Paris 2024 : Étienne Thobois, rouage essentiel du futur Comité d’Organisation

Sans surprise ce mardi, Étienne Thobois a été désigné, à l’issue d’une audition et sur décision de Tony Estanguet, en qualité de Directeur Général du Comité d’Organisation des Jeux (COJO) de Paris 2024.

Celui qui occupait ces mêmes fonctions au sein du Comité de Candidature depuis 2015, accède donc désormais à une place stratégique dans l’organigramme de la future structure chargée de piloter la conduite des préparatifs d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2024.

Tony Estanguet, coprésident de la candidature française et Étienne Thobois, Directeur Général, le 14 novembre 2016 à Doha, Qatar (Crédits – Sport & Société)

Né en 1967 à Amiens (Somme), Étienne Thobois est un ancien joueur de badminton.

Membre de l’équipe de France entre 1987 et 1996 et numéro 1 tricolore au sommet de sa carrière, il participa aux Jeux du Centenaire, à Atlanta (États-Unis), en 1996, avant de devenir membre du Comité exécutif de la Fédération Internationale de Badminton (BWF).

S’il est resté proche de sa famille sportive, Étienne Thobois n’a pas pour autant négligé ses activités professionnelles. Au sein de l’agence KENEO dans laquelle il exerça en qualité de Directeur associé, il contribua à la réalisation du Rapport sur les échecs des candidatures olympiques et paralympiques françaises, qui fut l’une des bases de travail et de réflexion à la candidature de Paris 2024.

Ce travail fut d’autant plus pertinent et utile, au regard de l’expérience olympique de celui qui fut Directeur des Sports et de la Planification du Comité de Candidature de Paris 2012. Mais cette expérience olympique ne s’est pas limitée à l’Hexagone, rendant dès lors incontournable un profil comme celui d’Étienne Thobois.

Par la suite, ce dernier a ainsi assuré le rôle de Conseiller technique principal de la candidature de Tokyo 2020. Il travailla par ailleurs – point non-négligeable – avec le Comité International Olympique (CIO), en particulier dans le cadre du projet d’organisation des premiers Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de Singapour 2010, et en étant membre, comme Guy Drut, de la Commission d’évaluation des Villes Candidates aux Jeux d’été de 2016.

Outre l’univers olympique, Étienne Thobois a aussi acquis une solide réputation en occupant des postes stratégiques dans des Comités de candidatures ou d’organisation à de grands événements sportifs internationaux. Ce fut notamment le cas pour les Championnats du Monde d’athlétisme de Paris 2003 (Directeur des Finances et des Services au public), et pour la Coupe du Monde de rugby 2007 organisée en France (Directeur Général) sous la présidence d’un certain Bernard Lapasset qui sera, quelques années plus tard, l’un des artisans de la candidature et du succès du projet de Paris 2024.

Étienne Thobois et la Maire de Paris, Anne Hidalgo, en visite sur les sites de Tokyo 2020, le 27 février 2017 (Crédits – Anne Hidalgo / Page Twitter)

Désormais, Étienne Thobois aura la lourde responsabilité de diriger un Comité qui veillera à l’accueil des premiers Jeux d’été en France depuis 1924 et des premiers Jeux – toutes éditions confondues – dans l’Hexagone depuis 1992. Il devra également travailler en étroite coopération avec la SOLIDEO – présidée par la Maire de Paris, Anne Hidalgo, et dirigée par Nicolas Ferrand, et ce, dans un souci d’efficacité quant à la mise en application des engagements du projet de Paris 2024.

Son expérience passée et son relationnel avec les instances olympique et paralympique seront un atout indéniable pour les sept prochaines années, le Directeur Général étant, par définition, un rouage essentiel de la communication et des échanges entre le Comité d’Organisation et les diverses parties prenantes au projet, que ce soit le Mouvement sportif, les institutions – Ville de Paris, Région Île-de-France, État et autres Collectivités – ou les futurs partenaires privés.

Interviewé à Doha (Qatar), par « Sport & Société » en novembre 2016, Étienne Thobois avait alors évoqué le modèle olympique à mettre en œuvre pour Paris 2024, en particulier sur le choix de sites temporaires pour limiter les coûts et la perspective de l’héritage des Jeux.

« Londres est effectivement un exemple […] mais Londres a aussi coûté cher et il faut veiller à ne pas atteindre un tel niveau de dépenses. Il y a aussi d’autres exemples, comme Sydney.

Il ne faut pas oublier l’évolution des matériaux et le choix de ces derniers pour bâtir et aménager les sites. C’est une problématique importante dans le cadre d’un projet évolutif » avait notamment affirmé celui qui devient l’une des personnalités-clés de Paris 2024.

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