Le Président du CIO à la rencontre des autorités espagnoles

Près de quatre mois après l’élection de la Ville Hôte des Jeux Olympiques d’été de 2020, le Président du Comité International Olympique (CIO), s’est rendu en Espagne, à la rencontre des principales autorités du pays.

Thomas Bach et les autorités sportives d'Espagne

Troisième pour l’organisation des Jeux de 2012 – derrière Paris et Londres -, finaliste pour l’édition 2016 face à Rio de Janeiro (Brésil), la capitale madrilène s’était ensuite inclinée le 07 septembre dernier dès le deuxième tour de scrutin, laissant Istanbul (Turquie) et Tokyo (Japon) s’affronter pour l’obtention de l’événement.

Accompagné du Président du Comité Olympique Espagnol (COE), Alejandro Blanco, ainsi que par les membres de l’institution en Espagne, Juan Antonio Samaranch Jr., Marisol Casado et José Perurena, le Président du CIO s’est entretenu avec le Prince héritier, Felipe, ainsi qu’avec le Premier Ministre, Mariano Rajoy.

Au cours de sa visite, le 18 décembre dernier, Thomas Bach a rappelé l’importance de la contribution de l’Espagne au sein du Mouvement Olympique, notamment du fait de ses candidatures pour 2016 et 2020, et n’a sans doute pas oublier l’héritage majeur qu’ont laissé les Jeux d’été de Barcelone 1992.

Les discussions ont également porté sur les dernières mesures législatives prises par l’Espagne en matière de lutte antidopage et ce, quelques mois après le procès Puerto.

Après l’abandon de Barcelone dans la course à l’organisation des Jeux Olympiques d’hiver de 2022, l’Espagne pourrait repartir de l’avant dans les prochaines années.

Malgré un avis défavorable de la Maire de Madrid, Ana Botella, la capitale espagnole pourrait ainsi retenter sa chance pour l’édition estivale 2024, à moins que Barcelone ne revienne sur son envie d’accueillir les Jeux. A ce moment-là, l’Espagne viserait l’organisation des JO d’hiver 2026.

Illustration : Crédits – COE / Nacho Casares Montoya
– Le Président du CIO, Thomas Bach (au centre), le Président du COE, Alejandro Blanco (à gauche) et les principales autorités sportives espagnoles

5 pensées

  1. Cela semble assez normal que Madrid ne veuille renoncer à ses idéaux olympiques. Malgré les candidatures qui ont échoués, la ville s’en est toujours bien tirée (3ème sur 5 en 2012, elle a même été en tête des votes avant d’être éliminée, et 2ème sur 4 en 2016, car difficile de vaincre la nouvelle Rio (et de passer après Londres !). Ces candidatures sont toujours de qualité (en moyenne selon les évaluations du CIO, la ville obtient un moyenne globale supérieure à 8, ce qui est très bon !).

    Le défaut majeur de la dernière candidature n’était pas la ville, ou les infrastructures, ou la vision, ou encore l’héritage… C’était tout simplement les doutes sur l’économie nationale… Qui sait ou en sera l’Espagne d’ici 10 ans ?

    Il ne faut donc pas éliminé Madrid de suite des futurs JO. Même si Ana Botella ne pense pas que cela soit utile de retenter l’aventure, il n’est pas sûr du tout qu’elle soit encore maire de Madrid lors de la prochaine candidature pour 2024, un nouveau Maire pourrait être lui plus intéressé. Et cela resterait pertinent : le projet de Madrid 2020 était justement de montrer que Madrid avait évolué depuis 2000 pour justement obtenir des JO, l’aboutissement de 20 ans de changements… Tout ceci ne peut pas avoir été fait en vain !

    Concernant 2026 et une nouvelle candidature de Barcelone, je serais pas optimiste. La candidature pour 2022 avait justement été abandonné peu après une rencontre de Bach, qui avait lui même dit qu’il valait mieux ne pas candidater, l’Espagne n’ayant pas une culture du sport d’hiver assez forte (et c’est rare de voir Bach écarter une candidature, il a depuis encouragé le monde entier à devenir ville hôte en 2024 ^^)… Si Bach pense que des JO d’été ont plus de pouvoir que des JO d’hiver pour l’Espagne, c’est qu’il doit avoir raison.

    Après, est-ce une bonne idée de tenter Madrid 2024 ?… Don’t know… Vu la folie des candidatures à l’heure actuelle, s’ajouter à la liste est chose risquée (même si le CIO fera le tri dans candidatures), il y a de nombreuses candidatures (européennes et américaines surtout !) qui seront de qualité et très certainement choisies, donc cela reste osé de perdre des voix… Mais d’un autre côté, l’Europe à une forte probabilité pour 2024. Si Madrid repousse l’échéance et que l’Europe l’emporte ce sera impossible pour 2028 (voire 2032, car avec tous les continents qui participent, c’est compliquer de calculer !)… À voir dans les prochaines années, l’élection de la ville hôte de 2022 ne changera probablement pas grand chose au suspense non plus…

    1. En effet, Madrid a été affaiblie par les conséquences de la crise économique et financière en Espagne, même si le lobbying mené à réussi à en faire une force dans les dernières semaines de candidature.

      Mais Madrid a aussi connu des faiblesses lors de la présentation finale, notamment au regard de l’intervention désastreuse – et largement moquée en Espagne – de la Maire Ana Botella…

    2. Madrid a sans doute eu raison de persevérer pour 2016 et 2020. Mais, à mon humble avis, je pense que pour 2024, il serait inopportun pour la capitale espagnole de candidaturer à nouveau. La concurrence risque d’être difficile et redoutable et Madrid aura-t-elle toutes les armes à sa disposition pour l’emporter? Cela me semble bien hasardeux de repartir en campagne.

      L’économie du pays reste fragile, l’incertitude sur l’avenir de la Catalogne au sein du royaume n’aide pas, et Samaranch n’est plus là. Sans compter que les affaires de dopage n’ont pas redoré le blason ibérique…

      De plus, la défaite a tout de même été lourde pour 2020. 3e sur 3.

      L’Espagne doit-elle risquer une 6e défaite en ligne, après Séville 2004 et 2008 et Madrid pour 2012, 2016 et 2020.

      Sincèrement, je vois mal le CIO pencher à nouveau pour l’Espagne, alors que la France, la Turquie, l’Italie, l’Allemagne, l’Afrique du Sud et les E-U pourraient être sur la ligne de départ. Des pays qui attendent le retour des JO depuis longtemps (1924, 1960, 1972, 1996) ou qui ne les ont même jamais organisé…

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