Paris 2024 : Biarritz fait un vœu pour le surf

Engagée dans la course pour l’organisation des épreuves de surf des Jeux d’été de Paris 2024, la Ville de Biarritz lance en ce mois de décembre une vaste campagne promotionnelle pour valoriser son concept et tâcher de se démarquer de ses concurrentes, parmi lesquelles Tahiti.

Ainsi, outre la publication et la diffusion d’affiches aux couleurs de la candidature de la cité basque, plus de 10 000 bracelets ont été réalisés et sont désormais distribués gratuitement en divers lieux de Biarritz.

Affiche de la campagne promotionnelle « Surf in the city » lancée en décembre 2019 par la Ville de Biarritz (Crédits – Ville de Biarritz)

Habitants, commerçants, clubs sportifs, mais également touristes et vacanciers peuvent dès lors symboliquement apporter leur soutien à un projet résolument compact.

De fait, au-delà de l’organisation des épreuves au large de la célèbre Grande Plage, Biarritz entend surtout garantir une expérience olympique partagée par le plus grand nombre.

Un concept « tout piéton » permettrait ainsi aux spectateurs de rejoindre les tribunes en toute sécurité, tout en déambulant dans un cœur de ville à la richesse patrimoniale reconnue (Casino, Rocher de la Vierge, Hôtel du Palais, etc.). Les compétiteurs engagés seraient par ailleurs accueillis sur un spot adapté et réputé pour ses conditions de surf, hôte de l’édition 2017 des ISA World Surfing Games.

(Crédits – ISA / Ben Reed)

Cette année-là, 37 ans après avoir accueilli les Championnats du Monde pour la première fois de son histoire, Biarritz eut l’opportunité de recevoir près de 250 surfeurs en provenance de 47 pays et ce, en présence de milliers de spectateurs rassemblés le long de la Grande Plage.

En amont de l’événement, le Président de l’International Surfing Association (ISA), Fernando Aguerre, n’avait pas manqué de saluer l’organisation des épreuves sur la côte atlantique. Comme il l’avait exposé :

La France est une grande destination de surf et Biarritz en particulier. C’est une merveilleuse ville côtière transformée par le surf au cours des dernières décennies.

Nous sommes ravis de nous associer à la Fédération Française de Surf pour cet événement extrêmement important et de développer et promouvoir le surf en Europe.

Les vagues de classe mondiale de Biarritz seront un endroit parfait pour présenter notre sport sur la route de Tokyo 2020.

(Crédits – ISA / Ben Reed)

Le partage – argument-clé de la candidature et du projet de Paris 2024 – est aujourd’hui au centre du concept développé par Biarritz. Comme l’a ainsi affirmé Laurent Ortiz, Adjoint au Maire en charge du surf et Conseiller de la Communauté d’Agglomération du Pays Basque (CAPB) :

Biarritz est le berceau du surf en Europe depuis plus d’un demi-siècle et est dotée de tous les équipements nécessaires à sa pratique, notre sport est mondialement reconnu.

Nous défendons l’idée d’un surf pour tous, accessible, populaire, nous avons même imaginé une compétition pour les amateurs à la fin de l’épreuve officielle des Jeux.

Pour accroître encore davantage ses chances d’être sélectionnée par le Comité d’Organisation (COJO) des Jeux de 2024 et, in fine, confirmé par le Comité International Olympique (CIO), la candidature de Biarritz veut également mettre à profit l’accueil récent du G7 dans la cité, avec la logistique requise pour pareil événement, notamment dans le domaine de la sécurité.

La qualité de l’offre hôtelière et d’hébergement et la relative proximité avec Paris – grâce à la présence d’une gare TER-TGV et d’un aéroport dont le trafic dépasse annuellement le million de passagers – sont aussi des arguments déployés par le projet.

Vue de la baie de Biarritz (Crédits – Sport & Société)

Après examen détaillé des quatre candidatures en lice – outre Biarritz, Tahiti, Bordeaux-Lacanau, Hossegor-Capbreton-Seignosse et La Torche – le Comité d’Organisation des Jeux (COJO) de Paris 2024 devra choisir le site le plus adéquat avant de transmettre officiellement sa proposition au Comité International Olympique (CIO).

Alors que certains évoquent une possible décision dès le prochain Conseil d’administration de Paris 2024 qui doit se tenir ce jeudi 12 décembre 2019, il semblerait plus opportun d’attendre quelques mois supplémentaires avant de statuer.

L’organisation des premières épreuves olympiques de surf de l’histoire par Tokyo 2020 constituerait en effet un retour d’expérience utile, tant pour le COJO que pour le CIO. Ce dernier ne validera d’ailleurs les modalités des sports proposés par Paris 2024 qu’à la toute fin de l’année 2020, histoire de mesurer l’impact des sports additionnels de l’édition olympique 2020.