particulier les scolaires du département de la Seine-Saint-Denis.
Au-delà, il s’agit aussi d’inscrire cette nouvelle structure dans un environnement paysager destiné à être repensé dans le cadre de l’aménagement progressif de la ZAC Plaine Saulnier, imaginée dans le prolongement de l’emblématique Stade de France et de la passerelle installée dans le courant de l’année 2022.
A l’instar du Village des Athlètes, les futurs riverains auront alors à disposition des bureaux – implantés en bordure des axes autoroutiers pour limiter l’impact sonore sur le reste du site – et des immeubles résidentiels avec 500 logements, sans compter les services et autres espaces verts qui seront proposés sur un site d’une superficie globale de 12,5 hectares.
L’ensemble du dispositif appelé à se concrétiser d’ici 2032 sera fortement marqué par la présence du Centre Aquatique Olympique comme figure de proue du futur écoquartier.
Si pendant les Jeux, 6 000 spectateurs pourront prendre place lors de chacune des sessions organisées, la phase Héritage des Jeux assurera un remodelage intérieur, avec un abaissement plus raisonnable à 2 500 places, mais la possibilité cependant de doubler la jauge en cas de grands événements programmés.
Pour ce qui est de la fonctionnalité de l’ouvrage, le site sportif – dont les contours intérieurs et extérieurs se dévoilent peu à peu – disposera à terme d’un bassin principal modulable de 50 mètres de long, de même que d’un bassin secondaire de 22 mètres par 25 pour le plongeon. Après les Jeux, un mur d’escalade devrait être implanté sous les tribunes, tandis que des terrains de padel tennis, de basket 3×3, et de football à 5 devraient voir le jour pour compléter l’offre sportive et ludique de l’équipement.
