JO 2026 : Le Conseil Municipal de Calgary acte le retrait de la candidature

Mardi 13 novembre, les citoyens de Calgary (Canada) avaient donné un coup de frein à la candidature olympique et paralympique de leur ville pour les Jeux d’hiver de 2026. Six jours plus tard, les élus municipaux ont quant à eux donné un coup d’arrêt au projet.

Réuni ce lundi 19 novembre, le Conseil Municipal s’est en effet prononcé à l’unanimité en faveur d’une résolution pour clore les activités du Comité de Candidature et pour mettre un terme aux discussions engagées jusqu’à présent avec le Comité International Olympique (CIO).

Vue de l’Hôtel de Ville de Calgary (Crédits – Page officielle Facebook / City of Calgary)

Cette décision attendue constitue une nouvelle défection pour les autorités olympiques qui se retrouvent désormais dans une configuration identique à la phase de candidature pour les Jeux d’hiver de 2022.

Cependant, malgré l’issue du projet olympique et paralympique et dans une logique économique et durable, les élus municipaux pourraient choisir d’investir dans des rénovations d’infrastructures et des aménagements territoriaux. Pour cela, des discussions devraient se poursuivre entre la Ville et les deux autres parties prenantes institutionnelles, à savoir la Province de l’Alberta et l’État Fédéral du Canada.

Pour rappel, la Ville devait fournir une enveloppe budgétaire globale de 720 millions de dollars canadiens, tandis que la Province et l’État s’étaient respectivement engagés dans l’apport de 700 millions et de 1,453 milliard de dollars.

L’investissement municipal devait d’ailleurs être orienté pour partie en direction de deux projets de rénovation à Victoria Park et à Stampede Park, projets prévus avant l’officialisation de la candidature. Mais outre ces projets, la Ville de Calgary souhaiterait aussi que ses deux partenaires institutionnels s’engagent pour la réfection et la modernisation de sites hérités des Jeux de 1988 et sélectionnés pour figurer dans le concept des Jeux de 2026.

De fait, le Maire de Calgary, Naheed Nenshi, entend continuer les échanges pour qu’un budget de 600 à 700 millions de dollars soit acté en faveur de la modernisation d’équipements tels que l’Anneau de vitesse et la piste de bobsleigh.

Malgré le retrait de la candidature norvégienne pour les JO 2022, la rénovation de la patinoire Jordal Amfi fut actée par les élus municipaux d’Oslo. Vue des travaux en novembre 2018.

Cette volonté municipale illustre une fois encore le fait que l’échec d’une candidature aux Jeux n’est pas nécessairement synonyme de retrait des investissements.

Il y a trois ans, la Ville d’Oslo (Norvège) avait par exemple décidé de poursuivre les efforts pour rénover la patinoire Jordal Amfi.

Pièce maitresse du dispositif olympique et paralympique et haut-lieu des sports d’hiver, ce site devait abriter les tournoi de hockey-sur-glace (Jeux Olympiques) et de hockey-sur-luge (Jeux Paralympiques) dans le cas où la capitale norvégienne aurait été désignée en qualité de Ville Hôte des Jeux de 2022. Un investissement de 145 millions de dollars avait à ce titre été estimé pour réaliser les travaux de modernisation et accroître la capacité à 6 000 places.

En France, les échecs successifs des candidatures de Paris pour les Jeux d’été ont certes ralentis les objectifs initialement fixés, mais ont tout de même permis la réalisation du Vélodrome National de Saint-Quentin-en-Yvelines. A l’inverse, trois décennies après les premières esquisses, il aura fallu attendre le succès de Paris 2024 pour que la construction d’un Centre Aquatique d’envergure soit formellement décidée en région francilienne.

Ce projet, qui fait aujourd’hui l’objet d’une concertation, aboutira d’ici le printemps 2024 et fournira par la suite un héritage important pour le département de la Seine-Saint-Denis.

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