Brésil : Le Sénat débute l’examen de la procédure de destitution de Dilma Rousseff

L’anecdote ne trompe pas. Elle témoigne immanquablement d’un changement d’ère en cours au Brésil. Comme le relate aujourd’hui la presse locale, Dilma Rousseff a retiré ses biens – notamment des portraits et photographies d’ordre personnel – du Palais Présidentiel à Brasília.

Plongée dans la tourmente politico-médiatique depuis plusieurs mois, la Présidente du Brésil devrait sans surprise être écartée du pouvoir dans la nuit de mercredi à jeudi et ce, pour une durée d’au moins 180 jours, et dans l’attente d’un procès concernant les accusations dont elle fait l’objet (maquillage des comptes publics notamment).

Vue intérieure du Sénat (Crédits - Wilton Junior / Estadão)
Vue intérieure du Sénat brésilien (Crédits – Wilton Junior / Estadão)

Malgré un recours déposé la nuit dernière par les partisans de la Présidente devant la Cour Supérieure de Justice, le Sénat a débuté aujourd’hui l’examen de la procédure de destitution enclenchée par l’opposition de Droite et une partie des ex-alliés de Dilma Rousseff.

La haute juridiction brésilienne a en effet rejeté la demande des avocats de la Présidente et du Gouvernement.

Après la mise en accusation actée par la Chambre des Députés, le 17 avril, le Sénat devrait donc valider le processus de l’Impeachment, ce qui conduirait à l’installation d’un nouveau Président, en l’occurrence Michel Temer, actuel vice-Président et ancien soutien de Dilma Rousseff.

Selon les dernières estimations, au moins 52 des 81 sénateurs devraient voter la mise en retrait de la Présidente réélue en 2014, soit plus que la majorité requise (41).

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