Pékin 2022 : Redémarrage des chantiers dans la région de Zhangjiakou

Dans l’optique des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de 2022, les autorités chinoises ont acté d’importants travaux pour satisfaire aux besoins de l’organisation de l’événement. Si peu de sites sportifs sont à construire ou à réaménager dans le cadre des Jeux, il est en revanche nécessaire de réaliser plusieurs chantiers dans le domaine spécifique des transports.

Il en est ainsi pour la région de Zhangjiakou.

Carte des sites de Zhangjiakou pour les Jeux d’hiver (Crédits – Pékin 2022)

Cette dernière, partenaire du projet olympique et paralympique avec l’accueil des sports de neige, sera d’ailleurs la principale bénéficiaire des gigantesques travaux.

Outre une station de sports d’hiver capable, selon les autorités, de rivaliser avec les sites européens et américains, et un accroissement du nombre d’hôtels dans la région, Zhangjiakou disposera à l’horizon 2020 de nouvelles voies de communication, notamment en direction de la capitale chinoise, Pékin.

De fait, pour compléter le dispositif existant qui permet de rejoindre Zhangjiakou par cinq autoroutes, quatre voies nationales, et quinze routes provinciales, pas moins de 380 kilomètres d’axes routiers sont aujourd’hui en cours d’aménagement. A cela s’ajoute aussi et surtout le chantier de la ligne à grande vitesse.

(Crédits – Capture d’écran Sport & Société / Vidéo promotionnelle de Pékin 2022)

Cette ligne, évoquée dans le cadre du dossier de candidature de Pékin 2022 comme l’un des principaux arguments pour le développement de la pratique des sports d’hiver en Chine, doit permettre de relier Pékin à Zhangjiakou en une quarantaine de minutes, contre quatre à cinq heures actuellement par les voies ferroviaires existantes.

En mai 2015, soit deux mois avant l’élection de la Ville Hôte des Jeux, le Maire-Adjoint de Pékin et vice-Président du Comité de Candidature, Zhang Jiandong, avait d’ailleurs évoqué les prémices et les enjeux de ce chantier d’envergure, dans une interview exclusive accordée à « Sport & Société » :

« Tout a été planifié en octobre 2008 dans le cadre d’un plan national ferroviaire afin de faciliter les déplacements entre Pékin et la Mongolie intérieure.

Pékin-Zhangjiakou, qui sera mis en service en 2019, sera une partie intégrante de la ligne entre Pékin-Baotou-Lanzhou et du réseau ferroviaire Pékin-Tinjin-Hebei, et permettra d’améliorer la qualité de vie des 20 millions d’habitants de Pékin et des 4,6 millions d’habitants de Zhanjiakou ».

Longue de 174 kilomètres, la future ligne dispose d’un budget conséquent, à la dimension de ce défi technique et architectural. Ainsi, dès le mois de novembre 2015, les autorités ont alloué pas moins de 58,41 milliards de yuans, soit 7,66 milliards d’euros, pour l’édification et l’électrification des voies ainsi que pour l’aménagement des ouvrages d’art.

 

(Crédits – Pékin 2022)

En ce début de mois de mai 2018, et après la période hivernale au cours de laquelle les travaux avaient été ralentis, le Comité d’Organisation des Jeux a publié une photographie sur les réseaux sociaux, pour illustrer le redémarrage des différents chantiers engagés dans la région de Zhangjiakou.

Mettant en scène plusieurs centaines d’ouvriers, le cliché montre aussi un alignement de moyens matériels, signe, là encore, de la démesure des travaux qui doivent s’achever, au mieux, à la fin de l’année 2019.