Afin de permettre un suivi des compétitions à venir durant les Jeux d’hiver de Pékin 2022, mais surtout dans l’optique de célébrer le vingtième anniversaire de l’édition de Salt Lake City 2002, le Comité Olympique et Paralympique des États-Unis (USOPC) se prépare à ouvrir une éphémère Maison des Jeux à Park City (Utah).
Si officiellement, les États-Unis ont annoncé un boycott diplomatique des Jeux de Pékin 2022, l’USOPC enverra bien pour sa part un contingent important de 222 athlètes sur le territoire chinois à l’occasion de l’événement planétaire dont l’ouverture aura lieu le 04 février.
Aussi, souhaitant afficher son soutien aux compétiteurs engagés sur les pistes de Zhangjiakou et Yanqing, ainsi que dans les arénas de Pékin, l’institution olympique et paralympique américaine a précisé qu’elle allait procéder à l’ouverture d’un lieu non loin de Main Street, principale artère commerçante de Park City, à une cinquantaine de kilomètres de Salt Lake City dans l’Utah.
Sur place, l’USOPC devrait proposer un suivi des épreuves du 04 au 20 février, mais aussi des conférences thématiques et des rencontres avec des athlètes américains. Le site devrait aussi faire la part belle aux partenaires de l’USOPC, avec l’installation d’un stand pour la vente de produits dérivés.
Au-delà de la célébration des Jeux de Pékin 2022, l’enjeu de cette présence exceptionnelle à Park City devrait aussi – et peut-être surtout – résider dans la promotion de la candidature de Salt Lake City pour une édition hivernale à horizon 2030-2034.
Il faut dire que Park City et sa région furent l’un des principaux clusters de compétitions lors des JO 2002 et seront immanquablement inclus dans la cartographie du nouveau projet, en développement depuis une dizaine d’années maintenant, et clairement sanctuarisé depuis la fin de l’année 2018.
Des responsables de l’USOPC pourraient dès lors profiter de cette présence in situ pour s’entretenir avec les autorités locales et les représentants du Comité SLC-Utah qui est en charge de porter la candidature et in fine, de présenter le projet olympique et paralympique.
Bien que l’échéance à viser demeure encore en suspens, entre 2030 ou 2034, Salt Lake City fait d’ores et déjà figure de sérieuse prétendante au regard de la qualité de ses infrastructures héritées de 2002 et de la reconversion optimale de ces dernières qui permet aujourd’hui une utilisation annuelle et non pas saisonnière.
En outre, la candidature bénéficie aussi d’un fort taux d’adhésion populaire et d’un soutien politique et institutionnel majeur, deux éléments devenus incontournables aux yeux du Comité International Olympique (CIO) pour assurer le succès d’une candidature et des préparatifs d’organisation de l’événement.
La présence probable à Pékin d’une délégation de Salt Lake City devrait par ailleurs assurer un renforcement de la candidature dans le cadre du Programme des Observateurs instauré par le CIO à chaque édition des JO.
Au sein de ce Programme, Salt Lake City devrait retrouver ses rivales dans la quête d’un prochains Jeux d’hiver, avec au premier rang, Sapporo (Japon) qui entend profiter du succès des Jeux d’été de Tokyo 2020 pour passer devant la candidature américaine. Une délégation espagnole pour la candidature Pyrénées-Barcelone devrait aussi être de la partie.