JO 2036 : Le Maire d’Istanbul avance ses pions à Lausanne

Quelques mois après avoir évoqué la perspective d’une nouvelle candidature pour l’organisation des Jeux d’été, le Maire d’Istanbul (Turquie) a rencontré ce jeudi le Président du Comité International Olympique (CIO) à l’occasion d’un déplacement à Lausanne (Suisse).

Ekrem İmamoğlu, Maire d’Istanbul, Turquie, devant le Musée Olympique à Lausanne, Suisse, jeudi 24 mars 2022 (Crédits – Ekrem İmamoğlu / Twitter)

Par cinq fois au cours des trente dernières années, Istanbul a tenté de décrocher les anneaux olympiques, sans jamais y parvenir, que ce soit pour l’édition 2000 – avec une défaite dès le premier tour de scrutin – 2004, 2008, 2012, et, plus récemment, 2020 où elle fut battue par Tokyo (Japon).

Persévérante, et forte de ses projets passés et des leçons tirées de ses échecs, la « Perle du Bosphore » est aujourd’hui en réflexion pour parvenir à une nouvelle candidature. En juillet 2021, le Maire de la mégalopole de 16 millions d’habitants, Ekrem İmamoğlu, avait d’ailleurs clairement évoqué l’ambition de la ville en visant explicitement l’échéance estivale de 2036.

Pour cette sixième tentative, Istanbul peut d’ores et déjà compter sur l’engagement du Comité Olympique de Turquie (TMOK), et de son Président, par ailleurs membre du CIO, Uğur Erdener.

En décembre dernier, celui-ci avait notamment reçu le Maire d’Istanbul pour aborder la question d’une candidature et les conditions à réunir pour enfin obtenir la clé des Jeux, les deux personnalités étant alors conscientes des opportunités offertes par les nouvelles réformes olympiques, avec une phase de dialogue continu entre les villes et territoires intéressés et le CIO, en lieu et place d’une course d’efforts de deux ans.

Le Président du Comité Olympique de Turquie, Uğur Erdener, et le Maire d’Istanbul Ekrem İmamoğlu, entourant le Président du CIO, Thomas Bach, jeudi 24 mars 2022 à Lausanne, Suisse (Crédits – Ekrem İmamoğlu / Twitter)

Ce jeudi 24 mars, une nouvelle étape a été franchie dans la réflexion stambouliote, avec la visite au Musée Olympique, puis au siège du CIO, du Maire d’Istanbul accompagné du Président du TMOK.

Ces derniers se sont ainsi entretenus avec le Président du CIO, Thomas Bach, qui n’a sans doute pas manqué d’encourager le développement d’un nouveau projet qui devrait certainement reprendre les grandes lignes du concept présenté pour les JO 2020, concept qui avait alors mis l’accent à la fois sur la jeunesse et sur l’histoire, avec la possibilité de Jeux pensés à cheval sur deux continents, l’Europe et l’Asie.

A l’issue de cette rencontre d’environ une heure et demie, Ekrem İmamoğlu a de son côté affiché sa volonté d’aller de l’avant, dans un propos mêlant ambition et symboles.

Ainsi qu’il l’a affirmé :

Cette étape, c’est un pas au nom de la ville d’Istanbul, au nom des 16 millions d’habitants d’Istanbul, au nom de la nation turque de 85 millions d’habitants. En tant que nation, nous savons que nous devons faire ce travail.

Les anneaux olympiques symbolisent l’étreinte du monde. Pour que le monde s’embrasse, nous avons également besoin de l’étreinte la plus forte possible en tant que nation.

Si nous y parvenons, nous organiserons peut-être les Jeux Olympiques les plus importants de l’histoire à Istanbul. Parce qu’il n’est pas possible d’organiser les Jeux sur deux continents dans n’importe quel pays. Istanbul est aussi une étape très importante pour organiser pour la première fois les Jeux Olympiques dans un pays musulman. Nous franchissons le pas. Nous franchissons cette étape en souhaitant que notre nation soit bénie et chanceuse.

A chaque instant désormais, non seulement mon équipe et moi-même, mais également les habitants d’Istanbul et tous les administrateurs, dirigeants politiques, d’Ankara à Edirne, en passant par Kars, nous souhaitons aller jusqu’au bout. Nous réussirons.

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