Présidentielle 2022 : Le CNOSF s’engage à son tour

Au lendemain de la publication d’une tribune signée par une cinquantaine de sportifs tricolores, le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) a décidé à son tour de s’engager dans la campagne du second tour de l’élection présidentielle, considérant que le programme présenté par Emmanuel Macron est le plus favorable pour consacrer la France comme nation sportive.

Emmanuel Macron, lors de la réception en l’honneur de la délégation française de retour des Jeux d’hiver de Pékin 2022, mardi 29 mars 2022 (Crédits – CNOSF / KMSP)

Habituée à être hôte des plus grands événements sportifs au monde, la France se prépare à voter, dimanche 24 avril, pour élire le ou la futur(e) Président(e) qui, en 2024, aura notamment l’honneur et la responsabilité de proclamer l’ouverture des Jeux d’été de Paris 2024.

Cent ans après le dernier événement olympique estival organisé sur le sol français, l’Hexagone est ainsi engagé dans les préparatifs d’une manifestation sportive sans précédent pour le pays, avec la venue espérée de millions de spectateurs et la participation de milliers d’athlètes en provenance des quatre coins du monde.

Aussi, dans cette optique, mais également dans la perspective de la Coupe du Monde de rugby 2023 et des autres rendez-vous sportifs inscrits à l’agenda des territoires français, le monde sportif se mobilise pour prendre position dans le duel présidentiel opposant le Chef de l’Etat sortant, Emmanuel Macron, à la représentante de l’extrême droite, au travers du Rassemblement National, Marine Le Pen.

De fait, quelques heures après avoir relevé la publication d’une tribune signée par une cinquantaine de sportifs tricolores – dont certains grands noms qui ont marqué de leur empreinte l’histoire sportive, comme Marie-José Pérec ou Laure Manaudou – le CNOSF a décidé de prendre part au débat.

Le Conseil d’administration de l’instance – qui représente et porte la voix du Comité International Olympique (CIO) en France – a été consulté hier et a livré aujourd’hui ses conclusions concernant l’examen des programmes des deux candidats finalistes de l’élection présidentielle de 2022.

Ainsi, ledit Conseil rappelle d’abord son attachement aux valeurs et aux idéaux portés par le sport, avant de se prononcer en faveur du programme sportif d’Emmanuel Macron.

Comme exposé dans le cadre d’un communiqué de presse diffusé cette après-midi :

Parce que le CNOSF défendra toujours les valeurs humanistes et d’universalité portées par le sport, son Conseil d’administration constate, à une large majorité, que le programme d’Emmanuel Macron est le seul à répondre à cet enjeu fondamental.

Ce programme est de fait le plus favorable pour développer la pratique du sport dans notre pays, en particulier pour notre jeunesse, ainsi que pour préparer dans les meilleures conditions l’accueil en France de grands évènements sportifs, dont les Jeux Olympiques et Paralympiques en 2024 et leur héritage.

Il est le plus à même de faire de notre pays une Nation plus active, plus sportive et en meilleure santé.

Pour appuyer encore davantage son propos, et pour justifier son choix, le CNOSF n’hésite pas à cibler l’absence de proposition sportive au sein du programme défendu par Marine Le Pen.

Alors que le quinquennat qui s’ouvre sera tout à fait exceptionnel concernant les politiques sportives, notamment pour construire un héritage matériel et immatériel en lien avec les Jeux en France en 2024, le Conseil d’administration du CNOSF prend acte du fait que le programme de Marine Le Pen à cette élection ne comporte aucune mesure en lien avec le sport.

(Crédits – CNOSF)

La mobilisation du monde sportif autour de l’élection présidentielle témoigne bien des craintes et des incertitudes soulevées par la possible arrivée au pouvoir de la représentante de l’extrême droite.

Parallèlement, cet engagement interpelle aussi, en particulier sur les réseaux sociaux, où certains évoquent une certaine forme d’hypocrisie, lorsque des sportifs prennent position sur le devenir institutionnel français, sans prendre partie pour autant concernant la tenue d’événements dans des pays qui ne respectent pas les Droits de l’Homme.

L’exemple de la Chine, hôte des derniers Jeux d’hiver, est citée, tout comme le Qatar, qui peaufine actuellement l’accueil de la Coupe du Monde de football en fin d’année 2022.

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