Tokyo 2020 : Le Centre de gymnastique d’Ariake distingué par un Prix

Construit non loin du Village des Athlètes des prochains Jeux d’été de Tokyo 2020, le Centre de gymnastique d’Ariake a été récompensé cette semaine par un Prix du Ministère de l’Environnement valorisant l’utilisation du bois comme ressource renouvelable et esthétique.

Vue du parvis de l’Ariake Gymnastics Centre (Crédits – Tokyo 2020 / Uta Mukuo)

Figurant parmi les huit nouveaux sites pérennes édifiés dans la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo 2020, le Centre de gymnastique d’Ariake – implanté dans le quartier du même nom – a nécessité une utilisation massive de bois issus de plusieurs Préfectures du Japon. Une manière de symboliser l’unité d’un pays durement marqué par la catastrophe du printemps 2011 avec le séisme et le tsunami ayant notamment impacté Fukushima et ses alentours.

Ainsi, du bois de mélèze a été transporté depuis les Préfectures de Nagano et d’Hokkaido pour concevoir le toit de l’imposante structure pensée comme un hommage à l’architecture traditionnelle nippone.

Du bois de cèdre en provenance des Préfectures de Shizuoka, Miyazaki et Akita a par ailleurs été mobilisé pour la conception des avant-toits, tandis que du bois de cette même espèce de conifères, mais en revanche issu de la Préfecture de Mie, a été utilisé pour l’agencement des tribunes d’une capacité de 12 000 places.

Si l’utilisation du bois a permis de répondre à un souci de durabilité – élevé au rang de priorité par les organisateurs des Jeux de Tokyo 2020 – elle a également permis d’apporter un certain confort esthétique et visuel à l’ensemble monumental. En effet, en l’absence de piliers disposés au cœur de l’édifice, une charpente colossale de 90 mètres de long composée de dizaines de poutres offre une visibilité optimale des gradins jusqu’au centre de l’arène. A l’été 2021, la gymnastique artistique et rythmique ainsi que le trampoline pourront y prendre place, 30 mètres sous la charpente. Il en sera de même pour la boccia au moment des Jeux Paralympiques.

Vue intérieure de l’Ariake Gymnastics Centre (Crédits – Tokyo 2020 / Uta Mukuo)

Cette semaine, afin de récompenser l’ambition du projet et la conception d’un tel ouvrage, le Ministère de l’Environnement a délivré un Prix spécial.

Organisé chaque année depuis 1993 par le Conseil Japonais pour la promotion de l’utilisation du bois, avec le concours du Ministère précité, mais aussi du Ministère de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche, et du Ministère des Territoires, des Infrastructures et des Transports, ce Prix vise à distinguer les équipements faisant la part belle à la matière bois.

Pour Tokyo 2020, cette récompense n’est pas négligeable, d’autant plus lorsque l’on sait que le Centre de gymnastique d’Ariake est, du fait de sa composition, l’équipement olympique et paralympique des Jeux de 2020 ayant le plus fait usage du bois, et qu’il dispose, par ailleurs, de l’un des plus vastes toits en bois à travers le monde.

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Parmi les autres structures destinées à accueillir les Jeux l’année prochaine, le Village Plaza a lui-aussi fortement mobilisé la filière nationale du bois durant sa conception, avec des matériaux en provenance de 63 localités nippones. Dans un souci de durabilité, ces dernières, qui ont poinçonné chacune des 40 000 pièces, récupéreront les matériaux à l’issue des Jeux afin d’aménager des équipements symboles de l’héritage de Tokyo 2020.

L’édification du Stade Olympique de 68 000 places, bâti selon les plans de l’architecte Kengo Kuma à l’emplacement de l’ancien Stade National des JO 1964, a également été marquée par l’utilisation du bois. Ce dernier compose ainsi une partie de l’ossature, au niveau de la toiture couvrant les tribunes, ainsi qu’au niveau des avant-toits placés sous les espaces de déambulations et visibles depuis le parvis de l’enceinte sportive récemment visitée par Sebastian Coe, Président de World Athletics.