A l’issue d’une réflexion de plusieurs mois, l’Union Internationale de Pentathlon Moderne (UIPM) a approuvé l’intégration de la course d’obstacles en remplacement de l’équitation parmi les disciplines de ce sport présent sur la scène olympique depuis 1912.
Le pentathlon moderne – dans sa configuration historique – vivra ses dernières heures durant les Jeux d’été de Paris 2024.
Pour l’occasion, les compétiteurs profiteront du cadre majestueux du parc du Château de Versailles pour une partie des disciplines, l’escrime étant en revanche attendue du côté de Villepinte, dans le département de la Seine-Saint-Denis.
Quatre ans plus tard, une nouvelle mouture du sport présent au sein du programme olympique depuis 110 ans devrait en effet s’installer lors des Jeux de Los Angeles 2028, si bien sûr le Comité International Olympique (CIO) approuve les changements aujourd’hui entérinés par l’UIPM.
Depuis janvier dernier, l’institution a en tout cas planché pour répondre et satisfaire aux exigences olympiques, examinant une soixantaine de propositions de remplacement de l’équitation. In fine, la course d’obstacles s’est imposée comme une alternative crédible susceptible d’impulser une nouvelle jeunesse au pentathlon moderne et une dynamique, tant en ce qui concerne le nombre de pratiquants que l’audience générée par la présence du sport aux JO.
Au-delà de la question de la lisibilité des disciplines présentes – escrime, natation, course à pied et tir – et outre les problématiques tenant à l’universalité, à l’accessibilité et à l’attrait du pentathlon moderne auprès du grand public, le CIO avait également demandé à l’UIPM de travailler à une réduction significative des coûts.
Ce samedi 12 novembre, une étape capitale a été franchie par l’institution réunie en Congrès.
De fait, six mois après avoir décidé de tester la course d’obstacles en lieu et place de l’équitation, les Fédérations membres ont majoritairement voté en faveur de ce qui est considéré à juste titre comme le plus grand bouleversement dans l’histoire olympique du pentathlon moderne.
Dans le détail, sur les 97 Fédérations membres présentes lors du Congrès, 83 ont ainsi pris part au scrutin, et 69 d’entre-elles ont approuvé le changement de disciplines, tandis que 11 ont voté contre et que 3 se sont abstenues.
A l’issue du vote, le Président de l’UIPM n’a pas manqué d’afficher sa satisfaction, se tournant vers les prochaines étapes.
Comme l’a affirmé le Docteur Klaus Schormann :
Il est très important que nos membres votants aient donné aujourd’hui un mandat fort pour que la course d’obstacles soit intégrée dans notre sport.
Des propositions vont maintenant être envoyées à la Commission du Programme et au Département des Sports du CIO, et c’est très important pour l’Union afin que nous ayons les mains libres pour agir pour les générations futures, sans oublier aussi la préparation de nos athlètes pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.
La balle est désormais dans le camp du CIO qui va à présent pouvoir étudier les contours des nouveaux statuts de l’UIPM avant de se prononcer, lors de la 140ème Session prévue à l’automne 2023, sur l’intégration du pentathlon moderne parmi les sports ayant droit de concourir aux Jeux de Los Angeles 2028.
En se focalisant sur les plans initiaux des organisateurs américains, le pentathlon moderne doit prendre place au cœur du cluster de South Bay Sports Park, et plus précisément dans l’écrin du Dignity Health Sports Park Stadium qu’il partagera avec le rugby à sept, et qui a d’ailleurs reçu en septembre dernier la visite de la Commission de Coordination du CIO.
