Dilma Rousseff et les sifflets de l’Estadio Maracana

A l’occasion de la finale de la Coupe du Monde de football 2014, la Présidente du Brésil, Dilma Rousseff, avait fait le déplacement dans l’enceinte du Stade Maracana afin de remettre le trophée à l’équipe victorieuse.

Néanmoins, assise près de la Chancelière Allemande, Angela Merkel, la Présidente brésilienne – candidate à sa réélection à l’automne prochain – s’est copieusement fait siffler par les spectateurs réunis dans le mythique stade de Rio de Janeiro.

Une expression, sans doute, du contexte social toujours particulièrement tendu au Brésil et ce, malgré la réussite organisationnelle du Mondial et les mesures de sécurité misent en place par les autorités locales et fédérales.

Libérée de la tutelle passée de son mentor en politique, Luis Ignacio Lula Da Silva, Dilma Rousseff a cru, durant plusieurs années, que le seul capital sympathie dont bénéficiait – et bénéficie toujours – son très populaire prédécesseur lui permettrait d’être confortablement réélue à la tête du Brésil.

Lula et Dilma Rousseff

Toutefois, sa gestion des préparatifs liés au Mondial 2014 et à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2016, a contribué à créer un sentiment de défiance dans la population.

Cette dernière, de plus en plus soucieuse quant au niveau des dépenses publiques, s’interroge ouvertement sur l’opportunité d’accueillir de grands événements sportifs alors que le pays rencontre encore des difficultés majeures, notamment dans le domaine de la santé ou de l’éducation.

A moins de deux ans de l’ouverture des JO 2016, Dilma Rousseff va devoir relever deux défis : prendre en considération les revendications sociales et s’assurer de la bonne coordination dans les préparatifs liés aux Jeux.

De nouveaux retards sur les chantiers et / ou un dérapage des coûts d’aménagement des sites, pourraient avoir des conséquences plus que néfastes sur sa campagne électorale.

Illustration : Crédits – Page officielle Facebook