JO 2024 : Un système de contrôles pour protéger Rome de la corruption ?

Depuis la lancement de la candidature olympique de Rome (Italie), les médias et la classe politique s’interrogent sur la possible implication de la mafia dans le processus d’élaboration du projet, notamment au regard des dernières affaires de corruption qui ont ébranlé la capitale.

Rome 2024 - Raffaele Cantone

Toutefois, selon Raffaele Cantone, Président de l’Autorité Nationale Anti-Corruption, « nous ne pouvons pas nous résoudre à dire non à une candidature aux JO parce qu’il y a un risque de corruption, ni tenir pour acquis le fait que nous n’aurions aucun espoir.

Les grands événements sont très convoités mais il est possible de les protéger.

Pour Rome, le Président du Comité Olympique Italien (CONI), Giovanni Malago, a mentionné la possibilité de recourir à un système de contrôles comme cela a été le cas pour l’Exposition Universelle de Milan 2015.

La mise en place d’un tel système ne signifie pas que la corruption sera absente mais cela permettra de rendre beaucoup plus difficile son existence.

J’espère néanmoins que la situation générale s’améliorera considérablement pour démontrer que nous pouvons faire une candidature sans recourir à un système de contrôles ».

Ce témoignage illustre en tout cas la fébrilité qui entoure le projet olympique de Rome. Ce dernier pourrait en effet subir les foudres de la concurrence internationale lors de la clôture des candidatures, le 15 septembre 2015.

Pour affaiblir la candidature romaine – dont l’aspect technique pourrait être particulièrement intéressant et donc redoutable si l’on se penche sur la précédente offre – nul doute que certains tenteront d’appuyer sur ce qui apparaît ouvertement comme le talon d’Achille de l’Italie.

Illustration : « L’arme anti-Mafia de Matteo Renzi » par Le Monde (Crédits – Gabriel Bouys / AFP)