Rio 2016 : Difficultés logistiques et financières pour le nettoyage de la baie

Décidément, les organisateurs des prochains Jeux Olympiques et Paralympiques d’été ne parviennent pas à enrayer la pollution de la baie de Guanabara.

Confrontée depuis des années aux rejets des eaux usées de la population régionale, la baie doit pourtant accueillir les épreuves de voile à l’occasion des Jeux Olympiques et a déjà été sollicitée pour organiser les épreuves-tests en août dernier.

Plusieurs compétiteurs avaient alors critiqué la qualité des eaux de la baie et pointé du doigt le manque d’engagement des autorités.

Rio 2016 - pollution de la baie

Depuis, le Gouverneur de l’État de Rio a décidé d’agir et a présenté un vaste plan de dépollution avec un objectif ambitieux de traitement de 80% des eaux usées d’ici à l’ouverture de l’événement olympique.

Néanmoins, six mois environ après cette annonce, les avancées peinent à se concrétiser.

La faute tout d’abord à des difficultés logistiques. La superficie de la baie et le niveau de pollution de cette dernière sont autant de contraintes pour les organisateurs des Jeux et pour les autorités locales.

De ce fait, le Gouvernement de Rio a récemment conclu un accord avec le Gouvernement des Pays-Bas et l’entreprise spécialisée Deltares pour obtenir des solutions concrètes et un apport technologique de premier plan.

La faute ensuite à des difficultés financières. Aussi surprenant que cela puisse paraître, les fonds semblent manquer pour permettre aux dix embarcations de traiter les eaux de la baie et de récolter les nombreux déchets.

Quelques 500 000 reals brésiliens (près de 147 000 euros) seraient aujourd’hui nécessaires pour poursuivre le vaste plan de dépollution (3,3 millions de reals soit 968 000 euros) et tenter d’éviter le moindre incident au moment des Jeux, entre les bateaux des compétiteurs et des objets flottants.

Mais même si une enveloppe budgétaire venait à être débloquée, le retard pris dans la mise en œuvre de ce chantier d’envergure est évident.

En septembre dernier, le Gouverneur avait estimé que les opérations seraient achevées d’ici à septembre 2015.

Six mois plus tard, le constat est sévère. Selon le Gouverneur, 49% du secteur aurait été traité. Bien loin encore de l’objectif affiché de 80%.

Illustrations : Crédits – Ricardo Moraes / Reuters