Paris 2024 : Versailles se prépare à accueillir les épreuves équestres

Ce lundi matin, la Ministre des Sports a visité le Parc du Château de Versailles où se dérouleront les épreuves équestres des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, ainsi que la majeure partie des épreuves de pentathlon moderne des Jeux Olympiques.

A cette occasion, Laura Flessel a notamment été accueillie par Catherine Pégard, Présidente de l’Établissement Public du Château, du Musée et du Domaine National de Versailles, et par François de Mazières, Maire de la Ville de Versailles.

Visite de la Ministre des Sports, Laura Flessel, au Parc du Château de Versailles, lundi 09 octobre 2017 (Crédits – François de Mazières / Page Twitter)

A l’issue d’une visite de l’ancienne résidence royale, la Ministre s’est rendue sur le site prévu pour accueillir les compétitions au moment des Jeux.

Concrètement, le site disposera d’infrastructures temporaires en capacité de recevoir de 12 000 à 62 500 spectateurs en fonction des épreuves organisées.

Ainsi, le dressage à l’occasion des Jeux Paralympiques se déroulera en présence de 12 000 personnes, tandis que le dressage, le saut d’obstacles et le pentathlon moderne (natation, équitation, course et tir) seront tenues face à 22 500 personnes. La capacité maximale sera proposée pour le concours complet où pas moins de 62 500 spectateurs pourront prendre place dans une perspective exceptionnelle au cœur du Parc du Château de Versailles.

Pour permettre l’accueil de l’événement olympique et paralympique, un investissement de 12,106 millions de dollars (10,32 millions d’euros) est prévu et sera pris en charge par le Comité d’Organisation des Jeux (COJO).

Concernant les modalités pratiques, la Ville de Versailles sera responsable de l’approbation de la construction et le COJO aura la responsabilité de l’aménagement en vue des Jeux.

Le chantier sera bien sûr supervisé par l’État, via l’Établissement Public du Château, du Musée et du Domaine National de Versailles, le site étant classé au titre des Monuments historiques et inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial de l’humanité par l’UNESCO.

Au-delà de la perspective d’accueillir les Jeux, le Château de Versailles pourrait s’imprégner de l’esprit olympique et paralympique bien avant l’échéance de 2024 et ce, afin de contribuer à un héritage durable.

Durant la visite de Laura Flessel, Catherine Pégard a ainsi évoqué la possibilité de « créer un programme de visite du Château de Versailles autour des sports dans l’histoire.

Dans les années qui viennent, afin d’habituer les enfants à partager ce sentiment que le sport est important et que la culture est importante, nous pourrions faire des synergies qui seraient très intéressantes ».

Visuel de l’aménagement du site et des tribunes dans le Parc du Château de Versailles (Crédits – Paris 2024)

Dans le cadre des précédentes candidatures françaises à l’organisation des Jeux, la participation du Domaine de Versailles n’avait été envisagée que dans l’optique des JO 2012.

Pour ce projet, Versailles aurait ainsi abrité le Centre de tir – infrastructure permanente – et le Château aurait organisé le départ de l’épreuve de course en ligne (cyclisme sur route) en présence de 5 000 personnes.

Afin d’assurer la bonne tenue des Jeux sur ces deux sites, le COJO aurait pris en charge l’intégralité de l’investissement nécessaire à la mise en conformité des tribunes temporaires pour le cyclisme (8 millions de dollars) et aurait participé à hauteur de 6,2 millions de dollars au financement du Centre de tir (20,5 millions de dollars).

Concernant les épreuves équestres, Paris 2012 avait imaginé un projet porté par le site de Longchamp-Bagatelle pour un coût de 33 millions de dollars pris en charge par le COJO, avec 50 000 places temporaires pour le concours complet, 30 000 places pour le dressage et le saut d’obstacles, ainsi que pour l’épreuve d’équitation du pentathlon moderne.

Pour les Jeux Paralympiques, Longchamp-Bagatelle aurait aussi été mis à contribution, de même que pour le cyclisme sur route.

Versailles de son côté aurait conservé les épreuves de tir.

Auparavant, les épreuves équestres de même que celles du pentathlon moderne avaient été pensées pour d’autres sites parisiens ou de la région francilienne.

Visuel de l’Esplanade des Invalides aménagées pour les JO de Paris 2008 (Crédits – Dossier de candidature de Paris 2008)

Ainsi, pour le projet de Paris 2008, la majestueuse Esplanade des Invalides avait été choisie pour le pentathlon et les épreuves équestres de dressage et de saut d’obstacles.

Des aménagements temporaires de 29,4 millions de dollars auraient alors été nécessaires, dont 20,3 millions à la seule charge du COJO.

Le concours complet aurait en revanche été organisé à l’hippodrome d’Auteuil avec une rénovation programmée pour un montant de 10,7 millions de dollars, dont 7,8 millions pour le Comité d’Organisation des Jeux.

Quant aux épreuves équestres des Jeux Paralympiques, l’équipe de Paris 2008 avait porté sa préférence sur le Parc départemental de La Courneuve.

(Crédits – Archives Sport & Société / Dossier de candidature de Paris 1992)

Pour le projet de Paris 1992, pas moins de quatre sites différents avaient été intégrés au concept olympique pour les épreuves équestres et le pentathlon moderne.

En effet, le Domaine de Fontainebleau aurait été mobilisé pour le concours complet (10 000 à 20 000 places) et le pentathlon moderne (2 000 places). Le site de Longchamp aurait pour sa part été sollicité pour le saut d’obstacles par équipe (30 000 places), tandis que le Champ de Mars à Paris aurait hébergé l’épreuve de dressage devant des tribunes temporaires pouvant accueillir jusqu’à 20 000 spectateurs.

Particularité de l’époque, le saut d’obstacles en épreuve individuelle aurait eu pour cadre le Stade Olympique qui avait alors été projeté à Vincennes / Le Tremblay pour les Cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux et pour les épreuves d’athlétisme.

Comme le mentionnait ainsi le dossier de candidature, « il est rappelé que selon la coutume, l’épreuve individuelle de saut d’obstacles doit se dérouler sur le Stade Olympique avant la Cérémonie de clôture ».

De fait, jusqu’à 80 000 personnes auraient pu assister à cette épreuve.

En évoquant les précédentes candidatures tricolores aux Jeux d’été, il convient aussi de mentionner le projet de Lille pour l’organisation des JO 2004.

La cité nordiste avait prévu l’accueil des épreuves de saut d’obstacles – en équipe et en individuel – au cœur du nouveau Stade Olympique de Villeneuve d’Ascq. Après des aménagements spécifiques à hauteur de 600 000 dollars, quelques 72 000 spectateurs auraient pu suivre les compétitions.

Pour le dressage, le Centre Équestre existant de Marcq-en-Baroeul aurait été intégré au projet après des travaux de l’ordre de 4,4 millions de dollars, dont 70% à la charge du COJO. Au moment des Jeux, 5 000 personnes auraient pu prendre place sur ce site.

Pour le concours complet, le Parcours de Phalempin – disposant d’une capacité de 50 000 spectateurs – avait été choisi par le Comité de Candidature qui avait alors prévu une rénovation et une adaptation du site pour un montant global de 16,3 millions de dollars, dont 11 millions pour le COJO.

Enfin, concernant les épreuves de pentathlon moderne – hormis la natation -, le Parc de la Citadelle aurait été sollicité (12 390 places) après un investissement de mise à niveau pour 6,3 millions de dollars (2,3 millions à la charge du Comité d’Organisation).