JO 2026 : En Suède, Amanda Lind réaffirme l’appui gouvernemental

De nouveaux Jeux pour une nouvelle réalité.

Reprenant presque mot pour mot l’un des arguments-clés qui fut développé il y a trois ans par la candidature de Los Angeles 2028, la Ministre suédoise de la Culture, de la Démocratie et des Sports a souhaité réaffirmer l’ambition du projet de Stockholm-Åre 2026 dans la course à l’organisation des Jeux d’hiver de 2026.

(Crédits – Jeppe Wikström / Stockholm-Åre 2026)

Au moment où la candidature suédoise entend mobiliser la population dans la dernière ligne droite et alors que le Comité International Olympique (CIO) dévoilera le Rapport d’évaluation des Villes Candidates le 24 mai, puis se prononcera sur le choix de la Ville Hôte, le 24 juin, Amanda Lind réitère ainsi son soutien et, à travers celui-ci, l’appui gouvernemental.

Si durant plusieurs mois, cet appui s’est fait attendre – même durant la visite de la Commission d’évaluation malgré des signes encourageants – aujourd’hui, force est de constater que les pouvoirs publics se sont rangés derrière le projet olympique et paralympique.

Pour ne pas affaiblir les chances d’obtenir un tel soutien et ne pas devoir abandonner comme ce fut le cas pour les JO 2022, les porteurs dudit projet ont donc pris le temps d’élaborer un concept faisant la part belle aux utilisations existantes, quitte d’ailleurs à mobiliser la piste de luge, bobsleigh et skeleton de Sigulda en Lettonie. Soucieux de se conformer aussi aux dernières réformes olympiques, Stockholm-Åre 2026 a largement pris en considération la protection environnementale et le principe de durabilité élevé au rang de priorité par le CIO.

Amanda Lind, Ministre suédoise de la Culture, de la Démocratie et des Sports (Crédits – Sandra Fogelberg / Stockholm-Åre 2026)

Comme l’a à ce sujet rappelé Amanda Lind :

La Suède a des objectifs ambitieux en matière d’environnement et de durabilité. Nous voulons être à l’avant-garde, et des Jeux d’hiver donneraient à la Suède l’occasion de montrer cela au monde entier.

La Suède peut montrer qu’il est possible d’organiser des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de manière durable, sur les plans social, environnemental et économique. L’Agenda olympique 2020 était une condition préalable pour que le gouvernement suédois exprime son soutien à ce projet.

Pour la Ministre, cette prise en compte des réformes olympiques et ce degré d’ambition en matière de durabilité pourraient constituer un nouveau modèle pour les futures Villes Candidates, la Suède étant déjà à l’avant-garde sur nombre de domaines sociétaux.

Au-delà du modèle espéré des Jeux, Amanda Lind souhaite surtout que la tenue éventuelle des Jeux de 2026 soit un vecteur d’engouement populaire en Suède et sur les sites sportifs appelés à accueillir l’événement.

Pour illustrer ce souhait, la Ministre n’a pas hésité à poursuivre sur son expérience personnelle et son attachement au sport en général :

Je suis une fan de sport et j’adore regarder différentes disciplines sportives. Parfois, je ne peux suivre ces disciplines que par la télévision ou la radio, mais c’est très amusant de pouvoir assister à des compétitions dans les stades et de pouvoir les vivre en direct.

Je me souviens des Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996. J’étais adolescente et je suis restée debout au milieu de la nuit pour regarder les finales d’athlétisme. C’est amusant de voir que les fans s’adaptent à différents fuseaux horaires quand les Jeux sont organisés à l’autre bout du monde. Si vous voulez vraiment suivre les épreuves en direct, vous devez régler votre réveil, ce qui rend l’événement spécial.

Avec cette référence aux Jeux d’Atlanta 1996, Amanda Lind espère peut-être recueillir la sympathie voire les suffrages des membres américains du CIO en faveur du dossier suédois.

A un peu plus d’un mois du scrutin olympique, la candidature de Stockholm-Åre 2026 croit plus que jamais en ses capacités à convaincre et à empocher la mise pour organiser en Suède les premiers Jeux depuis l’édition d’été de 1912 qui s’était déroulée dans la capitale.

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