JO 2018 : Présentation et analyse de la candidature d’Annecy (France)

Annecy présente pour la première fois de son Histoire, une candidature à l’organisation des Jeux Olympiques.

Près de vingt ans après la réussite des Jeux d’Albertville, la France souhaite renouer avec l’accueil du troisième événement sportif et médiatique mondial derrière les Jeux d’été et la Coupe du Monde de Football.

  • Concept et Héritage :

Le projet d’Annecy 2018 repose sur deux pôles compacts à savoir Annecy et Chamonix-Mont-Blanc. Comme pour le dossier de Munich, un troisième site a été choisi pour l’accueil du bobsleigh, du skeleton et de la luge dans un souci de durabilité et de réutilisation d’un site performant déjà existant (La Plagne).

La particularité principale du projet annécien tient au fait qu’il allie au sein des deux pôles, des épreuves de glace et de neige et ce, afin de permettre au plus grand nombre, d’accéder à un maximum d’épreuves olympiques et paralympiques.

« Annecy 2018 » propose la création de deux Places durant les Jeux : Place des Nations (Annecy) et Place des Jeux (Chamonix). La première sera un lieu de rencontres autour de cinq pavillons représentant les cinq continents. La deuxième exposera les problématiques de la montagne et de son développement au XXIe siècle.

Dans une volonté d’offrir au Mouvement Olympique, aux sportifs et aux spectateurs du monde entier, des « Jeux à taille humaine », « Annecy 2018 » souhaite « accélérer la mutation [du] territoire et dessiner une nouvelle manière de vivre la montagne » afin notamment d’assurer « la pérennité du tourisme alpin ». Pour ce faire, « Annecy 2018 » compte s’appuyer sur le concept des éco-stations qui ont une empreinte écologique positive et pour lesquelles la Ville d’Annecy s’est d’ores et déjà engagée. Le projet s’appuiera en outre sur le développement de la filière bois afin de construire une partie des sites olympiques et paralympiques.

Lors du parcours de la flamme olympique, « Annecy 2018 » prévoit l’utilisation autant que possible de l’eau dans le sens où le parcours empruntera la mer, les rivières et les fleuves pour atteindre le Lac d’Annecy où la vasque olympique sera aménagée. Le dossier met l’accent sur la nécessaire « prise de conscience de l’enjeu vital de l’eau ».

Avant et pendant les Jeux, « Annecy 2018 » mettra en place un réseau social à destination des spectateurs et téléspectateurs du monde avec « Olynk », qui aura pour vocation la diffusion d’images, de vidéos et de messages autour des Jeux.

Des programmes éducatifs seront aussi élaborés en vue de l’accueil de l’évènement sportif.

Concernant l’héritage des Jeux en terme d’infrastructures, « Annecy 2018 » permettra entre autre, la construction d’un anneau de vitesse. Il s’agira de l’unique site de ce type en France.

Outre les sites, l’héritage majeur des Jeux viendra de la reconversion du Village Olympique d’Annecy qui offrira après les compétitions, 1 300 logements dont 60% à caractère social.

  • Soutien gouvernemental et opinion publique :

Le projet « Annecy 2018 » bénéficie d’un large soutien, tant de la classe politique que de l’opinion publique.

Ainsi, le Nouveau Centre (majorité locale), l’UMP, le PS et le PCF, principales forces politiques à l’Assemblée Nationale, soutiennent le projet olympique et paralympique.

Au niveau de l’opinion publique, un sondage CSA organisé du 14 au 22 Octobre 2010, indique que 90% des Français sont favorables à la Candidature. 88% des habitants de la Région Rhône-Alpes et 74% des Haut-Savoyards sont également favorables au projet d’Annecy.

Le dossier de candidature indique en outre, l’existence d’un « Comité Anti-JO » et ce, dans un souci de transparence vis-à-vis des membres du CIO.

  • Budget des Jeux et tarifs des épreuves :

Comme pour les autres Villes Candidates, Annecy a élaboré un budget en trois parties distinctes :

Sites et Villages Olympiques 1,39 milliard de dollars = 1 milliard d’euros
Comité d’Organisation des JO 1,42 milliard d’euros
Hors-Comité d’Organisation 2,5 milliards d’euros

Pour le budget « Sites et Villages Olympiques », le budget comprend les différents types d’aménagements, temporaires ou permanents :

Sites existants – constructions permanentes nécessaires 132,4 millions de dollars 99 millions d’euros
Sites à construire – Hors JO 682,4 millions de dollars 510 millions d’euros
Sites à construire – JO 423,5 millions de dollars 316 millions d’euros
Sites à construire – temporaires 149,9 millions de dollars 112 millions d’euros

La Candidature française souhaite « offrir des Jeux intégrés à la vie locale et garantir un spectacle mêlant sport, culture et fête » avec des tarifs attractifs détaillés ci-dessous.

Le dossier de candidature prévoit la vente de 321 000 billets pour les Jeux Paralympiques et 1,6 million pour les Jeux Olympiques :

  Jeux Olympiques Jeux Paralympiques
Cérémonies 99 > 900 euros 10 > 99 euros
Épreuves phares 49 > 350 euros  
Autres épreuves 20 > 149 euros 5 > 10 euros

A noter que 33% des billets seront proposés à moins de 50 euros et 67% à moins de 100 euros.

  • Sites Olympiques et Paralympiques :

Les sites olympiques seront repartis entre deux pôles : Annecy (8 épreuves) et Chamonix-Mont-Blanc (3 épreuves). Un troisième site (La Plagne) accueillera trois épreuves : bobsleigh, skeleton et luge.

Les sites paralympiques quant à eux seront tous regroupés dans le pôle d’Annecy.

Pôle Neige et Glace d’Annecy :

1 – Le Centre de Patinage d’Annecy sera l’un des quatre nouveaux sites permanents issus de l’organisation des Jeux Olympiques. Pas moins de douze épreuves seront organisées dans les disciplines que sont le patinage artistique et le patinage de vitesse sur piste courte. Doté de 12 000 places, il deviendra après les Jeux un complexe sportif universitaire.

2 – L’Anneau de Vitesse sera construit indépendamment des Jeux et pourra accueillir jusqu’à 8 000 spectateurs. Seul infrastructure de ce type en France, l’Anneau de Vitesse laissera un héritage durable pour l’ensemble du territoire.

3 – La Halle de Curling abritera comme son nom l’indique les épreuves de curling. Infrastructure temporaire mise en place uniquement dans le cadre des Jeux, elle disposera de 4 000 places assises.

4 – Le Site des nouvelles glisses illustre la volonté de la Candidature d’allier sports de glace et sports de neige au sein d’un même pôle, en l’occurrence le pôle d’Annecy.

Le site sera subdivisé en deux complexes : l’un accueillera le surf des neiges et le ski acrobatique (ski cross) et offrira une capacité de 8 000 places assises et 2 000 places supplémentaires. Le second se verra octroyé l’organisation des épreuves de bosses et de sauts (nombre identique de places). Le Site des nouvelles glisses existe déjà et n’aura donc pas besoin d’aménagements conséquents.

5 – Le Stade de Biathlon existe également et aura une capacité d’accueil de 10 à 15 000 spectateurs.

6 – Enfin, le Centre Nordique sera, comme pour le Site des nouvelles glisses, divisé en deux complexes sportifs. Aménagé pour l’accueil du ski de fond, du saut à ski et du combiné nordique, ce nouveau site permettra la construction de nouveaux tremplins aux normes internationales.

Durant les Jeux, le Centre Nordique pourra accueillir jusqu’à 15 000 personnes.

Pôle Neige et Glace de Chamonix-Mont-Blanc :

1 – Le Stade de Ski alpin accueillera huit épreuves devant 10 à 15 000 personnes.

2 – Le Stade de Slalom, existant comme le Stade de Ski Alpin, aura en charge l’organisation de deux épreuves et aura une capacité comprise entre 10 et 15 000 spectateurs.

3 – Les deux derniers sites olympiques seront sans doute des éléments importants de l’héritage laissé par les Jeux pour le territoire haut-savoyard. Tout d’abord, la Patinoire de Chamonix sera construite pour l’organisation d’une partie des compétitions de hockey-sur-glace. Comprenant 10 000 places durant les épreuves, elle demeurera un complexe de patinage après les Jeux (loisirs et compétitions). Nul doute qu’il s’agira alors d’un atout de poids en vue de l’organisation de compétitions continentales ou internationales.

4 – Ensuite, la Patinoire du Mont-Blanc sera aménagée en contrebas du « Toit de l’Europe ». Accueillant des épreuves de hockey-sur-glace (6 000 spectateurs), elle deviendra par la suite un Centre Aquatique.

Comme indiqué dans le dossier de candidature d’Annecy, « pour la première fois de l’histoire des Jeux Paralympiques, un seul pôle accueillera toutes les épreuves de neige et de glace, permettant à tous les acteurs de la famille paralympique et aux spectateurs de vivre une expérience unique » dans un rayon de 25 kilomètres (Pôle d’Annecy).

  • Le Théâtre des Cérémonies :

« Annecy 2018 » propose un concept unique concernant le Stade Olympique, structure centrale des Jeux.

Entièrement démontable, le « Théâtre des Cérémonies » sera installé sur le site du Paquier à Annecy. Élaboré en arc de cercle ouvert sur le lac, le stade aura une capacité de 42 000 places et offrira une vue optimale pour les spectateurs à la fois sur la scène et sur la vasque olympique, installé sur le Lac.

« Annecy 2018 » inscrit de plein pied son stade au coeur du principe de durabilité en ne construisant pas un site qui serait pas la suite inutile pour la ville et son agglomération.

  • Villages Olympiques et Paralympiques :

Le projet « Annecy 2018 » prévoit la construction de deux Villages Olympiques et l’aménagement de deux structures supplémentaires d’hébergement à La Plagne (site du Centre de Glisse) et à La Clusaz (site du Biathlon).

Le Village Olympique d’Annecy dont la réalisation est déjà décidée, sera construit sur un terrain de 28 hectares dont l’acquisition est d’ores et déjà en cours.

Situé à 10 minute du centre des Jeux (Théâtre des Cérémonies), il sera distant de 95 kilomètres du Village Olympique de Chamonix (70 minutes) et aura une liaison directe avec l’A41, permettant une desserte optimale des principaux sites de compétitions. Par ailleurs, l’aéroport international de Genève sera accessible en 25 minutes.

D’une hauteur maximale de quatre niveaux, les éléments du Village seront constitués de structures pérennes et modulables implantées au coeur d’un parc urbain boisé. La construction et l’aménagement du site respecteront les normes internationales en matière de développement durable (LEED…) de même que le restaurant olympique (1 500 places).

Après les Jeux, le Village Olympique laissera à Annecy un héritage de 610 logements dont 35% à vocation sociale. En outre, une bibliothèque sera aménagée de même qu’une crèche, une salle polyvalente de loisirs, des cours de tennis couverts, un centre d’hébergement sportif et un centre médical.

Le Village Olympique d’Annecy aura un coût (constructions pérennes / temporaires) de 207,2 millions de dollars soit 152,2 millions d’euros.

Du côté de Chamonix, le Village Olympique sera implanté au coeur de la ville sur une superficie de 8,5 hectares, à seulement cinq minutes de la Place des Médailles et du site de slalom et de la patinoire de hockey-sur-glace.

L’architecture du Village respectera pleinement l’harmonie paysagère et urbaine de la célèbre station de ski, hôte des premiers Jeux Olympiques d’hiver en 1924 (constructions de cinq niveaux maximum privilégiant l’utilisation du bois).

Doté d’un restaurant de 700 places, le Village sera également équipé d’un parking souterrain de 1 000 places (500 pour les Jeux).

Après les compétitions, le site deviendra un nouvel espace de vie avec 70% de logements sociaux, une école de musique, une crèche et une maison de retraites.

Le coût des constructions est évaluée à 143,6 millions de dollars soit 105,5 millions d’euros.

Enfin, deux sites d’hébergement supplémentaires pourront être rajoutés au dispositif olympique.

La Plagne, lieu des épreuves de bobsleigh, skeleton et luge, possède un complexe existant certifié quatre étoiles. Il offrira durant les Jeux quelques 351 chambres sur huit niveaux au plus.

Le Centre de Glisse se situe à 5 kilomètres du complexe hôtelier.

La Clusaz, quant à elle pourra être mobilisée pour l’hébergement des biathlètes avec la construction d’un complexe (trois niveaux et 456 chambres) implanté sur un site appartenant à la Commune. Cette structure n’est qu’une option dans le projet de candidature dans l’optique d’un meilleur confort pour les athlètes.

  • Niveau d’enneigement :

La Candidature d’Annecy présente le meilleur taux d’enneigement parmi les trois candidatures soumises au CIO :

  Minimum Maximum Moyenne
Annecy – Ville 0 cm 20 cm 8,9 cm
Annecy – Centre Nordique 41 cm 179 cm 95 cm
Annecy – Site des nouvelles glisses 60 cm 220 cm 120 cm
Chamonix 88 cm 107 cm 97 cm
La Plagne 43 cm 152 cm 82 cm

  • Transports :

« Annecy 2018 » qui compte inscrire 450 kilomètres de voies olympiques, a pour ambition l’acheminement de 100% des spectateurs en transports publics avec la mise en place d’un Plan multimodal de transports olympiques (PMTO).

Ce dernier « s’appuie sur la compacité des sites prévue dans le concept général des Jeux et sur l’utilisation des infrastructures de transport existantes : Annecy est accessible aisément et rapidement (30 minutes) depuis l’aéroport international de Genève; le réseau ferroviaire national à grande vitesse irrigue parfaitement le territoire olympique, que l’on peut atteindre facilement depuis les principales métropoles européennes; la desserte entre les différents sites est assurée par une épine dorsale ferroviaire, reliant les deux pôles d’Annecy et de Chamonix-Mont-Blanc, ainsi que par des infrastructures routières et autoroutières de haute capacité constituant l’un des réseaux les plus performants d’Europe pour accéder à la montagne ».

1 – Données Aéroportuaires :

Le dispositif de la Candidature « Annecy 2018 » repose sur la mobilisation de deux aéroports.

Genève (Suisse) sera la principale entrée aéroportuaire des Jeux d’Annecy. L’aéroport international est équipé d’un terminal qui accueille jusqu’à 15 millions de passagers par an. Une gare intégrée permet le départ et l’arrivée de 150 trains et 500 bus par jour.

L’aéroport se situe à 39 kilomètres du Village Olympique d’Annecy et 98 kilomètres de celui de Chamonix.

Lyon-Saint-Exupéry constituera le deuxième aéroport des Jeux Olympiques d’Annecy 2018. Doté de trois terminaux, il accueille pas moins de 8 millions de passagers à l’année.

Enfin, l’aéroport de Chambéry aura un usage privé (membres du CIO…).

2 – Données ferroviaires :

Afin de favoriser les déplacements par voies ferroviaires, la Région Rhône-Alpes s’est engagée dans la fourniture d’un parc de 50 rames modernes pour la mise en place du « Train des Jeux ».

« Le Train des Jeux transportera les spectateurs et la main-d’œuvre entre les deux pôles en 1h15. Avec une fréquence d’une navette toutes les 15 minutes, il permettra l’acheminement de 6 000 passagers par heure et par sens ».

En outre, la couverture territoriale est d’ores et déjà effective avec le TGV et le TER qui relient les pôles olympiques et paralympiques au reste du pays et divers travaux de modernisation seront entrepris. A cet égard, un Contrat de Projet Etat-Région a été conclu en 2007 pour un montant global de 1,1 milliard de dollars (807,7 millions d’euros). Ce plan complète l’investissement massif de la Région Rhône-Alpes (325 millions de dollars par an soit 238,7 millions d’euros).

3 – Données routières et autoroutières:

La majorité des sites olympiques sera desservie par un axe autoroutier (deux tiers) : Annecy est desservi par l’A41 et Chamonix par l’A40. La Plagne de son côté est directement reliée à l’A43.

Les différents partenaires de la Candidature (Etat, Région, Département) se sont engagés dans la réalisation de travaux de modernisation des axes routiers principaux et secondaires. Certains de ces travaux sont en cours de réalisation. Les autres le seront d’ici à 2017.

Concernant les bus, l’agglomération d’Annecy dispose de 26 lignes permettant actuellement le transport journalier de 39 000 passagers. A l’occasion des Jeux, le dispositif sera renforcé, puisque les estimations de trafics varient entre 90 000 et 130 000 passagers par jour.

79 autobus compose le parc d’Annecy. Ils y en aura 212 durant la période olympique et paralympique. De même, alors que le nombre d’autobus est actuellement de 32 à Chamonix, il sera rehaussé à 75 pour les Jeux.

La Candidature prévoit, comme ce fut d’ailleurs le cas pour les Jeux de Vancouver 2010, la mise en place d’un système de navettes olympiques (1 234 autobus) afin de relier les parkings-relais et les sites olympiques et paralympiques.

Conclusion :

La compacité du projet « Annecy 2018 » est sans nul doute son principal atout face aux autres candidatures : l’ensemble des sites se trouvent dans un rayon de 33 kilomètres, 95% des athlètes seront hébergés à moins de 20 minutes des sites.

Les deux pôles combinent à la fois des sports de glace et de neige. Cela offrira aux spectateurs la possibilité d’assister à deux types de compétitions dans la même journée. Cette offre sera valorisée par la « gratuité des transports publics pour les détenteurs de billets durant 36 heures ».

« Annecy 2018 » place le développement durable, tant du point de vue urbain qu’environnemental, au coeur de son concept (éco-stations, éco-quartiers, protection de l’eau, navettes olympiques…).

De plus, le souci de placer la jeunesse au centre de la célébration olympique (réseau social « Olynk », promotion éducative…) est un point supplémentaire de la volonté de la Candidature d’offrir un héritage durable pour l’ensemble du territoire.

Le point faible du dossier pourrait en revanche se trouver dans le système de transport. Bien que disposant d’une pluralité d’offres (avions, trains, bus), « Annecy 2018 » ne possède pas, pour l’heure, d’une capacité suffisante au niveau des bus (39 000 passagers par jour dans l’agglomération d’Annecy actuellement et entre 90 et 130 000 durant les Jeux). Les promoteurs de la Candidature apportent toutefois la garantie d’une mise en place d’un parc d’autobus suffisant pour les Jeux.

Enfin, bien que prévoyant un budget élevé (4,92 milliards d’euros – Sites et Villages Olympiques, COJO, Hors-COJO), « Annecy 2018 » propose une reconversion convaincante des sites, bénéfique pour le territoire régional et national avec par exemple la construction de l’unique Anneau de Vitesse en France ou encore l’aménagement de deux tremplins répondant aux dernières normes internationales en vigueur.

– Illustrations issues du dossier de candidature.

– Retrouvez l’intégralité du dossier de candidature sur le site officiel : www.annecy2018.com