Présidente sortante de la Région-capitale qui sera le principal territoire-hôte des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2024, Valérie Pécresse a été réélue ce dimanche soir pour un deuxième mandat, à l’issue du second tour des élections régionales.
Arrivée largement en tête du premier tour des Régionales 2021 la semaine passée, avec plus de 36% des suffrages, Valérie Pécresse a confirmé ce dimanche la dynamique exprimée en faveur de ses listes et ce, malgré un taux d’abstention parmi les plus élevés de France.
Selon les estimations diffusées par IFOP-Fiducial pour TF1 / LCI, l’ancienne Ministre de Nicolas Sarkozy (2007-2012) recueillerait ainsi 45,5% des voix, loin devant l’alliance de Gauche pilotée par Julien Bayou (32,5%) et la tête de liste du Rassemblement National, Jordan Bardella (11,5%). Dans cette quadrangulaire, le candidat de la majorité présidentielle, Laurent Saint-Martin obtiendrait 10,5% des suffrages.
Avec ce succès, Valérie Pécresse débute un second mandat d’une durée de six années, mandat qui sera notamment marqué par la tenue en Île-de-France des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de Paris 2024, pour lesquels le Conseil Régional s’est engagé dès l’automne 2016 à hauteur de 209 millions d’euros en faveur des équipements publics.
Cet investissement conséquent – le second après celui de l’État – se cumule en outre avec les travaux actés dans le domaine stratégique des transports, incluant notamment le Grand Paris Express et le renouvellement des rames de trains sur le tentaculaire réseau francilien.
Bien qu’en retrait des considérations politiques, le Comité d’Organisation des Jeux (COJO) a sans nul doute scruté avec attention les résultats de cette élection, tout comme il a pu le faire au cours des derniers mois, au moment des Municipales du printemps 2020.
Après Anne Hidalgo, reconduite à la tête de la Ville de Paris l’an passé, la réélection de Valérie Pécresse dans le fauteuil de Présidente de l’Île-de-France, marque indéniablement une certaine continuité pour les préparatifs à venir du COJO et des autres acteurs engagés dans le bon déroulement des Jeux de 2024.
Alliées sur la question des Jeux, les deux femmes politiques demeurent toutefois de redoutables adversaires politiques.
Aussi, une confrontation sur la scène politique nationale en 2022 n’est pas à exclure, chacune ayant l’ambition – aujourd’hui plus ou moins affirmée – de peser dans le choix de la prochaine élection présidentielle lors de laquelle Emmanuel Macron sera certainement candidat à sa propre succession.