Paris 2024 : Le public sollicité pour le projet de la ZAC Plaine Saulnier

En Seine-Saint-Denis, l’aménagement de la ZAC Plaine Saulnier va constituer dans les années à venir un chantier urbain de grande ampleur. Pour preuve, jalonné par la livraison du futur Centre Aquatique Olympique de Saint-Denis en 2024, ledit chantier devrait ensuite être achevé dans sa globalité à l’horizon 2032.

Perspective vers la placette Anatole France au sein de la future ZAC Plaine Saulnier à Saint-Denis (Crédits – Empreinte)

Acteur majeur dans le cadre des préparatifs d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, la Métropole du Grand Paris (MGP) est à la manœuvre sur plusieurs chantiers, dont celui portant sur l’aménagement de la Plaine Saulnier à Saint-Denis.

Aussi, suivant le calendrier défini jusqu’à présent, l’autorité métropolitaine s’apprête à prendre part à la procédure dite de Participation du Public par Voie Électronique (PPVE) qui doit se tenir du 19 janvier au 19 février 2021. A cette occasion, les citoyens pourront déposer commentaires et observations sur le projet visant à requalifier un ensemble urbain de 12,5 hectares, comprenant en son sein la construction du Centre Aquatique Olympique sur un périmètre propre de 2,5 hectares.

Quatre rendez-vous sont notamment programmés via la plateforme de visioconférence ZOOM – contexte sanitaire oblige – entre le 20 janvier et le 04 février 2021.

Dans le détail, une réunion de présentation de la PPVE est prévue ce mercredi 20 janvier de 17h30 à 19h00. La semaine suivante, jeudi 28 janvier, un atelier consacré aux travaux de déconstruction et de dépollution de l’ancien site industriel sera proposé au public de 18h00 à 19h30, avant la tenue d’un atelier consacré à l’aménagement de la ZAC Plaine Saulnier, mardi 02 février de 18h00 à 19h30. Enfin, un troisième rendez-vous est prévu le jeudi 04 février aux même horaires, avec pour thème, le projet relatif au Centre Aquatique Olympique et au franchissement au-dessus de l’autoroute A1 en direction du Stade de France.

Cette procédure de PPVE aboutira, au cours du premier trimestre 2021, à la publication d’une synthèse sur le site Internet dédié, ainsi que sur les sites de la MGP et de la Commission Nationale du Débat Public.

A l’instar de ce qui a pu être réalisé à Londres (Royaume-Uni) dans l’optique des Jeux d’été de 2012, et de ce qui sera prochainement opéré sur les périmètres du Village des Athlètes et du Village des Médias de Paris 2024, la régénération urbaine envisagée pour la Plaine Saulnier mêlera immeubles de logements et de bureaux, ainsi que des espaces éducatifs, récréatifs et sportifs, le tout étant entrecoupé de larges espaces arborés et végétalisés.

Concrètement, le projet repose sur le développement d’une surface de plancher exploitable de 240 000 m², avec une majeure partie de ladite surface consacrée aux activités tertiaires. Ces dernières prendront place sur les parties extérieures de la future ZAC et ce, afin de limiter au maximum les interférences sonores entre les axes routiers (A1, A86 et Boulevard Anatole France) et le quartier résidentiel où près de 500 logements seront édifiés, dont 40% de logements sociaux.

En plus des bureaux et des logements, les futurs immeubles disposeront également – en rez-de-chaussée – de commerces, de restaurants et de services, soit une configuration qui n’est pas sans rappeler celle prévue pour les bâtiments qui seront construits d’ici 2024 dans le secteur du Village des Athlètes et à terme dans celui du Village des Médias.

La ZAC Plaine Saulnier sera en outre dotée d’un groupe scolaire, tandis que des aires de jeux pour enfants seront aussi aménagées dans ce qui deviendra le Parc des Eaux. Pensé autour d’un bassin de 220 mètres de long, ledit Parc fera la part belle au végétal et constituera, selon la volonté exposée par les porteurs du projet, un îlot de fraîcheur d’un hectare en milieu urbain.

Visuel du Parc des Eaux aménagé au cœur de la future ZAC Plaine Saulnier à Saint-Denis (Crédits – Empreinte)

Ces différents aménagements ne seront toutefois pas livrés pour une même échéance.

De fait, le chantier se déclinera dans un espace-temps d’une dizaine d’années, le démarrage des travaux étant projeté à la mi-2022, pour un achèvement du site planifié à l’horizon 2032, avec entre temps, l’impératif posé par le déroulement des Jeux en 2024.

A ce stade, un accord-cadre a été conclu par la MGP avec Séché Eco Services, Keller Fondations Spéciales et CHARIER pour les travaux de remise en état du site, incluant la dépollution des sols. Une mission de maîtrise d’œuvre a aussi été signée avec un groupement composé des entreprises EMPREINTE, SATHY, IGREC INGENIERIE, AEPE – Gingko, Phytoconseil et ATM en ce qui concerne les espaces publics et les infrastructures de la future ZAC. Enfin, Leclercq Associés, Plaine Commune Développement, Une Fabrique De La Ville et Res publica, interviennent en tant qu’équipe d’assistance à la maîtrise d’ouvrage.

Visuel du futur Centre Aquatique Olympique (Crédits – Architectes: VenhoevenCS + Ateliers 2/3/4/ Image: Proloog)

Pour 2024, et avant d’envisager la mise en œuvre des opérations immobilières du site, l’organisation des Jeux d’été nécessitera une refonte du site où va être érigé le monumental Centre Aquatique Olympique.

Ce dernier – qui doit sortir de terre dès l’été 2021 avec une livraison attendue entre la fin 2023 et le printemps 2024 – sera dès lors un marqueur essentiel du futur quartier, du fait de sa multifonctionnalité et de son positionnement dans l’espace urbain et paysager.

A compter du printemps 2024, le Comité d’Organisation des Jeux (COJO) disposera de l’enceinte de 6 000 places pour préparer et recevoir le tournoi préliminaire de water-polo, ainsi que les épreuves de plongeon et de natation synchronisée. A l’issue de la clôture des Jeux, une reconfiguration de l’ouvrage sera menée pour assurer une capacité pérenne de 2 500 places, avec tout de même la possibilité d’ajouter 2 500 sièges supplémentaires pour héberger des manifestations sportives ou culturelles d’envergure nationale ou internationale sur le modèle du London Aquatics Centre.

Pour l’heure, le chantier du Centre Aquatique Olympique avance à bon rythme, avec une phase de déconstruction et de désamiantage des bâtiments existants qui devrait s’achever à la fin du mois de mars 2021, et avec la poursuite des travaux de dépollution des sols et de terrassement.

Visuel du Centre Aquatique Olympique en configuration Héritage (Crédits – Architectes: VenhoevenCS + Ateliers 2/3/4/ Image: Proloog)

La construction du Centre Aquatique Olympique par le groupement mené par Bouygues Bâtiment Île-de-France ira de pair avec l’aménagement d’une passerelle de franchissement au-dessus de l’autoroute A1 et ce, afin de rejoindre en toute sécurité le parvis et l’enceinte du Stade de France qui sera, après la réalisation d’un programme de modernisation de 50 millions d’euros, le Stade Olympique des JO 2024.

Tout comme l’équipement aquatique, la passerelle connaîtra une reconfiguration post-Jeux qui conduira à la réduction de la largeur de l’ouvrage de 18 à 12 mètres, avec l’implantation d’un linéaire végétalisé.

Pour ces deux installations structurantes pour Saint-Denis, la Société de Livraison des Ouvrages Olympiques (SOLIDEO) va engager un financement à hauteur de 154,7 millions d’euros, avec une subvention pour moitié apportée par l’État, et pour moitié issue de contributions de la MGP, de la Ville de Paris, de la Région Île-de-France, du Conseil Départemental de Seine-Saint-Denis et de l’Établissement Public Territorial de Plaine Commune.

A ce montant, la Métropole apportera une enveloppe complémentaire de 20 millions d’euros pour les aménagements spécifiques à l’héritage des Jeux, à l’intérieur et à l’extérieur du bâtiment.

Visuel du futur Centre Aquatique Olympique et de la passerelle de franchissement au-dessus de l’autoroute A1 en direction du Stade de France (Crédits – Architectes: VenhoevenCS + Ateliers 2/3/4/ Image: Proloog)