Tokyo 2020 : La Ministre chargée des Jeux pourrait prendre la tête du TOCOG

Le ou la successeur de Yoshiro Mori devrait être connu(e) dans les prochains jours et ce, afin de ne pas laisser plus encore vacante la présidence du Comité d’Organisation des Jeux (TOCOG) de Tokyo 2020 à cinq mois de l’événement.

Seiko Hashimoto, le 17 avril 2015 (Crédits – Ambassade de France au Japon)

Sans perdre de temps, le TOCOG a déjà supervisé la tenue de deux réunions du Comité de sélection des candidats au poste de Président de Tokyo 2020 cette semaine. Un troisième rendez-vous est même planifié pour ce jeudi 18 février, avec peut-être à la clé, la présentation du nouveau leader.

Il faut dire que le Comité chargé de l’organisation des JO 2020 – reportés à l’été 2021 – se retrouve dans une situation singulière, suite à la démission de son chef de file historique, Yoshiro Mori, après les propos sexistes formulés par ce dernier plus tôt ce mois-ci.

Aussi, afin de ne pas prendre le risque d’impacter la poursuite des activités du TOCOG déjà perturbées par le contexte sanitaire lié à l’épidémie de Covid-19, le Comité de sélection a successivement établi une liste de cinq critères, avant de définir des profils-types parmi les personnalités en présence sur la scène nippone.

Dans le détail, les candidats et plus encore le futur Président, doivent disposer d’une parfaite connaissance des Jeux Olympiques, des Jeux Paralympiques, et du sport en général (1). Il leur faut aussi avoir une maîtrise approfondie des principes fondamentaux de Tokyo 2020 et de la Charte Olympique, incluant notamment l’égalité des sexes – en réponse à la polémique liée aux propos de Yoshiro Mori -, la diversité et l’inclusion ou encore l’héritage des Jeux (2). Les profils-compatibles pour le poste de Président du TOCOG doivent en outre avoir une expérience reconnue voire une stature internationale (3). Ils devront également être en capacité de gérer les préparatifs des Jeux dans le contexte particulier que l’on connaît en raison du report de l’événement (4). Enfin, les candidats doivent être en mesure de réunir l’ensemble des parties au projet, autrement dit, d’avoir une aptitude au travail en équipe (5), là encore comme une réponse à l’attitude du Président démissionnaire qui avait pointé les prises de parole féminines dans le cadre des réunions.

Vue intérieure du Stade Olympique de Tokyo (Crédits – Japan Sport Council)

Âgée de 56 ans, la Ministre en charge des Jeux Olympiques et Paralympiques, Seiko Hashimoto, pourrait cocher toutes les cases des critères pré-mentionnés, notamment au regard de ses fonctions actuelles, mais aussi de son passé de sportive de haut-niveau.

Ayant concouru aux Jeux d’été, en cyclisme sur piste, et aux Jeux d’hiver, en patinage de vitesse, durant les décennies 1980 et 1990, celle qui est aujourd’hui l’une des figures de proue de Tokyo 2020 – au même titre d’ailleurs que la Gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike – s’était en particulier illustrée lors de l’édition hivernale de 1992 à Albertville, où elle avait alors décrochée la médaille de bronze sur 1 500 mètres.