Partie intégrante du dispositif des sites d’entraînement pour les Jeux d’été de Paris 2024, la piscine de Colombes (Hauts-de-Seine) va connaître une profonde métamorphose dans les mois à venir, avec la transformation de l’ouvrage en un véritable centre aquatique.
A l’instar du centre aquatique d’Aulnay-sous-Bois ou du futur équipement de Marville (Seine-Saint-Denis), la piscine de Colombes sera l’un des sites-clés de la préparation des athlètes pour les compétitions de Paris 2024, avant d’incarner l’un des piliers de l’héritage aquatique de cette édition des Jeux en région francilienne.
Dans l’optique de l’événement estival, le site de Colombes sera spécifiquement destiné à l’entraînement des équipes de natation synchronisée qui, par la suite, se départageront lors des épreuves organisées au sein du Centre Aquatique Olympique actuellement en cours de construction à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), face au Stade de France.
Avant cela néanmoins, une profonde rénovation devra être opérée pour mettre à niveau un équipement bâti dans les années 1960 par l’architecte Henry Pottier. Vieillissant, l’édifice nécessite en effet une cure de jouvence importante pour lui redonner son lustre et surtout une fonctionnalité adaptée à la pratique de la natation, tant pour des compétitions futures que pour des rendez-vous familiaux et récréatifs.
Aussi, la piscine de Colombes – qui a fermé ses portes ce samedi 23 avril – va prochainement connaître une métamorphose qui l’installera à terme au rang de centre aquatique.
Concrètement, le programme des travaux prévoit l’agencement d’un bassin repensé de 50 mètres de long revêtu d’un procédé inox, l’ensemble devant de facto répondre aux standards olympiques et aux exigences de la Fédération Internationale de Natation (FINA).
L’intérieur du centre aquatique requalifié comprendra par ailleurs une nouvelle pataugeoire et deux toboggans. Une salle de musculation et un club house viendront compléter le dispositif, de même que des salles de réunions et des bureaux administratifs.
Depuis l’intérieur du bâtiment, les nageurs pourront aisément accéder à un bassin nordique chauffé de 375 m² qui doit être aménagé à l’extérieur, en remplacement de la pataugeoire actuelle. Un pentagliss et des jets d’eau agrémenteront en outre ce nouvel espace.
Du côté de l’accueil, plusieurs changements majeurs seront réalisés. Ainsi, l’entrée se fera désormais au niveau de l’extension prévue du bâtiment, notamment dans un souci d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite, qui bénéficieront aussi d’une pente douce pour rejoindre le bassin d’apprentissage. Les vestiaires prendront place quant à eux au rez-de-chaussée, plutôt qu’au premier étage, avec là-aussi une desserte facilitée depuis le nouveau hall d’accueil.
Pour mener à bien ce chantier de rénovation et d’agrandissement d’ici juin 2024, une enveloppe de 28,8 millions d’euros a été actée.
Celle-ci sera abondée par la Ville de Colombes pour 24,5 millions d’euros, ainsi que par la Société de Livraison des Ouvrages Olympiques (SOLIDEO) pour 2,3 millions, et par la Métropole du Grand Paris pour 2 millions d’euros.
L’investissement à la charge de la Ville pourrait cependant être revu à la baisse, à l’aune d’une possible subvention de la Région Île-de-France pour 800 000 euros, et d’une aide complémentaire sollicitée auprès du dispositif gouvernemental de la Dotation de soutien à l’investissement (DSIL).
A l’issue des Jeux, l’ouvrage – majoritairement conçu au moyen de béton bas carbone et de matériaux biosourcés, avec aussi l’utilisation de panneaux photovoltaïques et la pose d’une isolation en fibre de bois – sera mis à disposition du grand public par la Ville de Colombes. Cette dernière a également planifié des créneaux horaires qui seront réservés pour les scolaires de l’agglomération, gage d’un apprentissage de qualité au sein d’un équipement de proximité.
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