JO 2030-2034 : L’USOPC laisse entendre que l’édition 2030 pourrait être privilégiée

Annoncée dès 2018 comme candidate officielle à l’organisation d’une prochaine édition des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver, Salt Lake City (Utah) doit encore se positionner sur l’échéance la plus adéquate. Aujourd’hui, les dirigeants du Comité Olympique et Paralympique des États-Unis (USOPC) ont clairement laissé entendre que l’option 2030 pourrait être privilégiée.

Vue du Rice Eccles Stadium, Stade Olympique des JO 2002 et figure de proue de la candidature de Salt Lake City pour de futurs Jeux d’hiver (Crédits – Utah Athletics)

A l’été 2028, Los Angeles (Californie) accueillera pour la troisième fois de son histoire une édition des Jeux d’été. Moins de deux années plus tard, en 2030, Salt Lake City pourrait quant à elle recevoir les Jeux d’hiver pour la deuxième fois, après l’édition de 2002.

Si le timing entre ces deux échéances peut logiquement interpeller au regard de la complexité à enchaîner la mise en œuvre de pareils événements, à la fois dans les préparatifs et dans l’installation d’une stratégie marketing susceptible de ne pas léser l’une ou l’autre des deux villes américaines précitées, l’USOPC s’attelle depuis plusieurs mois à réunir l’ensemble des parties autour de la table.

Car si l’institution de Colorado Springs (Colorado) demeure décisionnaire du choix des candidatures et de l’opportunité de cibler telle ou telle édition, l’association entre Los Angeles et Salt Lake City a toujours été une priorité des dirigeants américains.

Aussi, après l’échange mené entre les représentants de Salt Lake City et la Commission de Futur Hôte au cours de l’automne, puis la visioconférence avec le Comité International Olympique (CIO) plus tôt ce mois-ci, l’USOPC a tenu la dernière réunion de l’année de son Conseil d’administration, ce vendredi 17 décembre.

Spécialement délocalisée à Salt Lake City, ladite réunion a notamment permis de faire un point d’étape du processus de candidature, en soulignant une fois encore la coopération recherchée entre les participants.

Comme l’a ainsi affirmé Suzanne Lyons, Présidente de l’USOPC :

Nous sommes probablement en contact avec Salt Lake City et LA 2028 tous les jours si ce n’est même plusieurs fois par jour.

Je dirais que LA 2028 est tout à fait disposé à travailler très étroitement avec nous tous pour voir si nous pouvons trouver une voie, afin que nous puissions être en mesure d’accueillir ces deux éditions des Jeux et que cela fonctionne financièrement et logistiquement.

Ce serait la première fois qu’un pays essaierait d’organiser deux éditions des Jeux consécutivement. C’est assez compliqué d’un point de vue commercial et logistique, mais si nous pouvons le faire pour 2030, je pense que nous serions les plus heureux.

Vue de la vasque rénovée des Jeux d’hiver de Salt Lake City 2002 (Crédits – University of Utah)

Bien que non encore officiel, ce positionnement de l’USOPC conforte plus que jamais le statut de favorite de Salt Lake City dans la quête des JO 2030.

Pour autre preuve de l’intérêt sans doute davantage porté sur 2030 que sur 2034 à ce stade, les responsables de la candidature américaine ont dévoilé, lundi 13 décembre, un budget prévisionnel avec un calcul tenant compte de l’inflation à horizon 2030.

Le projet de Salt Lake City nécessiterait ainsi quelques 2,2 milliards de dollars (1,96 milliard d’euros), avec des dépenses opérationnelles projetées à 1,75 milliard de dollars (1,56 milliard d’euros), et un fonds dédié à l’héritage des Jeux dans l’Utah à hauteur de 250 millions de dollars (222,4 millions d’euros). Pour compléter ce package, une enveloppe de 200 millions de dollars (177,92 millions d’euros) est aussi avancée par les porteurs du projet pour palier à un éventuel dépassement des coûts, sachant que le concept repose tout de même pour une large part sur les sites déjà utilisés lors des JO 2002.

Sur ce dernier point, il est à noter néanmoins que les investissements portant sur la rénovation, la mise à niveau ou l’aménagement d’infrastructures n’ont pas été précisés et n’entrent donc pas dans le chiffrage présenté en début de semaine.

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