Milan-Cortina 2026 : Plus de 200 M€ pour trois aéroports de Vénétie

L’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de 2026 dans le Nord de l’Italie va conduire les autorités régionales et nationales à investir massivement dans la modernisation des infrastructures de transports. Outre les installations routières et ferroviaires, les plateformes aéroportuaires sont elles-aussi concernées, notamment en Vénétie.

Vue des Arènes de Vérone (Crédits – Fondazione Arena di Verona)

Dans la perspective des Jeux d’hiver de Milan-Cortina 2026, plusieurs chantiers d’envergure sont en cours d’élaboration, que ce soit sur le plan purement sportif, avec la mise à niveau des futurs sites consacrés aux compétitions olympiques et paralympiques, ou sur le plan des transports et ce, afin de garantir un maillage territorial adéquat au regard de la spécificité du concept.

Pour rappel, les Jeux de 2026 s’établiront en effet autour de deux villes-phares que sont Milan, en Lombardie, et Cortina d’Ampezzo, en Vénétie, avec pas moins de quatre clusters sportifs identifiés pour recevoir athlètes et spectateurs pendant la durée des épreuves.

Cette répartition relativement large pose en conséquence la question des transports, d’autant plus lorsqu’il s’agit de zones montagneuses peu ou pas habituées à des flux massifs de voyageurs locaux et étrangers.

Aussi, des investissements importants vont être réalisés au cours des prochaines années pour satisfaire aux exigences des Jeux et laisser un héritage matériel à la population et aux touristes qui découvriront ou redécouvriront les sites hôtes des Jeux après la clôture de ces derniers. Parmi les territoires concernés par ces investissements, la Vénétie a d’ores et déjà obtenu des garanties pour l’amélioration de la desserte aéroportuaire et le confort apporté aux voyageurs des trois principales plateformes, à savoir Vérone, Trévise et Venise.

Grâce à une enveloppe de plus de 200 millions d’euros, les trois aéroports précités bénéficieront de vastes travaux, à l’image du site de Vérone, où le Progetto Romeo est engagé.

D’un montant prévisionnel de 68 millions d’euros, ledit projet vise l’agrandissement de l’aéroport sur 11 500 m², pour porter la superficie de la zone d’embarquement à plus de 36 370 m², avec en outre une requalification attendue sur 10 000 m².

Les travaux qui seront opérés in situ d’ici l’été 2024 conduiront à une réorganisation globale des circulations intérieures et ce, dans un souci d’accessibilité du site et de fluidité entre les divers espaces.

Un nouveau hall sera ainsi agencé, avec un accès facilité à la quarantaine de comptoirs d’enregistrement qui seront alors proposés. A cela viendront s’ajouter six nouvelles portes d’embarquement pour accroître le potentiel d’accueil de l’aéroport qui, avant la crise sanitaire, comptabilisait plus de 3,6 millions de passagers annuels et qui, après les Jeux, pourrait générer plus de 5 millions de voyageurs chaque année. Pour parfaire ces nouveaux espaces, une zone commerciale plus attractive sera aménagée, tandis que la sécurité du site sera renforcée pour accompagner l’accroissement attendu du trafic aérien.

L’emblème « Futura » dans sa version olympique et dans sa déclinaison paralympique (Crédits – Milano-Cortina 2026)

Avec des aménagements connexes au Progetto Romeo, l’investissement sur Vérone devrait atteindre le seuil des 100 millions d’euros. Tout sauf négligeable, surtout lorsque l’on sait que Vérone sera l’épicentre de la Cérémonie de clôture des Jeux Olympiques (06 au 22 février 2026) et le cœur battant des Cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux Paralympiques (06 au 15 mars 2026), via les célèbres Arènes antiques de la ville.

Du côté de Trévise et de Venise, l’investissement sera moindre mais tout aussi capital, avec, pour chaque aéroport, un package de 50 millions d’euros. Cela permettra notamment à la « Cité des Doges » de bénéficier de la réalisation d’un projet de liaison ferroviaire pour améliorer la desserte de l’aéroport Marco Polo.