Pékin 2022 : Les sites de Zhangjiakou devraient être achevés en 2019

Dans trois ans, la Chine accueillera les deuxièmes Jeux Olympiques et Paralympiques de son histoire et ce, après avoir organisé les Jeux d’été de 2008.

Pour permettre cette fois-ci la tenue des Jeux d’hiver en 2022, Pékin et les villes associées au projet ont engagé de grands travaux, que ce soit sur le plan de l’aménagement d’enceintes sportives ou sur le plan de la réalisation d’infrastructures logistiques, notamment dans le secteur des transports.

A ce titre, la région de Zhangjiakou se prépare activement pour recevoir le plus grand événement jamais organisé sur son territoire.

(Crédits – Beijing 2022)

Mais si ladite région est appelée à devenir un pôle majeur des sports d’hiver en Asie de l’Est au cours des prochaines années – avec en particulier l’ambition chinoise d’amener 300 millions de personnes sur les pistes de ski -, d’importants chantiers doivent en amont arrivés à leur terme. La construction des sites sportifs qui accueilleront les épreuves de neige lors des Jeux et qui deviendront par la suite des lieux de compétition et d’apprentissage est en ce sens scrutée avec beaucoup d’attention de la part des organisateurs et des autorités.

Ce lundi 14 janvier, Xu Qin, Gouverneur de la Province du Hebei a d’ailleurs apporté quelques éléments d’information quant à l’évolution des chantiers. Selon le dirigeant chinois, cité par l’agence de presse chinoise Xinhua, la construction des sites sportifs de Zhangjiakou est entrée dans une phase décisive, avec un achèvement prévu d’ici la fin de l’année 2019.

Au moment des Jeux, trois sites seront mobilisés dans le secteur de Zhangjiakou afin de recevoir les épreuves de saut à ski, de ski acrobatique, de ski de fond, de combiné nordique, de snowboard et enfin de biathlon.

Visuel du site de saut à ski pour les Jeux d’hiver de 2022 (Crédits – Beijing 2022)

Concernant le Centre de ski nordique de Zhangjiakou, les organisateurs entendent s’appuyer sur un site d’une capacité de 10 000 places, dont 5 000 places assises, à l’occasion des Jeux de 2022.

A l’intérieur de ce Centre, deux sites avaient été mentionnés dans le dossier de candidature en 2014. Pour le site de saut à ski, le dossier technique de Pékin 2022 estimait à l’époque à 66,6 millions de dollars, l’investissement nécessaire pour mettre en scène les tremplins et la zone des compétitions. Ledit dossier faisait par ailleurs référence à un investissement supplémentaire de 109,21 millions de dollars pour l’aménagement du site de ski de fond, également utilisé pour le déroulement du combiné nordique.

Visuel du Stade de biathlon pour les Jeux d’hiver de 2022 (Crédits – Beijing 2022)

Pour ce qui est du Stade de biathlon, Pékin 2022 prévoit là-aussi la mobilisation d’un nouveau site avec ici, une capacité globale de 10 000 places et un coût d’édification estimé à 84,23 millions de dollars.

Comme pour les infrastructures sportives précitées, une seule entité responsable des travaux avait été évoquée dans le cadre du dossier de candidature, en l’occurrence, Hebei Aoxue Investment Co., Ltd. A noter que l’entité en question a aussi en charge le financement et la gestion post-olympique du Village des Athlètes de Zhangjiakou (125,43 millions de dollars).

Visuel du Parc de neige de Genting pour les épreuves de ski acrobatique et de snowboard des Jeux d’hiver de 2022 (Crédits – Beijing 2022)

Concernant le Parc de neige de Genting – site existant au moment de la candidature chinoise – les organisateurs se sont engagés dans la livraison d’installations pouvant recevoir 7 500 spectateurs avec deux sites distincts pour le ski acrobatique d’une part et le snowboard d’autre part.

Compte-tenu des exigences olympiques, la mise à niveau du site était estimé à 128,2 millions de dollars en 2014.

Au-delà de sites sportifs de classe mondiale, la région de Zhangjiakou compte sur la perspective des Jeux de 2022 pour moderniser le réseau routier et l’infrastructure ferroviaire en provenance et en direction de la capitale chinoise.

Pour compléter le dispositif existant qui compte pas moins de six axes autoroutiers, quatre voies nationales, et quinze routes provinciales, quelques 380 kilomètres de voies nouvelles doivent ainsi émerger. A cela s’ajoute aussi et surtout le gigantesque chantier de la ligne à grande vitesse entre Pékin et Zhangjiakou qui fut l’une des principales promesses de campagne de la candidature olympique et paralympique.

A l’instar des enceintes sportives de la région, et comme l’a précisé cette semaine le Gouverneur de la Province du Hebei, ces chantiers devraient eux-aussi être terminés dans le courant de l’année.

La pose des rails du tronçon ferroviaire de 174 kilomètres s’est d’ailleurs achevée le week-end dernier.

Cette étape importante intervient moins de quatre ans après le lancement des travaux et la mobilisation par les autorités chinoises de 58,41 milliards de yuans (7,58 milliards d’euros) pour l’aménagement des ouvrages d’art, l’édification et l’électrification des voies.

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