Extension de Roland Garros : « Les associations sont déterminées à poursuivre leur combat devant les tribunaux »

C’était une question de jours, sinon de semaines.

Le Gouvernement donnera finalement son feu vert pour l’extension du stade de Roland Garros (XVIe arrondissement) d’ici la fin de la semaine.

Comme une réponse à la Maire de Paris, Anne Hidalgo, qui a exprimé son impatience il y a quelques jours, le Premier Ministre a confirmé aujourd’hui que « l’État rendra son avis favorable sur l’ensemble des procédures relevant de sa compétence d’ici la fin de la semaine, afin de permettre un début des travaux le plus rapidement possible ».

Cette autorisation gouvernementale se traduira donc par la délivrance prochaine des permis de construire nécessaires à la mise en œuvre du chantier de la Porte d’Auteuil, un chantier qui devait initialement débuter en 2012

Vue du nouveau Court des Serres d'Auteuil d'une capacité de 4 950 places (Crédits - DR / FFT)
Vue du nouveau Court des Serres d’Auteuil d’une capacité de 4 950 places (Crédits – DR / FFT)

Sans surprise, la réaction des associations écologistes et de riverains ne s’est pas fait attendre.

Pour Agnès Popelin, vice-présidente de France Nature Environnement (FNE) Ile-de-France, « attribuer à l’une des fédérations sportives les plus riches de France la jouissance de l’un des fleurons des jardins botaniques français, gratuit et ouvert à tous est un signal alarmant à quelques mois de la COP 21 et sera un sérieux handicap pour la candidature parisienne aux Jeux Olympiques de 2024 ».

Pour les différentes associations d’opposants, la décision à venir du Gouvernement ne constituera pas un point final au dossier d’extension et de modernisation du complexe tennistique parisien, bien au contraire.

Vue de la nouvelle allée et de la Place des Mousquetaires (Crédits – DR / FFT)

Ces dernières estiment ainsi sans ambiguïté que « le Gouvernement a décidé l’amputation irrémédiable du Jardin Botanique des Serres d’Auteuil, en dépit des importantes réserves émises par le Ministère de l’Écologie sur avis de la Commission Supérieure des Sites depuis mars 2012.

[…] Face au refus d’un dialogue équitable, les associations sont déterminées à poursuivre leur combat devant les tribunaux ».